dimanche 28 mai 2006

La bourse ou la vie ?

( Tribune libre parue dans le bi-mensuel francophone et israélien L'Enjeu du 26/05/2006)

Le financement de l’Autorité palestinienne, et donc du peuple palestinien, tourmente au plus haut niveau le microcosme occidental des « droits de l’hommisme ». L’objet du tracas est la façon d’éviter une faillite humanitaire dans les territoires sous juridiction gouvernementale hamasienne, sans pour autant se retrouver, peu ou prou, financier d’une idéologie se vouant, ouvertement, à un programme final de la question israélienne !!! Programme dont tout un chacun connaît la conclusion logique s’y rattachant.

Cette ‘’contrariété’’ morale ne se posait pas aussi ostensiblement du temps du Raïs défunt, Yasser Arafat. N’était il pas prix Nobel de la Paix, depuis sa ‘’légitimation’’, en Anglais, d’Israël ? Et pourtant ! Qui ne savait, alors, le détournement systématique de fonds en provenance de la communauté internationale, voire d’Israël par les taxes encaissées au nom de l’AP ? Détournements aux fins d’acquisitions d’armes en tous genres ayant comme finalité l’équipement des organisations terroristes qui ont comme missions principales l’exécution de crimes contre l’humanité à l’encontre des civils israéliens.

« Seuls ceux qui étaient aveugles à l’époque d’Arafat n’ont pas compris son implication dans les activités terroristes » nous dit aujourd’hui Ran Cohen, député du parti Meretz et cependant enthousiaste, alors, aux accords d’Oslo. Combien de familles endeuillées ont payé ce manque de courage des politiques occidentales, corroboré aujourd’hui par les aveux de Fouad Shubaki ( ancien responsable des finances de l’AP et affréteur du Karine A, bateau d’armes iraniennes saisies par les forces israéliennes ) ? Un grand nombre. Mais qui s’en soucie en Europe ou ailleurs ?

Aujourd’hui, malgré la commémoration officielle et ignominieuse de la « Naqba » ( la catastrophe de la renaissance d’Israël sur la terre ancestrale ) les généreux donateurs nous parlent de possibilités de virements directs à Abou Mazen, Président de l’Autorité palestinienne, mais également dirigeant du Fatah, le parti de son ex-mentor, le porteur de keffieh mal rasé. Le Hamas sera ainsi court-circuité et tout reprendra son cours ‘’normal’’, celui qu’il n’aurait jamais dû quitté. En conséquences, le système Arafat continuera de ponctionner sa part, les marchands de haine poursuivront leur œuvre financièrement rentable et les Israéliens serviront une fois de plus de cibles…. La boucle est bouclée, la « guerre d’Oslo » peut se poursuivre.

Faut il que les Israéliens soient sots pour accepter ce programme plutôt que de permettre, par une strangulation économique, la fin de ce ‘’palestinisme’’ mortel pour toute paix en cette région ? Israël ne devrait il pas, de préférence, accentuer la pression sur les donateurs afin qu’ils exigent, certes, le départ ou la conversion du Hamas, mais aussi la reconnaissance définitive du droit d’Israël à exister dans des frontières sûres, reconnues par le monde musulman dans son ensemble et régit par et pour le peuple juif ?

A croire certaines sources fiables américaines, à peine trois mois supplémentaires de ce régime de maigreur, et le cabinet du Hamas à la tête de l’AP s’écroule. Sans permettre que l’aide alimentaire et sanitaire à l’endroit du peuple palestinien ne soit interrompue, le gouvernement israélien se doit de jouer cette carte géopolitique, quitte pour cela froisser quelques intérêts européens ou autres.

En effet ! Que pèsent ils face à la vie d’Israéliens n’exigeant que leur simple droit à vivre en toute sécurité ? Ne dit on pas « qui sauve une vie sauve l’humanité toute entière » ?

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