samedi 15 février 2003

Aujourd'hui plus qu'hier, je suis Américain

Paris, Berlin, Rome, Madrid, Londres, New York... beaucoup d’autres villes dans le monde ont vu, dans leurs rues, des centaines de milliers de manifestants du “camp de la paix“.

NO WAR; NO BLOOD FOR OIL; des slogans faisant concevoir à tous ceux qui refusaient de les rejoindre qu’ils sont placés, par effet de miroir, dans le “camp de la guerre“.

Dans un sondage effectué pour le compte de Greenpeace, 54% des Allemands estiment que Georges W. Bush est un danger pour la paix, et 38 % pensent qu’il est plus dangereux que Hussein.

En France, 81 % souhaitent l’utilisation du droit de veto au conseil de sécurité par leur gouvernement.

A observer de près les manifestants parisiens, l’alliance rose vert rouge guidait la danse.

HOLLANDE, FABIUS, CHEVENEMENT, MAMERE, BOVE, BUFFET, KRIVINE, etc.

Si cela est réconfortant de voir autant de peuples préférer la paix à la guerre, c’est néanmoins le signe de faiblesse que retiendra le despote Irakien.

Lors du débat au conseil de sécurité de New York, les chefs des inspections n’ont pu déclarer avoir réglé le dossier sur le fond; toutes les questions essentielles demeurent, notamment en ce qui concerne les armes chimiques, les armes biologiques ou les fusées à longue portée.

Par-delà cet objectif à atteindre, il est une autre bataille primordiale et urgente à conduire dans cette région: celui de la paix et de la démocratie.

La chute de Saddam, bénéficierait immédiatement à son peuple, puis aux étudiants iraniens afin de se dégager du carcan islamique, ultérieurement aux syriens qui se doteront d’un régime démocratique ou proche, les saoudiens -pour causes de pétrole irakien- se verront contraints de diminuer les aides aux mosquées et écoles coraniques à travers le monde, les Palestiniens s’octroierons des dirigeants dignes de ce nom et Israël augmentera ainsi ses chances d’une paix pleine et entière.

Il est une évidence; cette guerre engendrera la paix.

Voilà en quelque sorte, les véritables enjeux géopolitique de cette région.

Dans nos démocraties, les peuples manifestent et les accusations fusent; guerre pour le pétrole- hégémonie américaine sur le monde- économie de marché de l’industrie militaire- etc.

Aujourd’hui je ressens un malaise à faire partie de ces démocraties, qui à trop vouloir défendre la paix en arrivent à défendre un dictateur et un régime sanglant.

Ils ont, en quelque sorte, accepté à nouveau le déshonneur, pour éviter la guerre.

Pour éviter d’avoir le déshonneur et la guerre, Il est temps pour les pays de ce “camp de la paix“, de définir une position commune avec les Américains et ses alliés et non pas contre eux.

Aujourd’hui, plus qu’hier je suis AMERICAIN.

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