mardi 7 avril 2009

Annapolis or not Annapolis ?

Barak Hussein Obama a profité d’un discours devant le parlement turc à Ankara pour rappeler à l’ordre le nouveau gouvernement israélien. « Je voudrais que cela soit clair : Les Etats-Unis appuient avec force l’objectif des deux Etats pour deux peuples - Israël et la Palestine - vivant en paix et en sécurité l’un à coté de l’autre (…) C’est le but auquel sont associés Israéliens et Palestiniens, et des personnes de bonne volonté dans le monde entier. (…) Ceci est la visée agréée par les parties, avec la Feuille de route et Annapolis. C’est l’objectif vers lequel je tendrai de manière active en tant que président ».

La réponse du ‘’berger’’ US au ‘’mouton noir’’ Avigdor Liberman est clair et sans ambages. Le processus d’Annapolis devra se poursuivre. (Il est intéressant de noter par ailleurs, que le Président des USA n’a pas tenu ce langage à Londres, Strasbourg, Baden-Baden ou Prague mais dans le premier pays musulman qu’il visite en tant que tel. Faut-il y voir un signe pour Israël ? L’avenir le dira).

On peut effectivement s’interroger sur le bon sens de poursuivre un processus ayant déjà duré plus d’une année et qui, tels ceux de Taba, Camp David ou Oslo, n’a abouti qu’à des incompréhensions et des victimes de part et d’autres. Il y a donc en ces négociations perpétuelles quelque chose de viciée, et il serait bon d’y remédier avant toute reprise de négociations nouvelles et sérieuses devant mener vers la fin du conflit.

Ainsi, la reconnaissance de l’état d’Israël comme état juif par la partie ''palestinienne'', ainsi que par la communauté musulmane internationale, serait un bon début. La fin de toutes violences et de terreurs une excellente suite. Le renoncement définitif à tout « droit de retour de réfugiés » au sein d’Israël sera une belle preuve de désir de paix. Et la reconnaissance du lien juif plurimillénaire avec Jérusalem probablement la fin de toute belligérance et le début de l’indépendance de l’état de ‘’Palestine’’.

Mais sauf à rêver, qui pourrait prétendre que les ‘’Palestiniens’’ sont prêts à répondre aux exigences israéliennes minimales décrites ci-dessus ? Qui peut prétendre que lors de négociations à venir les ‘’Palestiniens’’, mais aussi la communauté musulmane internationale, sont prêts à ces concessions ? Personne de réaliste et de bonne foi ! A quoi bon, donc, continuer un processus, que tous savent, voué d’avance à l’échec ?

Il fut un temps, où la politique réglait, peu ou prou, les problèmes entre les humains. De nos jours, cette dernière n’est plus qu’un spectacle planétaire où Barak Hussein Obama n’est pas la moindre des stars. Le nouveau gouvernement israélien a décidé, pour le bien de son peuple, de ne plus valser sur le refrain bien connu des concessions unilatérales. Cette nouvelle partition est actuellement jouée en solo, mais gageons que les véritables mélomanes d’une paix juste et durable pour la région le rejoignent sous peu.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Les speudo "exigences israéliennes minimales" sont une violation de 32résolutions du conseil de sécurité.

Le 9 juillet 2004, la Cour Internationale de Justice de La Haye, a rappelé que Gaza, la Cisjordanie et Jérusalem-est ne faisaient pas partie d'Israel. Et que le mur était construit sur un territoire occupé.

Les Israeliens ont le droit de construire un mur de sécurité... chez eux.

Victor PEREZ a dit…

Ne vous en déplaise, la CIJ ne fait pas la loi sur la planète mais donne un avis consultatif. C'est ce qui s'est passé pour la cloture de sécurité.

Venir affirmer ensuite qu'Israël viole la loi et le terrain d'autrui est d'un comique sans nom.

Vous affirmez des certitudes dont vous n'avez pas la moindre preuve.