lundi 21 avril 2003

Antonyme de Justice et Droit ? ONU bien sûr !

La guerre de libération de l’Irak est elle illégale selon le droit de l’ONU ? Le refus d’une résolution onusienne, autorisant explicitement cette guerre, pose t-il son illégitimité ? Les USA sont ils des hors la loi onusiens ? Pour répondre à toutes ces questions il suffit de se plonger dans les textes parus antérieurement et relatif à la finalité de l’ONU elle-même.

L’Onu, à travers la déclaration universelle des droits de l‘homme (1), nonobstant toutes autres proclamations, se porte garante du droit de chacun et doit procéder en conséquence en utilisant tous les moyens nécessaires.

Cette déclaration agréée par les nations unies comme « l’idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations », considère « qu'il est essentiel que les droits de l'homme soient protégés par un régime de droit pour que l'homme ne soit pas contraint, en suprême recours, à la révolte contre la tyrannie et l'oppression ».

Mais voilà ! L’Onu palabre et n’agit pas.

Le bon sens, compréhensible par chacun, extrait du préambule force l’interrogation suivante: Le régime irakien de Saddam était il un régime de droit ?

A jauger les rapports d’ONG, de journalistes ou diplomates - Français ou autres - les enlèvements, détentions arbitraires ou tortures étaient monnaies courantes et impliquent donc une reconnaissance formelle du régime dictatorial irakien.

L’absence d’action du conseil de sécurité vis à vis de cette situation, permet à tous démocrates de s’interroger sur la valeur du droit onusien et de ses beaux discours.

Par l’analyse de cette même déclaration universelle, il est cohérent de s’interroger sur la décision de la Commission des droits de l’homme, le 16 avril dernier (2), de rejeter: « un projet de résolution sur la situation des droits de l'homme au Soudan et[de] décide[r], par un vote, de ne pas se prononcer sur la situation au Zimbabwe ».

Nul ne doute, que ces deux pays ont un souci permanent des droits de l’homme et que le statu quo onusien prévaut.

Pour ce qui est des tchétchènes, la résolution condamnant les violations attendra également des jours meilleurs.Nulle urgence effectivement à la lecture du projet de résolution(3) rejeté: « les disparitions forcées, les exécutions extra-judiciaires, sommaires ou arbitraires, les actes de torture, les mauvais traitements, les détentions arbitraires, les attaques contre les agents humanitaires ainsi que les allégations concernant des exactions et harcèlements continuels aux points de contrôle et pendant des opérations de ratissage »...

Il y a beaucoup plus urgent: Israël. (4)

« la Commission des droits de l'homme a adopté, ce matin, à l'issue de trois votes distincts, trois résolutions portant, respectivement, sur les droits de l'homme dans le territoire palestinien occupé, sur les droits de l'homme dans le Golan syrien occupé et sur les colonies israéliennes dans les territoires arabes occupés ».

Nul ne doute, non plus, de la nocivité du régime ‘’démocratique’’ de ce pays.

A considérer le droit onusien, bafoué par des pays tels que la Syrie, la Libye, l’Arabie saoudite, le Bahreïn, la Malaisie et bien d’autres à cette image, aux trois questions posées ci-dessus, une seule réponse s’impose à ceux qui ne recherchent que Droit et Justice pour tout à chacun: NON.

Il est temps pour les démocrates, dans un avenir très proche, de repenser le droit international, et d’organiser les moyens de contraindre tous pays récalcitrants à ce nouvel ordre mondial.

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