dimanche 16 novembre 2003

Brèves réflexions d’un démocrate

59% de sondés européens, d’un sondage commandité par la Commission Européenne, affirment Israël comme menace principalepour la paix mondiale. Est-ce à dire, par l’analyse de ce résultat, que six millions d’Israéliens menacent militairement le reste de la planète ? Peut on imaginer, ne serait-ce qu’un court instant, que ce petit nombre pourrait conquérir autant de territoires, en contrôler leurs habitants et, quant à faire, leurs richesses ?

Est-ce de ces hypothèses que résulte la crainte des Européens ?

Non pas.

L'angoisse de ces derniers quant à la menace sur la paix, provient exclusivement de la volonté tenace de ce petit pays de survivre envers et contre tout et tous. Le chantage permanent des pays arabo-musulmans à l’éradication d’Israël, qui persiste depuis 1948, prouve que la patience paie. L’embargo sur le pétrole, le terrorisme, les boycotts des entreprises internationales aux noms à consonances juives ou travaillant avec l’état juif, la diplomatie et autres diverses actions, ont ‘’muté’’ Israël en trublion de la vie facile et confortable.

Toutes ces manigances ont ‘’parfais’’ la démonstration que cette petite nation est la principale cause à une future rupture de la paix mondiale, ainsi que la ‘’pertinence’’ du combat ‘’conforme’’ aux Droits de l’Homme des Palestiniens et de leurs ‘’frères’’ en haine. La crainte vient donc d’un débordement de cette bataille en deçà de leurs frontières.

C’est ainsi que 59% d’Européens, par la grâce des positions politiques peu courageuses de leurs dirigeants, n’hésiteront pas à soutenir -pour conserver leur bien être- la dé-légitimation de l’état démocratique Israël, voire son éradication définitive. Ainsi s'effacent les valeurs fondatrices de l’Europe.

S’il est à craindre que dorénavant l’Europe ne soit plus encore une fois à six millions de juifs près, il nous faut lui rappeler qu’après Samedi viendra Dimanche.

Autre succincte analyse.

Du 12 au 15 novembre a eu lieu le 2ème Forum Social Européen dans quatre villes françaises, toutes de gauche. Tous les médias ont annoncé une affluence ‘’record’’ (sic) de participants, venant de tout pays, variant entre 40 000 et 60 000. C’est paraît il un beau succès. (!?!?)

Que dire donc de la communauté juive française, qui en douze heures, et pour l’objectif d’accroître l’amitié France-Israël a rassemblé plus de 40 000 sympathisants à la porte de Versailles, sans l’aide aucune d’un quelconque support médiatique autre que communautaire ? Bien au contraire. A lire leur compte rendu, il n’y avait là rien d’extraordinaire.

Cet échec est d’autant plus étonnant, que le FSE aura coûté à la collectivité française de par les diverses contributions de l’état et des différentes communes participantes, et se sera terminé tout de même par un déficit évalué à 100 000 Euros. Forum pour un autre monde, mais financé par les impôts des citoyens de ce monde-ci, qui n’ont pas forcément tous envie d’en changer pour celui promit par les Bové, Besancenot et autres sympathisants d’extrême gauche et de la gauche extrême ou encore pour celui des musulmans souhaitant islamiser la modernité.

Imaginez le tohu-bohu général si le CRIF aurait réclamé, pour son rassemblement, un financement public.

Autre revers, celui de la manifestation organisé dans les rues de PARIS pour la clôture du FSE le 15 novembre. Elle aurait réuni 100 000 manifestants selon les organisateurs et 40 000 selon la police. A comparer ces chiffres avec la manifestation d’Avril 2002 pour le soutien à Israël et contre l’Antisémitisme, les organisateurs du prochain Forum à Londres devraient se faire du soucis. Les Juifs Français avaient massé (uniquement dans les rues de la capitale) 150 000 manifestants selon les organisateurs et 52 000 selon la Police.

A l’aune de ces échecs, il semble que "l’autre monde" restera lettre morte.

Tous ne s’en plaindront pas.

Aucun commentaire: