dimanche 24 novembre 2002

La rage n'est pas bonne conseillère

Je vais finir par croire que les journalistes du journal "Le Monde" ont besoin, pour vivre heureux, d'une dose minimum hebdomadaire de haine envers leur "Etat-souffre-douleur" - j'ai nommé ISRAËL.

Et pour cela, s'ils ne trouvent pas matière, un coup de téléphone aux "Juifs de service", comme Rony Braumann, Gisèle Halimi, Théo Klein (voire Shalom Amram MITZNA, dans le même numéro), ou crème de la crème anti-israélienne : Oury Avneri, Juif et Israélien.

Ce dernier, sur le site Internet de Goush Shalom - qu'il préside -, a publié un texte en anglais, traduit par un autre "ami" de la cause israélienne, Etienne Balibar, et que le quotidien s'est empressé de publier.

Dans ce pamphlet, Avneri s'interroge sur la rage des Palestiniens à tuer des enfants dans les bras de leur mère, comme au kibboutz METZER.

"Ceux qui se conduisent ainsi ne sont pas des tueurs fous, des buveurs de sang congénitaux... Ce sont des individus ordinaires,... non violents. Tous ne sont pas non plus des fanatiques religieux."

"Alors pourquoi agissent-ils ainsi ? et pourquoi d'autres Palestiniens les approuvent-ils?"

D'après vous ?

Tsahal, les démolitions, les couvre-feu, les déracinements, les colons extrémistes, la famine, la malnutrition, l'humiliation, etc... Telles sont, entre autres, les causes invoquées.

"...les chefs de Tsahal ont une réponse simple: frapper, frapper encore, frapper toujours. Tuer les agresseurs, leurs chefs, les responsables... démolir les maisons, déporter les parents."

Ainsi, l'on peut comprendre les motivations des kamikazes, des activistes, des militants, des combattants: LA RAGE

"Une rage qui vous dit : lève-toi, prends une arme ou une ceinture d'explosifs, va dans leurs maisons et tue, tue, tue, qu'importent les conséquences!".

Moi Monsieur Avnery, Juif israélien et pro-mon-pays, J'AI LA RAGE de voir des coreligionnaires me faire croire que je suis un tortionnaire - mes ennemis sont suffisamment nombreux pour cela ;

-de vous voir crédibiliser l'idée que les dirigeants de mon pays, quels qu'ils soient, n'ont jamais désiré la paix ni négocié en ce sens ;
-de vous voir accréditer l'idée, que l'ambition de mes compatriotes est d'annexer des territoires ;
-de vous voir victimiser à tout prix les Palestiniens, les Libanais, les Syriens ;
-de vous voir, si rapidement oublier que l'OLP avait pour but la destruction de mon pays ;
-de vous voir si désireux de croire aux promesses et engagements de ses dirigeants ;
-de voir que, depuis 54 ans, l'on me refuse toujours le droit à vivre en paix et en sécurité dans mon pays ;
-de voir que mes proches, mes amis sont assassinés, froidement, et uniquement parce qu'on leur attribue tous les péchés possibles.

J'AI LA RAGE, mais, pour autant, il ne me viendrait jamais à l'esprit d'être un kamikaze, un activiste, un militant, un combattant, qui tuerait, de sang froid, DES ENFANTS DANS LES BRAS DE LEUR MÈRE… NI AILLEURS.

jeudi 21 novembre 2002

La vérité de France 2

(A l'attention de Mme Marie-Pierre FARKAS, Rédactrice en chef de FRANCE 2)

Madame,

Je viens de suivre, sur votre chaîne, le journal présenté par M. Daniel BILALLIAN.

Quelle ne fut pas ma stupeur, de m’apercevoir que les événements les plus importants - à l’opposé de TF1 - transmis à vos téléspectateurs, étaient les problèmes des agriculteurs, des routiers, de la marée noire due au chavirage du cargo 'Prestige', et des petits délinquants anglais entre autres.

Que je sache, toutes ces informations parlent de problèmes liés à la vie. Quand fut venu le temps de parler des assassinats de ce matin à JERUSALEM, par ATTENTAT SUICIDE de 11 israéliens, des mutilations de 40 autres environ, des chocs émotionnels de leurs familles proche, 25 minutes s’étaient écoulées.

Et de plus, votre présentateur vedette, nous annonça, je cite: "un militant palestinien s’est fait sauter ce matin etc..."

Aucun militant au monde ne tue de civils, et encore moins d’adolescents se rendant au collège.

Seuls les nazis (et leurs enfants spirituels), pendant la deuxième guerre mondiale, l’ont fait par représailles, et ceux qui prenaient leur défense étaient appelés des COLLABORATEURS.

Il ne doit vous rester aucun doute, Madame, suite à cette présentation, de l’opinion que j’ai de votre édition.

Je vous prie d‘agréer, Madame, l‘expression de mes simples sentiments.

mardi 12 novembre 2002

Pourquoi vous taisez-vous, M. le Président?

A l'attention de M. Jacques CHIRAC

Président de la République Française.

Monsieur le Président,

Je vous écris, ce soir, car je suis consterné par votre silence en ce qui concerne l'infanticide de Matan (5 ans) et Noam (4 ans) Ohayon, garçonnets israéliens du kibboutz Metzer.

J'aurais tant aimé que le président de mon pays, ait un mot devant les caméras et micros, pour dénoncer ce crime odieux qu'aucune cause au monde ne peut et ne pourra jamais justifier.

Cela aurait été très apprécié par les Israéliens, mais aussi par toute la communauté juive de FRANCE, qui se lasse, jour après jour, d'observer vos choix politiques.

Choix politiques qui sont exclusivement anti-israéliens, mais également, à mon sens, anti-démocratiques.

Juif et démocrate, je m'inquiète de vous voir, Monsieur le Président, renouer une alliance avec le régime dictatorial de Kadhafi, alors que les victimes de ses actes terroristes n'ont pas encore obtenu justice.

Je suis stupéfait de vos relations étroites avec la Syrie, qui vous ont amené à vous y rendre pour l'enterrement du dictateur Hafez el Assad, et également suite au sommet de la francophonie (d'où les israéliens furent exclus). Pays où les bureaux de plusieurs organisations terroristes sont ouverts. (HAMAS, DJIHAD ISLAMIQUE, FPLP, FDLP et autres).

Je suis confondu par l'amitié qui vous lie à Rafik Hariri, qui vous contraint au silence, et à ne pas réclamer l'indépendance du Liban.

J'ai été abasourdi, lors de votre discours au parlement libanais, d'apercevoir, entre autres, le chef du Hezbollah.

Que dire de votre engagement, à l'ONU, pour freiner les États Unis dans leur guerre contre l'un des parrains du terrorisme, Saddam Hussein, et comment comprendre, aujourd'hui, que vous ayez pu vendre une centrale nucléaire à cet ennemi du genre humain.

Monsieur le Président, tous les observateurs sérieux dénoncent aujourd'hui les dangers d'un 3e totalitarisme.

Les Juifs français ont participé à la guerre 14-18, fiers de leur appartenance à la FRANCE.

Les choix politiques et l'esprit munichois des années trente les ont condamnés à être gazés et brûlés.

Je puis vous assurer, Monsieur le Président, que si danger il y avait en FRANCE, je ne permettrais pas qu'une seule goutte de sang soit versée par les miens et mes proches.

Je n'assumerai pas les conséquences de vos choix politiques qui n'auraient pas comme but premier les valeurs humaines, la morale, la logique et la démocratie.

Je partirais, afin de protéger ma famille et je participerais, ailleurs, aux combats où je retrouverais ces valeurs.

Ce que je vous écris ici, Monsieur le Président, c'est votre indifférence au sort du peuple juif, en général, et au peuple israélien en particulier, qui me l'a dicté.

Ce peuple qui combat jour après jour pour son existence n'est pas «sûr de lui et dominateur», comme le disait votre illustre modèle, mais il ne cherche qu'à vivre en paix, y compris avec un futur état palestinien à ses côtés.

Il suffirait que tous les démocrates du monde, et surtout ceux d'Europe, défendent ces valeurs, et cessent de succomber à l'esprit mercantile.

Je crains Monsieur le Président, que si vous ne prenez pas les dispositions adéquates, la France et l'Europe, en paient un jour le prix.

Respectueuses salutations.

dimanche 10 novembre 2002

"Le Monde" fustige Fallaci

Si l'on n’a pas compris, ou deviné l'orientation politique du quotidien Le Monde, voici encore un article qui nous dévoile son côté coeur.

Comment évangéliser les manifestants du forum social européen ? sinon en les opposants à un petit diable. En l'occurrence, une diablesse, connue dans le monde entier, nommée Oriana Fallaci.

Démolir sa réputation n'est pas à la portée de tous, car il faut pouvoir contredire ses accusations, mais la faire passer pour autre que ce qu'elle est, c’est à la portée de toute envoyée spéciale.

"Célèbre pour ses pamphlets anti-Islam", donc forcément raciste… Comme le million de lecteurs italiens qui ont acheté son livre "La rage et l'orgueil" ?

"Elle est folle (le mot est lâché), elle va mettre le feu aux poudres", et, de plus, c’est une va-t-en-guerre.

Qu’Oriana Fallaci lance un appel aux habitants de Florence, de méfiance envers tous "ces manifestants 'des voyous, des faux révolutionnaires, des fils à papas, des fausses colombes' (qui) ne protestent que contre les États-Unis et jamais contre Sadam Hussein ou Oussama Ben Laden" n'interpelle intellectuellement en rien la journaliste Danielle Rouard, ni le rédacteur en chef du journal parisien.

Au contraire, comme pour appuyer ses insinuations, la journaliste avance l'âge de l'écrivain: 72 ans, ce qui nous explique qu'elle s'en prend, évidemment à tort et à travers, dans sa lettre du 5 novembre, à tous les plus hauts responsables italiens.

Et pour clore son reportage, Mme Rouard – maligne - pose la question : "Mais pourquoi tant de hargne ?"

Alors que les manifestants n'ont qu'un projet : "Stop the war, Peace in Irak".

Danielle Rouard ne nous racontera pas de quelle paix en Irak les manifestants parlent. De la pax irakienne en Iran, au Koweït, et dans les banlieues de Tel Aviv, des gazages de Kurdes et des disparitions de prisonniers, ou bien encore des versements de dollars aux familles des kamikazes – criminels de guerre - (dixit Amnisty International et autres ONG)?

L'essentiel n'est pas là, mais seulement à la compréhension, des lecteurs, de la grille de lecture du Monde.

Si vous avez quelques euros à dépenser pour ce journal, mettez les plutôt dans un produit YARDEN ou OSSEM, c'est meilleur au goût.

dimanche 3 novembre 2002

Mais que me veut-on ?

Juif israélien, je souhaite vivre en paix ; tout bonnement vivre ; et l'on m'accuse des pires atrocités. Je commettrais donc des massacres, des crimes, des viols, des vols... ai-je oublié quelque chose ?

Ah! oui. je coloniserais un peuple afin de lui voler sa terre ainsi que son "esplanade des mosquées", lieu où, paraît-il, mes aïeux auraient construit un temple, dont nulle trace n'aurait été trouvée !

Jérusalem! Yeroushalaïm! aussi loin que remontent mes souvenirs, ce nom évoque mon judaïsme, mon appartenance à un peuple. Je ne serais donc pas tout seul en ce monde à partager les valeurs d'humanisme que m'ont enseignées mes ancêtres ?

"AIME TON PROCHAIN COMME TOI MÊME"

Le 13 septembre 1993 fut une belle journée. Enfin, la paix! Les accords signés, nous étions heureux. Nos fils avaient enfin des chances de ne pas connaître de guerre ni d'y être blessés, mutilés ou pire. Les enfants palestiniens pourraient grandir sans apprendre la haine des juifs et des israéliens.

Ce n'était malheureusement qu'un beau rêve.

Qu'avaient lus les Palestiniens dans les accords d'Oslo ?

- Retrait des Israéliens de la ligne de cessez-le-feu de 1967, et donc du seul lieu saint du judaïsme.
- Démantèlement des implantations (ne peut il y avoir de Juifs palestiniens ?).
- Retour des réfugiés de 1948 en Israël même.

Et moi, je retourne où ?

N'étant pas d'accord avec leur vision, il me fallait donc accepter, sans réagir, au nom de je ne sais quelles éthique, morale ou encore générosité, de me faire déchiqueter lors d'un repas dans une pizzeria, sur une piste de danse, ou encore dans le bus Tel Aviv-Ashdod, pour me rendre au travail.

STOP! je descends.

Seul un homme de caractère pouvait redresser la situation; un homme qui a fait ses preuves.

- Qui a su fendre, contourner, humilier une armée égyptienne qui se réjouissait des massacres de soldats juifs en train de prier [guerre de Kippour, en 1973].
- Qui a su démanteler les implantations du Sinaï, lui qui en avait la paternité, afin d'aboutir à un accord de paix qui tient toujours.
- Qui a su rendre liberté et sécurité aux habitants de Galilée, et chasser vers Tunis cette armée palestinienne, qui revendiquait la destruction de mon pays.
- Qui a vu, dès la signature des accords d'Oslo, le danger qu’il y avait à trop croire celui qui parle de "paix des braves".

Après avoir voulu la paix, la véritable paix, je me suis senti obligé de me défendre.

Après Ytshak RABIN et Ehud BARAK, j'ai donc fait appel à un autre général: Ariel SHARON.

N’ai-je pas le droit, en tant qu'Israélien, de choisir le premier ministre que je souhaite, en fonction de la situation du moment, sans être taxé des qualités qu'on attribue à sa personne : "Boucher sanguinaire" ,"insupportable", "persona non grata", "policier"...

Ou alors, que l'on n'oublie pas les qualités qui qualifièrent les prix Nobel de la paix que sont Begin, Rabin et Peres.

-Va t'on enfin inviter le Premier ministre de mon pays, élu démocratiquement - et non à vie comme tant d'autres -, dans les salons des chancelleries ?
-Vont-ils enfin lui rendre visite, au lieu de s'incliner et de s'asseoir aux côtés d'héritiers de présidences, de monarchies, ou de chefs de groupes terroristes ?
-Vont-ils enfin arrêter de vouloir le traîner en justice, pour des crimes contre l'humanité qu'il n'a jamais commis ?
-Vont ils enfin me respecter en tant que Juif et Israélien démocrate ?
-Vont-ils appeler un chat, un chat, et un attentat-suicide un crime contre l'humanité ?
-Vont ils juger, à leur tribunal, leurs commanditaires et leurs complices ?
-Vont-ils cesser de ruiner l'économie de mon pays ?
-Vont-ils arrêter de salir mon nom, mon passé ?

Bref ! vont-ils nous permettre d'avoir un petit Etat rien que pour nous ?

Que tous ceux qui me condamnent à avoir une attitude défensive, et donc à être offensif, me pardonnent.

Je ne capitulerai pas.

Tout simplement parce que je n'ai nulle autre maison, et que, sur cette terre, j'ai ma terre; elle m'a été promise, elle me sera due.