jeudi 6 novembre 2003

Les exploits de Jacques Chirac

Il y a quelques mois, circulait une blague faisant du Président de la république française, au vu et su de sa politique pro-arabe, le meilleur candidat au poste de secrétaire général de la ligue arabe en place et lieu de l’actuel représentant.

C’était au temps des controverses sur une éventuelle ‘’légitimité onusienne’’ à New York, quant au désir américain d’en finir définitivement avec le régime dictatorial de l’Irak. L’action de la France d’alors, avait profondément acquit la reconnaissance du monde arabo-musulman.

Il y a peu encore, par son exigence d’un respect strict d’un protocole européen, Jacques Chirac obtint les remerciements publics d’un premier ministre malais -mis sur une sellette ( presque) internationale pour cause de discours antisémite- pour sa « compréhension » ( ???).

Parallèlement, les Egyptiens dénommèrent leurs dates de très bonne qualité du nom si ‘’prisé’’ de Jacques Chirac, et celles de choix très très médiocre du nom d’Ariel Sharon.

Simultanément, un éditorial -d’un quotidien important de ce même pays- l’a remercié chaleureusement pour sa politique condamnant Israël, pour ses ‘’agissements’’ envers les Palestiniens.

Bref ! Il est évident que par ces quelques contentements répertoriés, les dictatures, monarchies et autres ‘’démocraties’’ arabo-musulmanes trouvent un appui non négligeable à leurs régimes.

Par cette ‘’estime internationale’’, les Français peuvent donc à juste titre ‘’s’enorgueillir’’ d’avoir, à la tête de l’état, un homme très apprécié, et se féliciter des bonnes relations politiques et commerciales qui en découlent.

Oui, mais voilà ! Comment cependant expliquer aux démocrates Français, l’attitude des 33% de sondés qui escomptaient (au début de l’année) la défaite militaire des USA face à l’armée du bourreau Saddam Hussein (responsable de centaines de milliers d’assassinats), autrement que par leur négation lente et progressive des valeurs démocratiques et des ‘’Droits de l’Homme’’ ?

Valeurs qui font défaut dans tous ces pays, ‘’amis’’ de la France.

Comment comprendre ensuite, que 52% et 55% de sondés Français, imaginent les grandes démocraties que sont les USA et Israël, comme des menaces premières pour la paix dans le monde ? Est-ce par leurs politiques différentes de celle de la France ? Par leur refus de céder au chantage du terrorisme, du pétrole, des pétrodollars et/ou du nombre ?

Il y a ostensiblement, comme quelque chose de pourri au royaume de Chirac. Sa politique oriente la réflexion et encourage involontairement ( !?!?), par sa ‘’réussite’’ (sic), une partie non négligeable de ses habitants, notamment musulmans, à développer des ressentiments et des actions que l’on espérait ne plus jamais voir sur ce sol, et des exigences religieuses impossibles à satisfaire.

Sous son règne, les opinions anti-américaines et anti-israéliennes se sont accrues, au point de voir des drapeaux américains et israéliens brûlés sur les places du pays, quand ce n’est pas des synagogues, voire des Juifs insultés, menacés ou frappés.

L’antisémitisme gagne du terrain, et les valeurs qui ont fait la France s’effritent au regard des sondages indiquant une nette progression des deux extrêmes totalitaires pour les élections régionales à venir. Le débat se passionne et les phobies se positionnent sur les prédicateurs et imams intégristes excitant les ‘’jeunes de banlieues’’ à la révolte et à la revendication de droits particuliers. En conséquence, des intellectuels s’affirment en plein jour « un peu islamophobe ».

En attendant plus ?

Il est indéniable que la société française se divise, principalement par les conséquences des choix politiques présidentiels.

Seul un retour à une dialectique neutre pourra inverser le risque encouru par la société française. Pour cela il est essentiel que Jacques Chirac synchronise, au plus vite, ses postures d’avec le monde arabo-musulman et les valeurs non négociables de la république.

Dans le cas contraire, il sera tenu comptable du devenir de la France, de l’émigration forcée de la communauté juive française vers Israël, et de l’expatriation des démocrates attachés aux valeurs ayant façonnées leur pays.

Ainsi, ne resteront plus en France que les Jacques, Jean Marie, Arlette, Olivier, Noël, Tarik et leurs admirateurs respectifs.

La France, alors, aura du soucis à se faire.

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