mercredi 18 décembre 2002

Qu’est ce qui motive Charles Enderlin, dans l’enfer de l’Intifada?

A lire sa énième interview dans Ouest-France sur sa petite personne et ses conditions de travail actuelles, on peut légitimement se poser la question.

Entre la période où "il était reçu des deux cotés les bras ouverts" et le moment où "la presse israélienne est interdite de territoires palestiniens, pour cause de danger" Monsieur Charles est devenu le témoin privilégié.

D’où sa prise de risque : «depuis le début de l’Intifada, plus de cinquante journalistes ont été blessés par balles, la plupart par l’armée israélienne".

Devient donc compréhensible “son soupçon” envers le bureau de la presse gouvernemental israélien de vouloir le "museler". Particulièrement lorsque du «coté israélien, on vous regarde comme l’espion qui va montrer des choses que l’armée ne tient pas à montrer...

"Chaque fois que nous faisons voir la souffrance palestinienne, nous avons les réactions d’une petite minorité de la communauté juive qui tient à prouver, soit que nous nous trompons, soit que nous mentons."

Revoilà à nouveau sorti sur le papier "le prix Goebbels de la désinformation", du nom du patron de la propagande hitlérienne. Rien de moins! remis, il va sans dire, par “des groupes extrémistes ” comme l’ association, nommée par le journal, la Ligue de défense juive, du rabbin Kahane, à l’occasion de son reportage sur l’affaire Mohamed Al-Dura.

Si Charlot est journaliste de France 2 en Israël, cela ne l’empêche pas, le moins du monde, de s’apercevoir de la réalité chez les palestiniens.

«Du coté palestinien c’est le chaos. L’administration de l’AP est totalement détruite. On arrive dans des villes qui sont occupées. Les gens que l’on veut rencontrer sont recherchés par l’armée israélienne. C’est dangereux pour eux et pour nous...". On lui explique que les Israéliens ne veulent plus être victimes d’attentats, ou on le laisse trouver tout seul?

Mais "que cela plaise ou pas à certains Israéliens qui refusent de voir la réalité en face rien ne l’empêchera de montrer la situation catastrophique qui prévaut dans les territoires palestiniens". Pas même les “menaces de mort” qui l’ont obligé à déménager.

Telle est la force de notre ami, qui lui a valu le prix 2002 de la presse diplomatique, et un véhicule blindé de la part de France 2. Un tel dévouement, me stupéfie !

Plus sérieusement, il faudra se demander pourquoi, maintenant et encore, cet interview offensif ? Ne dissimule-t-il pas un autre dessein, que la seule dénonciation de la politique israélienne ?

Tout le monde sait, d’une part, que son surnom est 'scoopy', parce qu’il est continuellement à l’affût de scoops, et d’autre part, suite à la diffusion du film "Le rêve brisé", on a pu se rendre compte de son souhait d’être un acteur incontournable du conflit.

D’où sa peur d être mis bientôt en porte à faux et accusé d’avoir déformé quelque peu la vérité, et la nécessité absolue dans laquelle il se trouve de persuader l’opinion publique française d’une prétendue "conspiration" à son encontre.

C’est ce que se propose pourtant de faire, d’ici janvier 2003, notre amie La Mena, avec le film consacré à Mohamed Al Dura, qu’Olivier Mazerolle a, d’ores et déjà, refusé de visionner.

Allez, Charles ! Ne te fatigue plus à ce genre d’exercice, on a deviné ton jeu.

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