mardi 30 avril 2013

Le conflit proche-oriental ‘’analysé’’ par Paris et Enderlin


Gilles Paris a rédigé, il y a peu de temps, un article intitulé « Israël-Palestine : l'option des deux Etats a vécu » dans lequel il écrit que tout espoir de paix est, à son avis, devenu impossible : « Après deux décennies de rendez-vous ratés, qui peut croire encore que la solution devenue téléologique des deux Etats, la création d'une Palestine viable aux côtés d'Israël, constitue toujours un aboutissement raisonnable auquel on parviendra après avoir surmonté quelques contrariétés ? ». 

Ce qui lui permet de conclure que « Le renoncement à la formule des deux Etats a beau rester un tabou international, c'est pourtant une autre réalité qui se structure et qui s'enracine, promesse d'aggiornamento douloureux ». 

A savoir, « un Etat unique (qui) constituerait la négation brutale de deux nationalismes ».

Charles Enderlin, dans un billet sur son blog intitulé « Cacher la réalité », est plus explicite quant à la responsabilité de l’Etat d’Israël dans cette situation : « le refus de Benjamin Netanyahu de geler totalement la colonisation et accepter la ligne de cessez le feu de 1967 comme base de la négociation » mais aussi « la victoire du fondamentalisme messianique telle que je la décris dans mon livre " Au nom du Temple. Israël et l’irrésistible ascension du messianisme juif. 1967-2013." ».

Il en conclut donc « La perspective d’une solution à deux états, une Palestine indépendante, avec Jérusalem Est pour capitale, aux côtés d’Israël, paraît effectivement impossible ».

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Si deux ‘’journalistes professionnels’’, mais pas seulement, le disent, c’est donc que cela doit être vrai !? A savoir, la solution de deux états pour deux peuples a vécu.

Mais a-t-elle déjà vécu ?

Jusqu’à l’an 1948, il était impensable pour le monde arabo-musulman de voir se créer un état pour le peuple juif sur la moindre parcelle de la terre sainte.

En 1948, le nouvel Etat d’Israël, à peine créé, fut attaqué de toutes parts.

En 1967, suite à la guerre des six jours, la réponse du monde arabe fut trois non : « pas de paix avec Israël, pas de reconnaissance d'Israël, pas de négociation avec Israël ».

De 1948 à l’année 1993, l’Ouma n’avait d’autre objectif public que l’éradication, par la guerre, du seul état du peuple juif de la planète.

En 1993, suite aux Accords d’Oslo, la stratégie du monde arabe changea. Il admit la solution de deux états. Si pour l’un des belligérants il était sous-entendu pour deux peuples, pour l’autre il ne s’agissait que de remplacer le fusil par le ‘’juste droit au retour’’ de centaines de milliers de « réfugiés » au sein même d’Israël et non pas dans le nouvel état créé pour cela. La démographie galopante devant faire le reste pour atteindre le même objectif !

De 1993 à nos jours, nul ne peut citer le nom d’un seul dirigeant de la communauté musulmane reconnaissant, admettant l’Etat d’Israël comme étant l’état du peuple juif ! Encore aujourd’hui, si les « Arabes (sont) prêts à assouplir leur offre de paix au Proche-Orient » en acceptant un échange limité et comparable de territoires, ils exigent toujours une ‘’solution juste’’ pour les « réfugiés palestiniens ».

Cette petite historiographie irréfutable démontre que la solution de deux états pour deux peuples n’a, en fait, jamais vécu dans le monde arabe ! Il est donc étrange de lire des ‘’journalistes professionnels’’ du conflit assurer le contraire, voire affirmer la menace que représenterait la disparition de cette solution !? Pire, il est inquiétant de voir des médias nationaux (Le Monde et France 2), connus à l’international, diffuser de telles âneries !

Si l’on suit la ‘’réflexion’’ de ces deux ‘’professionnels’’, puisque « l’option de deux états a vécu » il ne resterait plus que la solution d’un état binational, et « cacher la réalité » revient à temporiser pour éviter une catastrophe.

Laquelle ?

La menace de guerre ? Les condamnations politiques et diplomatiques concernant « l’apartheid » envers les ‘’Palestiniens’’ ou la « colonisation de leurs territoires » ? Les boycotts économiques, culturels, sportifs, etc. ? Toutes choses que ce pays a déjà vécues et surmontées

Quelle que soit la situation future, il n’en reste pas moins que cet état pourra toujours imposer ses propres frontières, quand bien même elles ne plaisent pas, sa vision de la paix mais aussi la séparation des deux peuples. Non pas pour raison de ségrégation raciale, comme beaucoup alors l’affirmeront, mais pour contrer toutes tentatives malheureuses futures à l’encontre du peuple juif redevenant minoritaire dans son propre pays puis apatride.

Effets que l’on retrouve dans le ‘’plan de paix’’, médiatisé à longueur de temps et de colonnes par ces prétendus ‘’journalistes professionnels’’, s’il était mis en exercice.

Un ‘’plan de paix’’ ayant en ligne de mire l’objectif arabe en vigueur depuis bien avant le plan de partage de 1947 et qui, apparemment, leur a échappé.

Pour quelle raison ? C’est toute la question !

5 commentaires:

Élisa Naibed a dit…

C'est le même qui se lamentait, il y a un peu plus d'un mois, que les Palestiniens ont disparu des agendas diplomatiques...

Unknown a dit…

Le problème central, ce sont les faux réfugiés. http://fr.danielpipes.org/11369/compter-refugies-palestine
Aucune solution ne peut aboutir, car jamais les "réfugiés" n'accepteront de renoncer à leurs "droits acquis" (rations alimentaires, même pour les classes moyennes et les riches, logement, éducation, soins gratuits, et bienentendu aucune fiscalité) depuis 65 ans de vie d'assistés héréditaires. Seul l'alignement des Palestiniens sur le statut commun des bénéficiaires du HCR (fuite pour protéger sa vie et misère matérielle, étendu à la famille proche après examen individuel) permettrait de sortir de ce cercle vicieux.

zicki71 a dit…

Qu'estce une "Palestine viable ? Où se situeraient ses frontières ?
Qui décide des frontières ? Il faut rappeler qu'il n'y a jamais eu de FRONTIÈRES mais des LIGNES D'ARMISTICES avant et après la guerre des 6 jours.
Revenir à la situation d'avant 1967 signifierait non seulement LEGITIMER les attaques subies par Israël avant et après cette date mais l'exposer aux mêmes dangers .
Le comble de la mauvaise foi est que l'ONU et la majeure partie
de la communauté internationale considérent les territoires
actuellement sous contrôle israélien comme une occupation"illégale"
en "oubliant" que les Juifs avaient été chassés de la vieille ville
de Jérusalem en 1948 et que la Légion Arabe Jordanienne avait détruit toutes les synagogues ,utilisé les pierres tombales juives
comme latrines et leur avait interdit l'accès au Mur Occidental pendant les 19 ans d'occupation de Jérusalem sans aucune réaction de la part de l'ONU et de la communauté internationale.
Pendant ces années de nombreux Arabes venant de parout occupèrent
les maisons que les Juifs furent obligés de quitter et en construirent de nouvelles bien entendu sans que l'ONU proteste
et encore moins les condamne comme illégales.
On ne cesse de parler de "réfugiés"palestiniens alors que les Juifs
qui dûrent fuir des pays arabes ne sont presque jamais mentionnés.
Combien de temps va-t-on continuer à parler de réfugiés Palestiniens
alors que la plupart de ceux qui sont partis en 1948 et une partie
de ceux qui ont fui en 1967 ne vivent plus et la plupart des vivants
ne sont pas nés en Israël.
Le comble est que les Palestiniens veulent un Etat mais EXIGENT le
RETOUR des "réfugiés" en Israël.
En plus l'ONU ,le Vatican et plusieurs pays occidentaux ne reconnaissent pas Jérusalem comme la capitale d'Israël alors que'elle était déjà il y a 3000 ans la capitale dun Etat Juif mais
ils veulent que cette ville devienne aussi la capitale d'un éventuel futur ETAT PALESTINIEN alors que le nom de Jérusalem n'est
pas mentionné dans le Coran ni qu'un "Peuple Palestinien" n'a jamais existé.
Pendant les centaines d'années qu'elle fut sous souveraineté
musulmane ,jamais cette ville ne fut considérée politiquement ou réligieusement importante par ses dirigeants.
Il me semble qu'Israël est le seul pays au monde où les autres décident quelle doit être sa capitale.

Comment peut on encore croire ou laisser croire qu'une paix entre
Israël et les Palestiniens est possible dans les conditions actuelles avec les exigences de l'AP et les menaces du Hamas ?



Casses noisettes a dit…

Vous devez confondre Israéliens et juifs je pense.

Le problème doit résider entre Israël et la Palestine, mais pas avec les juifs, les catholiques, les protestants, les musulmans ou autres religions.

Casse noisettes

Victor PEREZ a dit…

Casse noisettes,

Qui peuple Israël ? Qui l'a construit ? Qui l'a défendu ?

Ce qui est sûr c'est que la propagande islamogauchiste vous a bien casser votre aptitude à réfléchir tout seul.