dimanche 25 mars 2012

Dalil Boubakeur : ‘’n’amalgamons pas l’Islam et le terrorisme !’’


Seule la haine du Juif ressentie par Mohamed Mehra, musulman et se revendiquant membre d’Al-Qaïda, explique le crime commis dans l’école juive de Toulouse, Ozar Hatora. Aussitôt, le Recteur de la Grande Mosquée de Paris Dalil Boubakeur, comprenant que l’innommable s’est produit, a estimé « qu'il fallait se garder de tout "amalgame entre la religion musulmane" et le suspect. (…) Il ne faut "pas d'amalgame entre la religion musulmane à 99% pacifique, citoyenne, responsable, non violente et tout à fait intégrée dans notre pays et puis ces mini-petites franges de gens décidés à faire un mal atroce" ».

Si l’on comprend aisément le souci du recteur, ancien Président du Conseil français du culte musulman (CFCM), la question se pose : L’amalgame entre le terrorisme et l’Islam est-il justifié ?

Le Hamas, le Fatah, le Hezbollah n’ont jamais tari d’éloges sur l’assassinat, le meurtre des civils israéliens, quand bien même des enfants en étaient victimes. Bien que l’Iran des ayatollahs ait comme objectif premier l’éradication de l’état juif, ce pays ne s’est pas privé de s’en prendre à l'Association mutuelle israélite argentine de Buenos Aires en 1994 faisant 84 morts et 230 blessés. Des actes horribles et haineux envers les Juifs, et incontestablement des terroristes, car s’en prenant à des civils, qui ont en commun avec Dalil Boubakeur Allah comme seule divinité, le Coran comme livre saint, Mohamed comme prophète, La Mecque comme ville sainte, mais aussi les mêmes prières journalières, fêtes religieuses, rites et coutumes.

L’amalgame est-il maintenant justifié ? A noter, Dalil Boubakeur, ni nul autre ‘’ musulman pacifique’’ à travers la planète, n’a -à ce jour- jamais réprouvé, critiqué, désavoué explicitement ces actes de terreurs ni même organisé la moindre manifestation de soutien à ces victimes juives !

Mieux ! Les cinquante-six pays musulmans de l’OCI, du Maroc à l’ouest à l’Indonésie et la Malaisie à l’est de la planète, n’ont jamais blâmé les attentats-suicides commis contre des civils israéliens, voire certains de ces pays les ont même financés. Ils n’ont pas non plus condamné l’intention explicite de leurs frères d’éradiquer « l’entité sioniste » de la surface du globe terrestre. Pire, ils se refusent à reconnaître la moindre sainteté juive du Mont du Temple, revendiquent le retour de la veille ville de Jérusalem au sein de l’Umma et exigent une solution ‘’juste’’ pour les « réfugiés palestiniens » au sein même de l’état juif et pas ailleurs.

En un mot, ils dénient tout droit à ceux qui prétendent vivre libre dans le Judaïsme sur la terre de leurs ancêtres ! De la haine à l’état pure dissimulée par le paravent de l’antisionisme.

Cinquante-six nations qui ont, là encore, en commun avec le Recteur Dalil Boubakeur, la même divinité Allah, le même livre saint le Coran, le même prophète Mohamed, la même ville sainte La Mecque, les mêmes prières journalières, les mêmes fêtes religieuses, rites et coutumes.

Plus de doute ne demeure quant à ce que l’Islam relie tout ce triste monde. Une communauté musulmane malade de frustration par manque de liberté, de droit et d’avenir mais emplie de jalousie à l’égard d’une civilisation à laquelle les Juifs ont participé.

L’amalgame est donc largement légitimé n’en déplaise au Recteur de Paris qui, pour contrer cette réalité, a appelé « l’ensemble des musulmans à célébrer dans toutes les mosquées de France vendredi 23 mars 2012, à l’issue de la grande prière, une prière particulière (Prière de  l’Absent) à la mémoire de Imad Ibn Ziaten, 30 ans, et Mohamed Legouad, 24 ans, les deux soldats français de confession musulmane lâchement assassinés à Montauban et à Toulouse.

Par la même occasion, ils demandent aux musulmans d’avoir une pensée pour toutes les victimes de l’islamophobie, du racisme et de l’antisémitisme » (sic).

Si les victimes juives de Toulouse ne sont pas distinctement citées et devront se contenter simplement d’une « pensée », chacun se consolera de voir que la mémoire du terroriste musulman Mohamed Mehra est oubliée par la mosquée de Paris.

Ouf !

12 commentaires:

Élisa Naibed a dit…

Chaque chose en son temps, célébrer la mémoire du terroriste musulman Mohamed Mehra, ils feront ça un autre jour !

Daniel Soskin a dit…

Cher Victor,

Pour ce qui me concerne et pour rester pour l'instant uniquement sur le volet national de ce drame, je me faisais avant hier encore la réflexion de n'avoir vu s'exprimer pour la famille musulmane pratiquement que monsieur Dalil Boubakeur pour lequel j'ai beaucoup de sympathie.

Pourtant, et tu le sais comme moi, cet homme, érudit, humaniste exceptionnel ne représente qu'une des nombreuses familles composant la communauté musulmanne et n'est, qui plus est que le responsable d'une tendance, celle de la Grande Mosquée de Paris qui n'est même plus ou pas en charge de la présidence du CFCM.

Cette dernière est dévolue au président de l'UOIF, tendance pour plus radicale que celle que représente le recteur Boubakeur.

N'est-ce pas d'ailleurs l'UOIF qui organise le 6 avril à Paris un rassemblement où elle avait invité quelques personnages bien connus pour leur antisémitisme primaire et profond auxquels le Quay d'Orsay avait faitb délivrer un visa d'entré sur le territoire national, visa révoqué depuis hier par la place Bauveau.

Si, au plan de la morale, de l'authenticité et de l'humanisme, les propos de Dalil Boubakeur ne peuvent être sujet à caution, au niveau de la réelle représentativité de ces sentiments, je crois que l'on est en droit de s'interroger.

Quand donc verrons-nous venir à l'occasion d'un drame, aux côtés du Grand Rabin de France et du Président du Crif, tous deux véritablement représentatifs d'une communauté, un Grand Imam ayant autorité et le Président du CFCM pour engager leur famille cultuelle et culturelle ?

Victor PEREZ a dit…

Daniel,

Ce n'est malheureusement pas demain l'avant veille de cette venue.

Daniel Soskin a dit…

Pour autant Victor,

Tu remarqueras comme moi qu'afin de ne "blesser" personne, notre presse nationale n'a pas cru devoir relever ce point pourtant signifiant.

Je ne sais d'ailleurs pas si j'aurai, comme Richard Prasquier l'a fait accepté de cautionner cela ou bien si je n'aurai pas, à un moment ou à un autre trouvé moyen de m'en émouvoir publiquement.

Khalfouni a dit…

En islam, la prière de l'absent ou prière du disparu ne peut se faire que pour les musulmans comme le kadisch pour les juifs. Le fait d'évoquer des non-musulmans lors de cette prière est très rare.
Ceci pour répondre à m. Perez sur le fond concernant l'appel de la mosquée de paris en mémoire de toutes les victimes !

Victor PEREZ a dit…

Daniel,

Sauf à être accusé de répandre le racisme anti-musulman dans la société Prasquier est tenu par le politiquement correct.

Le tout est de savoir si ce petit jeu va pouvoir durer encore longtemps.

Victor PEREZ a dit…

Khalfouni,

Merci pour ce petit renseignement. Ceci dit, quelque soit la religion du mort rien n'interdit dans la religion juive de faire un kadisch.

Quant à l'Islam, le recteur aurait du savoir que son communiqué froid et distant heurterait. Celui-ci mélangeait à dessein l'antisémitisme flagrant avec l'assassinat de trois soldats. En effet, la religion des soldats importait peu le criminel.

Anonyme a dit…

L'expression qu'utilise Boubakeur évoquant « une religion musulmane à 99% pacifique » a probablement pour fonction, dans un contexte médiatique, de rassurer, mais si on y réfléchit un peu, elle fait froid dans le dos.
Le pourcentage porte-t-il sur le contenu doctrinal ou le nombre des fidèles ? Je suis en train de relire le Coran et l'infidèle que je suis s'y trouve menacé du pire presque à chaque page ; je m'y découvre moins qu'un chien et, pour les gens de ma sorte, c'est, comme on dit, la « tolérance 0 ». Il doit donc vouloir parler du nombre des fidèles. S'il y a cinq millions de musulmans en France, cela signifie qu'il s'y trouve quand même, selon Boubakeur, cinq mille enragés désireux du pire, lesquels, convenablement encouragés par les prêcheurs fous d'Iran et même maintenant, de Tunisie et par ailleurs tout à fait objectivement soutenus par une mouvance journalistique pro-palestinienne qui n'a toujours pas esquissé la moindre auto-critique, seraient capables, si leur cervelle se détraque, de se livrer aux pires horreurs. Or, tel sociologue que j'entendais ces derniers jours à la radio considérait que le pourcentage des fondamentalistes était plutôt de 2%.
Dans un excès d'optimisme délirant, soyons cent fois plus optimiste que le Recteur de la Grande Mosquée. Eh bien, il nous reste encore une cinquantaine d'individus potentiellement dangereux. Tout cela n'est guère rassurant.
Christian Labrune

amouyal a dit…

mr boubakeur y va un peu fort !! meme s'il est parfaitement irreprochable il ne peux pas empecher les non musulmans que nous sommes de s'interroger sur cette etrange maladie qui ne frappe quasiment que l'islam sur notre planete et qui s'appelle : haine de l'autre poussant a le massacrer !!

Anonyme a dit…

Sur France culture, il y a quelques jours, on interrogeait quelques jeunes des banlieues munis d'un vocabulaire assez approximatif. L'un d'eux s'étonne qu'un pareil crime ait pu être commis par quelqu'un qui se réclame de la religion « la plus morale ». La journaliste lui demande de préciser et il explique que les gens qui fréquentent les églises ou les synagogues, à la différence de ceux qui vont à la mosquée, « n'y croient plus ». Il ne voit évidemment pas que s'ils y croyaient, à leur religion, comme il lui paraît nécessaire de croire à l'Islam, on aurait encore l'Inquisition en permanence et une Saint-Barthélémy de temps à autre. Les replis tortueux de la théologie chrétienne ou la complexité infinie de l'exégèse talmudique font que ceux qui prennent encore au sérieux ces traditions (je ne parle pas de ceux pour qui ce n'est plus qu'un plaisant decorum) se trouvent emportés dans un monde de spéculations intellectuelles qui les éloignent naturellement de la violence et de la haine. L'excellent spécialiste de l'islam qu'était Jacques Berque déplorait déjà, à la fin du siècle dernier, qu'il n'y eût pas à proprement parler de théologie musulmane. Reste donc le Livre et les Hadiths, et si on prend vraiment au sérieux le Coran, on est devant un texte terrible et sanguinaire. Aussi longtemps que les responsables du culte musulman n'auront pas compris ce qu'explique très bien, par exemple, Wafa Sultan dans « L'Islam en question », et ne se décideront pas à lancer une sorte d'aggiornamento indispensable, les choses ne pourront que s'aggraver. Or, il ne semble pas du tout qu'ils en aient pris le chemin : l'avenir reste pour eux le VIIe siècle.
Christian Labrune

Marcoroz a dit…

Ah bon ? Si les Juifs croyaient encore à la Torah, on aurait encore l'Inquisition en permanence et une Saint-Barthélémy de temps à autre ? Vraiment ?

Et tous ceux qui mangent strictement cachère et observent scrupuleusement le Shabbat, ils n'y croient pas ?

Marcoroz a dit…

Bien vu.