mercredi 15 octobre 2003

L’excuse Ariel Sharon

Nul ne pourra plus dire dorénavant qu’il ne savait pas. La chaîne franco-allemande ARTE, par sa soirée consacrée à l’ANTISEMITISME (ce qui est hostile uniquement aux JUIFS [dixit les dicos]), a remarquablement illustrer -par deux documentaires et un débat- la haine envers les Juifs vulgarisée par l’intermédiaire efficace de l’anti-Sionisme et distillée par une partie de la communauté arabo-musulmane ainsi que par l’extrême gauche, précédées en cela par l’extrême droite.

Un anti-Sionisme primaire, adoubé par une dénonciation catégorique et sans appel de la politique israélienne jugée « raciste », « expansionniste », « criminelle » et/ou « fasciste » menant inéluctablement à un « génocide » du peuple palestinien ‘’victime innocente’’, et dirigée -selon les exigences du moment- par « le Boucher de Sabra et Chatila », « le Père des colonies et du grand Israël », « le Responsable du déclenchement de la ‘’Guerre d’Oslo’’ » ou encore par un « Assassin » nommé Ariel Sharon.

Un anti-Sionisme ‘’justifié’’ qui autorise donc une condamnation systématique et générale d’Israël, de son peuple et pour finir des Juifs de diaspora, forcément soutiens inconditionnels d’Ariel Sharon et d’Israël.

La boucle est bouclée et la haine libre de circuler.

Mais quelle est donc cette politique ‘’condamnable’’, exigée par la grande majorité des électeurs israéliens après l’échec des négociations de Camp David et de Taba et le nombre grandissant d’assassinats de leurs concitoyens ? Quelle est donc l’action ‘’honteuse’’ de ce gouvernement qui concède cette haine, et qui acquiesce à cette inversion des valeurs qui permet une réprobation ‘’logique’’ de son droit et son devoir de légitime défense ?

Quels gouvernants responsables israéliens -de droite ou de gauche- peuvent abandonner leur concitoyens dans une appréhension permanente de démocides, de snipers ou d’enlèvements, sans riposter ?

Aucuns ! Et toute autre affirmation est déjà de l’Antisémitisme.

Seul le peuple agressé et ses dirigeants élus peuvent apprécier, à sa juste valeur, la réaction nécessaire à cette volonté de nuire. Il a fallu près d’une année au Premier ministre israélien et de nombreuses victimes du terrorisme palestinien, afin d’ordonner (en Avril 2002) le mouvement à Tsahal pour la reconquête des territoires sous la responsabilité de l’AP et abritant l’infrastructure de ces organisations affichant publiquement leur objectif d’éradication d’Israël.

L’arrêt de négociations sous le feu, les entraves à la circulation des biens et individus, l’expulsion, l’arrestation ou l’assassinat ciblé de commanditaire, de complice ou d’auteur de crimes contre l’humanité, la démarche militaire attentive au maximum à la population civile, la destruction immobilière, la construction d’une clôture de séparation ou encore la déstabilisation diplomatique de l’Autorité Palestinienne sont des opérations dignes de tout gouvernement soucieux du bien être du peuple qui l’a mandaté mais également des droits de l’homme du peuple ennemi. Les 3700 morts palestiniens en trois ans sont une preuve (certes malheureuse) de la retenue des Forces de Défenses Israéliennes.

Nulle autre nation ne peut se prévaloir d’un humanisme équivalent. Ni, par exemple, l’Algérie avec sa guerre civile, ni la Russie avec ses 100 000 morts Tchétchènes. Le Judaïsme et son humanisme ne leur ont pas été enseigné.

Le réquisitoire systématique de ces populations occidentales, et de leurs représentants politiques, associatifs et/ou médiatiques, contre la réponse militaire et diplomatique du gouvernement d’Israël et de son Premier ministre Ariel Sharon -à la « Guerre d’Oslo » indispensable à la politique de Yasser Arafat- n’a donc comme objectifs (au mieux) le combat politique et (au pire) la perpétuation de la haine du Juif dénommé ANTISEMITISME.

Ces deux objectifs ont en commun le peu d’intérêt à une véritable PAIX entre tous les peuples de la région, et une communion -sans remords- avec l'ambition de l’Autorité Palestinienne d’une Palestine du Jourdain à la mer.

Israël se doit de les ignorer et d’agir en fonction de ses propres intérêts afin d’assurer sa pérennité.

Quant à lui, le peuple juif de diaspora n’a nulle raison de rougir de son lien de parenté avec ce pays ni de ses gouvernants démocratiquement élus quel qu’ils soient.

L’antisémitisme et la politique des extrêmes n’attendent que cela.

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