lundi 12 septembre 2011

La petite cachotterie de Valérie Hoffenberg

La candidate de l’UMP, pour la députation représentant les Français de la huitième circonscription électorale, avait annoncé publiquement fin août son désaccord quant à la démarche ‘’palestinienne’’ prévue auprès de l’Organisation des Nations Unies (contre Israël) concernant une reconnaissance de la « Palestine ». « Je ne connais pas la position officielle de la France (…) Mais à titre personnel, j’appelle les Palestiniens à reconsidérer leur décision ». « Seule la coordination avec Israël peut permettre de reprendre le chemin des négociations bilatérales » avait-elle ajouté.

Immédiatement, suite à la diffusion de cette prise de position, le Quai d’Orsay a réagi en donnant l’impression que Valérie Hoffenberg est victime d’un licenciement abusif, voire de la politique arabe de la France : « Mme Valérie Hoffenberg n’exerce plus les fonctions de représentante spéciale de la France pour la dimension économique, culturelle, commerciale, éducative et environnementale du processus de paix au Proche-Orient », avait déclaré à l’AFP Bernard Valero, le porte-parole de ce ministère ». « Elle n’a pas qualité pour s’exprimer sur ce sujet. Elle a d’ailleurs précisé qu’elle le faisait à titre personnel ».

Suite à cette façon peu galante qui avait paru inique à nombre d’électeurs de la huitième circonscription, elle communiqua dans une lettre publique qu’elle ne regrettait rien et continuera à combattre pour ses idées : « Il semble que mes prises de position ont suffisamment déplu à certaines personnes du ministère des Affaires étrangères et européennes pour permettre au porte-parole d’annoncer aussi brutalement aux journalistes la fin de ma mission ». Déclaration entérinant catégoriquement sa mise à pied sans concertation et qui permet peu de douter qu’il en soit autrement malgré qu’elle avait, nous dit-elle, « déjà évoqué avec le Président de la République le fait de mettre fin à cette mission afin de poursuivre ma campagne législative dans de bonnes conditions et qu’il n’y ait pas de conflit d’intérêt ».

Cependant, il en va bien autrement !

Dans le point de presse du Quai D’Orsay du sept septembre, le porte-parole a répondu à sept questions diverses. La dernière d’entre elles concerne « les raisons de la fin de la mission de Mme Valérie Hoffenberg, représentante spéciale pour la dimension économique, culturelle,  commerciale, éducative et environnementale du processus de paix au Proche-Orient ? ».

La réponse nous apprend que « La fonction de représentante spéciale (…) supposait de la part de Mme Hoffenberg (…) un strict devoir de neutralité (…) Mme Hoffenberg a donc dû renoncer à sa mission officielle du fait de son engagement dans la campagne en vue des élections législatives. Ces éléments avaient été portés à la connaissance de Mme Hoffenberg au mois de juillet, date à laquelle elle a cessé ses fonctions au Quai d’Orsay ».

Décision que nul électeur n’a eu à sa connaissance avant les communiqués du Quai d’Orsay à ce sujet qui, à les relire de près, ne font rien d’autre que de la révéler.

Valérie Hoffenberg a tenté de jouer à la plus fine avec les électeurs. Déjà encartée par un parti peu amène de plaire aux Français d’Israël, il semble bien aujourd’hui que ses chances d’être élue se soient réduites à plus grand-chose.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Madame Hoffenberg ne sait probablement pas que depuis 1848, en France, il n'y a plus de candidat officiel.
Elle pensait sans doute avec cette petite "cachoterie" passée pour la candidate de la "France".
Et puis d'officielle elle a voulue devenir victime, "la candidate dont ne veut pas Alain Juppé". Dommage cette posture tombe également à l'eau.
Une dernière solution pour Madame Hoffenberg les promesses qu'elle est la seule à pouvoir faire, et pour cela copier les promesses de campagne d'Alphonse Allais pour les municipales de 1893 à Paris. Poursuivre l'avenue Trudaine pour qu'elle aille jusqu'à la mer et ce par les deux bouts. Ainsi pourrait-elle promettre la poursuite de Dizengoff jusqu'à la butte Montmartre et ce évidemment par les deux bouts.
Une promesse à laquelle les français vivants en Israël seront sensibles.