mercredi 2 décembre 2009

Une résolution européenne de plus

Les Ministres des Affaires étrangères européens vont le 7 décembre prochain se réunir à Bruxelles pour débattre, une fois de plus, du processus de paix entre les Israéliens et les ‘’Palestiniens’’.

Selon quelques autorités averties, sous la pression de la présidence de la Suède sera débattue et prise une résolution appelant au partage de Jérusalem et définissant la partie EST comme capitale de la ‘’Palestine’’. Une décision de l’Europe qui, à ce jour, n’a toujours pas reconnu la partie OUEST comme capitale de l’état juif. Etat pourtant constitué et souverain depuis l’an 1948. Une solution ayant peu de chance de plaire aux Israéliens donc, et que tout observateur objectif ne concevra que comme partiale et frein à toute reprise de ces négociations. Les ‘’Palestiniens’’ obtenant concessions sur concessions internationales sans rien céder en échange, on voit mal la raison d’un changement de tactique de leur part.

Mais là n’est pas le plus cocasse de cette résolution à venir. Aux dires d’observateurs introduits, les Ministres de l’UE appelleront, au terme de leur réunion, « (…) à reprendre immédiatement les négociations (…) » dont l’objectif sera « (…) un Etat palestinien indépendant, démocratique, viable et possédant une continuité territoriale incluant la Cisjordanie, la bande de Gaza et Jérusalem-est pour capitale ».

Objectif théorique qui s’apparente à de la politique politicienne aux intérêts pétroliers et financiers bien compris. Objectif qui nuit gravement à Israël par son manque de précisions quant aux exigences israéliennes minimales. Tel un état de ‘’Palestine’’ démilitarisé, ou encore la reconnaissance de son caractère juif assurant ainsi une fin de non recevoir à l’exigence d’un droit de retour de ‘’réfugiés’’ en son sein.

Toutefois, si la réalité permet d’envisager la souveraineté de cet état à naître et sa viabilité, encore faut il que les ‘’Palestiniens’’ cessent de compter sur les subsides étrangers pour assurer leur indépendance nationale. Ce qui n’est pas gagné d’avance.

En ce qui concerne les négociations, Benjamin Netanyahou et son gouvernement sont prêts, depuis leurs installations aux manettes de l’état d’Israël, à s’asseoir à cette table et à y faire des compromis. Mahmoud Abbas, en revanche, n’y voit aucun intérêt sauf à être contraint d’accepter les exigences de la partie israélienne ou, à contrario par son intransigeance, de dévoiler à l’opinion mondiale l’objectif caché des ‘’Palestiniens’’ et, à travers eux, de la Ouma.

Quid en revanche de la démocratie ? Qui pourrait croire que l’organisation du Hamas, pour l’exemple de cette démonstration, respectera le choix des électeurs ? Acceptera la liberté d’opinion ? Ou celle de croire ou non en une religion ? Ou autre babiole du même genre qui fait le plaisir des démocraties ?

Quid de cette continuité territoriale entre la Judée, la Samarie et la bande de Gaza ? Faut-il croire qu’Israël sera, lui, un état sectionné en son milieu par un couloir pour satisfaire cette continuité ? Ou, faut-il comme le bons sens non européen l’exige, imaginer le creusement d’un tunnel qui permettrait aux deux états une continuité territoriale ?

Au vu de la réaction israélienne à ce projet de résolution européenne, nul doute que cette dernière sera réduite à n’être qu’un vœu pieux de plus réduit à rejoindre ceux que l’opinion mondiale a déjà oublié. L’Union Européenne gagnerait en prestige à s’abstenir de défendre l’indéfendable et à noircir Israël parce que l’air du temps l’y oblige.

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