samedi 27 janvier 2007

Les dangers des médias

La liberté ne s’use que si l’on ne s’en sert pas. Mais doit elle, pour autant, n’avoir aucune limite et ne pas s’arrêter là où commence celle d’autrui ? C’est la question que doit se poser tout démocrate désireux de voir se poursuivre le régime démocratique et les droits de l’homme. De tout homme. Y compris s’il est président d’un état, modèle de démocratie. Israël en l’occurrence.

Un sondage est paru dans le quotidien israélien Maariv du 25 janvier, concernant les accusations portées à l’endroit du Président Moshé Katsav. A savoir, viol, harcèlement sexuel et corruption. La question était : « Est-ce que le Président est coupable, selon vous, des charges retenues contre lui ? ». A 41.7% les sondés ont répondu par l’affirmatif ; à 21.8% par la négative ; à 6.9% coupable sur une partie des imputations ; quant aux 29.6% restant des sondés ils ne savent pas.

Peut on imaginer, un seul instant, que les sondés ont obtenu un exemplaire du dossier judiciaire incriminant Moshé Katsav et répondu après sa consultation et réflexion ? Evidemment que non. Leur seul avis se repose, en fait, sur ce qu’ils ont lu, entendu ou vu sur leurs médias préférés. C’est très peu pour se faire une opinion objective. Imaginons, pour la poursuite de notre réflexion actuelle, qu’un jury populaire, ayant pour mission de juger le Président des crimes imputés, sois choisi dans le panel des sondés le jugeant, d’ors et déjà, coupable. Où se situerait donc la Justice ? Les Droits de l’homme et de la défense ? Pas au bon endroit! C’est à ce petit détail, mais oh combien important, que l’on peut juger les méfaits des médias et, évidemment, leur pouvoir dans les sociétés démocratiques.

Un quatrième pouvoir qui a contraint, par sa force de persuasion, des élèves d’une classe de cm2, âgés donc de 10 et 11 ans, à retirer la photo de leur classe de celui qui est encore, n’en déplaise à leurs professeurs, le Président de l’Etat d’Israël. Et qui somme toute, n’a pas encore été jugé par la Justice de son pays.

Un quatrième pouvoir qui a ‘’obligé’’ Amram Mitzna, éphémère candidat travailliste au poste de Premier ministre en 2003 et actuel maire de Yerouham, à affirmer au photographe du Maariv ( qui passait, sans doute, par là par hasard ) qu’il décroche le cadre du Président « parce qu’il a honte du Président et qu’il ne veut plus le voir lorsqu’il travaille dans son bureau ».

Condamné sans appel. Qu’on le pende sans plus tarder !

Cette situation dramatique me fait penser à un autre cas, symptomatique du pouvoir des médias dans le monde occidental, voire au delà.

L’accusé, que dis-je, le coupable n’est autre qu’Israël. Son crime ? Avoir ‘’assassiné’’ un enfant de 12 ans et manqué de peu son père qui le protégeait. Un ‘’meurtre prémédité’’, filmé et diffusé gratuitement à la planète entière. Un ‘’infanticide’’ israélien qui a largement contribué au déclenchement de la ‘’guerre d’Oslo’’ et à la résurrection de l’antisémitisme à travers la planète. Un ‘’crime’’ qui a largement légitimé l’assassinat d’Israéliens, mais aussi de Juifs de la diaspora. Un acte horrible, les médias internationaux vous l'assurent, et qui a contribué -dans une large part- à l’opinion de 60% d’Européens dans la menace planétaire que représente Israël.

Condamné. Que l’ONU l’éradique !

Le hic dans cette sentence, c’est que nul européen convaincu de la responsabilité d’Israël ne peut prétendre avoir eu entre les mains les preuves de cet assassinat. Seules quelques images bien choisies et le commentaire de l’envoyé permanent en Israël, Charles Enderlin, non présent sur les lieux du ‘’crime’’, attestent de cette véracité.

Une responsabilité du ‘’meurtre’’, cependant, mise en doute en catimini sur la fréquence juive par Arlette Chabot, directrice de la rédaction de France 2, suite à la pression de quelques ‘’extrémistes de droite’’, forcément ! Des ‘’jusqu'au-boutistes’’, néanmoins, poursuivis en Justice par ce même média pour empêcher toute tentative de faire la lumière et, ainsi, rendre Justice à l’Etat d’Israël qui, depuis six années, est traîné dans le déshonneur.

Un média secondé en cela par le silence complice de ses confrères. Une caste à part qui manipule l’opinion selon ses besoins alimentaires et qui diffusera ce que « l’Air du temps » imposera.

Et nous autres, pauvres consommateurs d’informations que nous sommes, avalerons, tant que rien ne se sera entrepris contre ceci, toutes leurs couleuvres.

1 commentaire:

des Pallieres a dit…

Bravo pour cette expression libre. C'est sans doute l'âge qui veut ça, les quadra réfléchissent haut et fort... Et pour ceux que les prises de positions intéressent, allez voir le blog sympa (avec un livre pinçant et amusant) :
esclavesociete.over-blog.com
Liberté toujours,