vendredi 5 mars 2004

Le Parti Socialiste français gangrené ?

Depuis quelques temps, ça secoue dur et sec à la base du PS. De jeunes militants ont fait circuler, il y a peu, une pétition dont le titre s’inscrit dans le projet louable d’une « Paix juste et durable au Proche-orient ». Intitulé simple pour un texte si alambiqué, qu’à sa lecture le militant pro-israélien -anxieux de JUSTICE et de DROITS pour sa chapelle- ne peut que récuser et condamner cette filouterie.

Imposture intellectuelle corroborée par de nombreux signataires et pontes du Parti -tels Paul Quilès, Michel Rocard, Arnaud Montebourg, Manuels Vals et autre Jean-Luc Mélenchon- dont leur hargne anti-Sharon complète et dévoile, s’il en était besoin, l’esprit des auteurs de cette pétition.

Quant au Bureau National du Parti, après avoir sorti les calculettes pour les élections régionales à venir, a saisit très vite tout l’intérêt d’une course aux bulletins -plus nombreux- des anti-Israéliens. Il est évident que seule cette nécessité peut expliquer raisonnablement sa dernière résolution.

C’est ainsi que la gangrène a atteint la tête du PS.

De fait, ce dernier a publié un texte qui « dénonce en particulier la construction du ‘’mur’’ de séparation qui aggrave les conditions de vie des Palestiniens et compromet toute possibilité de construire un Etat palestinien viable » ainsi que « les incursions meurtrières et ciblées menées par le gouvernement d'Ariel Sharon, ainsi que la paupérisation et les humiliations qui découlent de l'occupation militaire au quotidien ».

A cette étape, on est en droit d’attendre -mais aussi d’exiger- d’un parti avide de pouvoir, des solutions de substitutions réalistes qui contribueraient à la fin du conflit ou tout au moins à l’amélioration des conditions de vie des deux peuples. Rien de chez rien dans ce texte peut convaincre la majorité du peuple Israélien de changer ses gouvernants, voire sa politique.

Sauf, peut être, l’éternel soutien du PS aux « revendications du camp de la paix israélien, et notamment de ‘’La Paix maintenant’(...) qui (…) demande au gouvernement israélien de ‘’mettre fin à l'occupation, d'évacuer les colonies et de reconnaître la légitimité de l'Etat palestinien sur l'ensemble des territoires aujourd'hui occupés, moyennant éventuellement des ajustements de frontière mineurs et réciproques’’.

Mais est il si certain, que Yasser Arafat acceptera, alors, ce qu’il refusa en l’an 2000 à Ehud Barak ‘’la terre contre la Paix’’ DEFINITIVE ? Le Bureau National n’en sait rien.

Et quand bien même ce dictateur souscrirait à cette énième offre, le Hamas, Djihad et compagnie acquiesceront ils ? Le Bureau National n’en sait pas plus et ne cherche pas à savoir.

L’Autorité palestinienne cherchera t-elle a les maîtriser, voire les éliminer ? Le B.N. s’en moque. Cela ne cadre pas avec ses préoccupations du moment.

Ce qu’il dit le B.N.par contre, c’est qu’il « comprend le profond et légitime besoin de sécurité de la population israélienne, et condamne avec force les attentats terroristes, qui visent la population civile israélienne ».

Minimum requis et touchante sollicitude pour les quelques 900 ASSASSINES en 41 mois de « Guerre d’Oslo », les milliers de BLESSES et leurs familles meurtries.

Diligence du B.N. qui lui permet, ainsi, d’esquiver dans son texte l’EXIGENCE d’un partenaire ‘’palestinien’’, FIABLE et VERITABLE pour une PAIX avec un Etat JUIF et non ‘’palestinisé’’.

C’est avec ce texte que le PS se présente face à des électeurs français peu soucieux du devenir de l’Etat d’Israël et du peuple juif, aux seules fins de draguer leurs suffrages.

A apprécier ce calcul politique à celui d’un parti de centre droit -dont son Président a manifesté à nos côtés le 07 avril 2002 et alors que l’un de ses leaders régionales propose le jumelage économique de la région Ile de France avec Jérusalem tandis qu’au fronton de sa mairie flotte, côte à côte, les drapeaux des démocraties française et israélienne- le choix des électeurs exigeants LA Justice et LE Droit pour tout à chacun à travers ce monde sera vite précisé.

Le Parti Socialiste par son option électoraliste, confirmera alors sa perte de crédibilité et sa place dans l’opposition des régions puis de l’Europe.

Qu’il n’oublie pas que la gangrène est dangereuse et difficile à soigner.

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