vendredi 25 mars 2011

Charles Enderlin nous prend pour des simplets.

La réaction unanime et désapprobatrice de la «presse communautaire locale», comme il la désigne, suite au silence des médias francophones sur le massacre d’Itamar a fâché tout rouge son auteur. A savoir, l’envoyé permanent de France 2 à Jérusalem Charles Enderlin. D’où l’écriture d’un autre billet de justification intitulé « Je prends en otage » expliquant, entre autre choses, comment fonctionne une rédaction.

« Il y a une hiérarchie dans l’information. Un patron de journal télévisé doit gérer un temps d’antenne limité et, selon l’importance de l’actualité décide quoi diffuser : un reportage ou une brève en fonction de critères bien établis, voir ignorer tel ou tel événement »

On ne peut effectivement lui reprocher le fonctionnement interne de sa rédaction. Ni, par ailleurs, comprendre sa défense de celle-ci, sinon comme moyen de justifier ses propre attitude et interprétation quant à l’information proche-orientale.

D’autant plus lorsqu’il écrit dans son papier « temps d’antenne limité » ! Une raison assassinant l’intellect de tout quidam exigeant un droit à l’information objective et donc neutre.

Chacun aura en conséquence relevé, par cette raison évoquée, l’excuse de France 2 quant au silence sur l’Affaire Mohamed Al-Dura et notamment sur les positions exprimées publiquement par Philippe Karsenty. Des argumentations et des raisonnements innocentant l’armée israélienne de ce ‘’meurtre’’ et ‘’contrariant’’, par leurs précisions et la quasi adhésion des nombreux auditeurs et spectateurs de ses conférences internationales, la direction de France télévision dans sa décision, prise en commun avec le CRIF, de commettre une commission d’enquête à ce sujet.

Un ‘’silence’’ qui dure depuis plus de dix années et qui balaie l’excuse du temps d’antenne limité.

Un mutisme que l’on retrouve, également, au sujet de l’appel interjeté par Karsenty suite au procès que cette chaîne lui a intenté pour motif de diffamation. Une victoire due à la qualité de sa démonstration et de sa bonne foi.

On ne peut donc qu’être interloqué de cette censure qui se cache et du refus de cette chaîne de remplir sa mission. Celle d’informer, qui selon tout dictionnaire signifie : donner des informations, communiquer une nouvelle.

Mais là ne s’arrête pas la ‘’colère’’ de Charles Enderlin.

Dans le même billet, il atteste qu’un « journaliste professionnel se fonde sur la définition du dictionnaire. Dans le Petit Robert : « Terrorisme : Emploi systématique de la violence pour atteindre une but politique. Ensemble des actes de violence, des attentats, des prises d’otages civils qu’une organisation politique commet pour impressionner un pays (le sien ou un autre) ». En attendant l’arrestation du ou des coupables on ne peut donc pas qualifier la tuerie d’Itamar d’acte terroriste » mais s’interroger si le crime a été « commis dans le cadre d’une vengeance ? » (sic) !

Observations totalement appliquées dans la dernière dépêche de France 2 concernant l’«Attentat de Jérusalem: une Britannique tuée ». L’attentat n’y est pas désigné comme terroriste. Et ce terme sera mis entre guillemet, probablement pour ‘’abus’’ de langage, lorsque le Premier ministre ‘’palestinien’’ Salam Fayyad le dénoncera en le qualifiant « d'"opération terroriste" ».

Une logique enderlinienne qui laisse penser que l’attentat a été, lui aussi, commis dans le ‘’cadre d’une vengeance’’. Une hypothèse que France 2 ne dément pas lorsqu’elle rappelle les deux dernières attaques à Jérusalem sans les qualifier de terroristes. La première, une agression qui remonte à juillet 2008 « quand un Palestinien avait lancé une attaque à la pelleteuse, tuant trois Israéliens ». La seconde, « une attaque suicide », qui a eu lieu en 2004.

Pas de ‘’terreur’’ ni ‘’de but politique’’ à atteindre reconnus par la chaîne dans ces deux actes violents. Nonobstant le fait que les meurtriers ont été depuis identifiés comme ‘’Palestiniens’’ et que l’attentat-suicide a été revendiqué par une organisation cataloguée comme terroriste par les instances internationales.

Au vu de ces quelques faits cités portant en faux les assertions du billet de Charles Enderlin, nul doute ne demeure quant à son ‘’professionnalisme’’. Celui de l’esbroufe. Un bluff qui ne se cantonne point sur un petit blog mais est l’apanage de celui qui dirige le bureau jérusalémite d’une chaîne financée par les deniers publics.

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1 commentaire:

  1. un journaliste en vaut un autre

    celui que vous citez est mis en cause depuis si longtemps que je me demande avec quelles complicités il peut encore être en fonction et pas n'importe où.
    dans une entreprise, dans un hôpital, par exemple, lorsque l'un des acteurs principaux est dit "défaillant", ses collègues agissent pour que le fautif soit écarté ou sanctionné.
    mais les journalistes, quels qu'ils soient, se cachent derrière cette fameuse "liberté d'expression".
    ce que je crois, c'est que tous les journalistes sont d'accord; et de plus, cela permet de faire 'un papier" de temps en temps pour justifier sa propre existence.

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