dimanche 27 mars 2011

JCall tel qu’en lui-même

JCall a des doutes et s’interroge. « Les Juifs de Diaspora peuvent-ils critiquer Israël ? ». René Schwok, membre de JCall et professeur de Sciences Politiques et de Relations Internationales à l’Université de Genève, y répond.

Chacun se doute déjà de sa réponse !

« Par conséquent, tous les citoyens du monde, y compris les Juifs de Diaspora, ont le droit de s’exprimer publiquement sur la situation régnant à Jérusalem-Est, en Cisjordanie et sur le Golan. Le respect dû à la seule démocratie du Moyen-Orient s’arrête tout simplement aux limites de sa souveraineté ».

Autrement dit, dans les limites de ses frontières. Mais quelles sont-elles ?

Ce professeur cite trois résolutions indiquant, selon lui, quels territoires ne sont pas reconnus comme devant être sous la souveraineté israélienne. Les résolutions « 242, 338 et 1397 du Conseil de Sécurité qui, toutes, rappellent que ces territoires ont été occupés en 1967 et qu’ils ne lui appartiennent pas ».

Si la résolution 338 appelle en 1973 au cessez-le-feu et à des négociations en vue « d’instaurer une paix juste et durable au Moyen-Orient », et la 1397 reconnaît en 2002, pour la première fois, l’état de ‘’Palestine’’, la 242 appelle, quant à elle et depuis 1967, au retrait DE territoires dans la version originale anglaise et non pas de la totalité des territoires comme l’indique la traduction française.

Nuance fondamentale permettant que l’état juif se retrouve non plus à l’intérieur des frontières établies par la ligne d’armistice de 1949 mais d’autres qui seront « sûres et reconnues » une fois la paix advenue.

Ce qui indique clairement que les frontières sont à négocier et non établies comme le suppose René Schwok qui se révèle être, pour le coup, un partisan de la lecture ‘’palestinienne’ de cette résolution.

Posture gravissime lorsque l’on s’affiche pro-israélien ! D’autant plus lorsque l’on considère Jérusalem-est, et donc la vieille ville, comme territoire ‘’occupé’’. Une région où se situe le premier lieu saint du Judaïsme et ayant permis aux générations d’aspirer à la reconstruction du pays perdu.

Attitude encore plus pitoyable lorsque l’on sait que la 242 exige également et sans ambigüité « respect et reconnaissance de la souveraineté de l’intégrité territoriale et de l’indépendance politique de chaque Etat de la région, et leur droit de vivre en paix ».

Autrement dit le respect et la reconnaissance du caractère juif de l’état d’Israël, et donc un abandon définitif de toute exigence d’un « droit au retour », en son sein, de « réfugiés palestiniens ».

Points vitaux, essentiels pour la pérennité de l’état juif que ce professeur et ses collègues de JCall ne tentent absolument pas de faire avancer. Seules comptant pour eux « la faute morale de l’occupation » israélienne et « l’illégitimité » du gouvernement actuel. Une posture, au final, très peu amicale envers le pays qu’ils disent soutenir.

Le reste de la réponse de René Schwok est à l’avenant. Une pseudo-argumentation juridique que tout ennemi véritable d’Israël et du peuple juif reprendrait à son compte sans en changer le moindre mot, hormis le nom de l’auteur. Un  texte ayant comme seule finalité de justifier la réponse convenue d’avance et donc l’existence de JCall. Des membres qui votent et voteront encore pour des hommes, femmes et partis politiques de gauche ayant participé, peu ou prou, dans des activités anti-israéliennes ou manifesté aux côtés des couleurs du Hamas et du Hezbollah et où ont été entendus des ‘’vœux’’ de « morts aux juifs et à Israël ».

Au final, JCall scinde la diaspora juive qui se refuse en sa très grande majorité de rejoindre cette alliance ‘’d’intellectuels’’ européens qui ne voit la paix venue que dans la totale capitulation d’Israël.

Une reddition qui n’est, en fait, que la leur, au vu de leur analyse tronquée de la situation.

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Lire en complément l'extrait de la contribution d'Eli Barnavi au livre de JCall. Notamment le paragraphe suivant.

"Chaque fois qu'Israël a cédé, il l'a chèrement payé. Il a quitté le Liban et a eu le Hezbollah, il a abandonné la bande de Gaza et s'est retrouvé avec le Hamas. Qu'il se retire de la Cisjordanie et ses avions ne pourront plus décoller de l'aéroport Ben Gourion. Il y aurait beaucoup à dire sur la manière dont Israël a géré ces retraits unilatéraux. Mais JCall doit avoir l'honnêteté de l'admettre : si la paix avec les Palestiniens est possible, elle n'est pas certaine. Tout peut arriver au Proche-Orient, y compris le pire. Nul ne sait comment évoluera l'Egypte, quel sera le sort du Liban et de la Jordanie, comment finira le bras de fer avec l'Iran, ni, surtout, qui, du Hamas ou du Fatah, aura le dernier mot chez les Palestiniens. Autrement dit, une paix dûment signée peut s'avérer éphémère. Cependant, l'amoncellement des dangers ne plaide nullement en faveur du statu quo, bien au contraire. Pour y faire face, un Israël sûr de son droit, resserré sur des limites reconnues par ses alliés naturels, fermement assis sur la majorité juive qui fonde sa vocation et des institutions démocratiques vigoureuses, sera infiniment plus efficace qu'un Etat privé de frontières, ouvert à tout vent, isolé et vilipendé. Si nous sommes condamnés à faire la guerre, que cela soit en position de force - morale, démographique, militaire et diplomatique.

Il est temps de le comprendre enfin : se débarrasser du fardeau des Territoires n'est pas une "concession" faite aux Palestiniens ; c'est une mesure de salut public pour les Israéliens."

Ce n'est donc plus une reddition de la part de cet ancien ambassadeur d'Israël face à la réalité de ce conflit existentiel pour l'état juif, mais tout simplement de la folie furieuse. Une folie qu'aucun parti politique israélien n'est prêt à partager, hormis peut-être le parti d'extrême gauche Meretz.

8 commentaires:

  1. Je ne connais pas ce monsieur Schowk. Ce que je sais c'est qu'il y a des idiots utiles, dont il semble faire partie. En traduction libre en yiddish pour idiot utile je verrais bien le mot schmok. Et vous Mr Perez?

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  2. Anonyme,
    je ne parle pas le yiddish, mais schmok sonne bien.

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  3. La véritable et légitime question à poser est

    Est-ce que quelqu’un a le droit de défendre Israël ?

    Parce que l'on a bien vu que la critique d'Israël est largement permise, usée et abusée, justifiée, encouragée, admirée et même récompensée.

    Ce qui ne le voient pas, ne le lisent pas, ne l'entendent pas sont de sacrés simulateurs.

    En revanche ce qui est absolument interdit c'est de chercher à défendre Israël, sans être automatiquement accusé du pire……

    Ce qui essayent comme vous, par exemple Victor, sont aussitôt qualifié d’extrême-droite, de haineux. Ceux qui essayent à travers le net, ne sont rien d’autre, parait-il, que des nazis !

    La question c’est donc totalement à l’envers qu’il faut la formuler.

    Nos précieux clercs , dont les juifs ont tellement peur de sortir de leur carcan de gauchistes – les malheureux, ils perdraient le monopole du cœur ! Foutaises !

    Impossible qu’ils ne soient pas conscients de ce qui se passe réellement. Facile de le constater avec internet, la télévision, les mensonges déversés par tous les médias, les décisions de l‘ONU, des ONG et de toutes les instances Internationales. Ils s’acharnent tous sur la même cible.

    Alors nos grands penseurs de J.Call osent se poser la question ?

    Ils renieraient père et mère mais sont incapables, tout intellectuels qu'ils sont, de repenser sincèrement leur doctrine. De l’analyser de façon impartiale - Rien n'est immuable, et les origines et les véritables objectifs de cette gauche, ont depuis bien longtemps été trahis et pervertis.

    Il serait temps pour les dépositaires de ce mouvement, de réviser leurs certitudes. Si ils l’avaient fait, impossible alors d’envisager que la question sur la critique d’Israël, telle qu’elle a été posée, ne leur soit pas parue inique et même ridicule.

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  4. A la lecture du texte de René Schwok, la question à laquelle il veut répondre ne sert que de prétexte. Il n'est guère question de réponse précise sur le droit de la "diaspora" à critiquer Israël. Ni même de parler des frontières d'ailleurs.

    Il semble utiliser tout cela pour dire une seule chose : la "délégitimation" du droit international est dangereuse pour la survie même de l'Etat d'Israël.

    Défendre Israël ne signifie pas de ne pas le mettre en garde contre des erreurs fatales. Beaucoup de ses défenseurs méprisent l'ONU et le droit international. Mais sans se poser la question essentielle : la souveraineté d'Israël survivra-t-elle à une "délégitimation" complète de l'ONU, ses résolutions, dont la 181.

    Après, il est évident que ce sont les israéliens qui décident. Et rien n'empêche un fervent défenseur d'Israël de le critiquer lorsqu'il semble faire des erreurs irréversibles.

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  5. Anonyme,

    Votre lecture est fausse. Cette soi-disant délégitimation d'Israël lui sert de couverture à un programme politique néfaste pour Israël. L'idéologie pour ce genre d'individu prime sur tout. Sinon pourquoi souscrire à une association qui trouve le gouvernement légitime actuel illégitime ?

    Par ailleurs,dans une délégitimation du droit international et de l'onu, ce n'est pas uniquement la résolution 181 qui s'en trouverait annulée mais toutes les résolutions.

    Ce que signifie que l'on retournerait vers la loi du plus fort.

    Et à ce jeu, Israël ne serait pas le plus faible, militairemernt et économiquement. Voire politiquement car chacun sera contraint de trouver des alliès. Et l'état juif en est un fidèle.

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  6. Gilles-Michel DEHARBE28 mars 2011 à 23:29

    Le public israélien ne se partage pas entre droite et gauche, religieux et non religieux, ashkénazes et séfarades, mais entre les défenseurs de l’identité juive de l’Etat d’Israël et ceux d’une identité libérale et occidentale prêts à sacrifier l’identité juive de l’Etat d’Israël.

    Etrange conïcidence, pour publier ce message, j'ai du taper - allsion - !

    En parlant d'intellectuels et d'analyse :

    Israël, un pays comme les autres.

    http://www.almendron.com/
    tribuna/33154/israel-un-pays-comme-les-autres/

    Edifiant ....

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  7. Gilles,

    J'ai traité de cet article au lien suivant.

    http://victor-perez.blogspot.com/2011/01/le-quotidien-le-monde-de-plus-en-plus.html

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  8. René Schwok, membre de JCall et professeur de Sciences Politiques et de Relations Internationales à l’Université de Genève, y répond


    Erreur ,ce n'est pas rené schwok mais rene shmock ....

    Trumpeldor

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