Jacques Chirac a eu gain de cause. La Constitution européenne, adoptée au sommet de Bruxelles le 18 juin, ne mentionnera pas les racines Judéo-chrétiennes de l’Europe au nom d’une séparation de l’Eglise et de l’Etat.
Le préambule de la Constitution se contentera simplement de faire référence aux « héritages culturels, religieux et humanistes » du continent. Est donc passé aux oubliettes l’apport chrétien incontestable qui a construit le continent européen tant bien que mal.
A la lueur de cette volonté d’oubli, est donc cohérente l’incompréhension totale de ce Président envers tous ces Juifs, de par la planète, qui -depuis 2.000 années- pleurent sur les restes d’un temple détruit et répètent en chœur, dès que possible, « l’an prochain à Jérusalem ». Ville symbole de leur espérance bi-millénaire d’un renouveau de leur pays détruit. Peut on, en conséquence, attendre de ce chef d’état qu’il approuve un jour, voire qu’il défende la décision israélienne de conserver à tout jamais le seul lieu saint du Judaïsme, le Mont du Temple, dans une Jérusalem réunifiée quoi qu’il advienne ?
Bien sûr que non.
Peut on espérer de cet homme, qu’il comprenne également la nécessité de ce peuple de vivre selon ses traditions et lois en parlant la langue des ancêtres ? Comprendra t-il, un jour, le refus ferme et définitif des Israéliens d’accueillir au sein de leur pays, au nom de la Paix arafatienne, quelques centaines de milliers d’individus musulmans éduqués à leur haine, exigeant un repentir de ceux qui faillirent être jetés à la mer et menacer ainsi le seul état qui leur garantisse leur sécurité et leur droit de jouir de leur Judaïsme pleinement ?
Bien sûr que non.
Agir au nom de la vérité historique, mais aussi pour le bien des deux peuples, aurait contraint Jacques Chirac (et d’autres) à reconnaître la responsabilité de Yasser Arafat dans l’échec des discussions de Camp David en l’an 2.000 ( comme Bill Clinton le confirme), sa culpabilité pleine et entière dans la volonté, le déclenchement et la poursuite de la « Guerre d’Oslo », ainsi que son souhait caché de l’éradication d’Israël par l’exigence d’un retour massif des « réfugiés Palestiniens » en son sein et non pas à l’intérieur de la ‘’Palestine’’ crée pour cet objectif.
Cependant, la politique dite pro-arabe et le commerce international commande à la France de procéder tout autrement en autorisant, par exemple, une visite diplomatique de son ministre des Affaires étrangères Michel Barnier à Yasser Arafat, prévue le 29 juin prochain, au grand dam des autorités israéliennes qui, en conséquence, se refusent à recevoir ce dernier.
Un ministre qui, du Caire, annonce que la France « est prête à participer à une présence internationale déployée dans la bande de Gaza après un retrait israélien ». Une force dont on peut légitimement se demander qu’elle serait son utilité si les ‘’Palestiniens’’ décidaient de respecter leurs obligations (inscrites dans la « carte routière ») de mette un terme au terrorisme ou de s’employer à y mettre fin afin de rendre la frontière aussi sûre que celle qui sépare la France de la Suisse.
Condition sine qua non pour une réussite du retrait israélien, toutefois non énumérée par ce ministre Français.Selon cet ‘’expert’’ seuls « la sécurité, les accès à Gaza pour que Gaza soit viable, la circulation des hommes et des femmes qui travaillent, les services publics » sont nécessaires à cette réussite. D’où l’analyse d’un besoin d’une force d’interposition internationale qui, de fait, accorderait à l’Autorité palestinienne la protection de sa base arrière de Gaza.Gageons qu’Israël ne s’y résoudra pas et décevra les plans du reclus milliardaire de Ramallah et de son ami Chirac.
Il est temps d’admettre que la France -par ses autorités politiques mais aussi par ses médias- a choisi son camp et n’est plus digne de jouer un quelconque rôle pour la paix en cette région. Si Ariel Sharon ne s’est toujours pas rendu en visite officielle en France, il est à espérer qu’il ne recevra pas plus, à l’automne, Michel Barnier, qui il y a peu, souhaitait voir Israël sortir de la Bande de Gaza « sans la détruire auparavant ».
Les implantations démantelées d’ici peu sont le témoignage du pouvoir de création israélienne et à contrario de la bêtise et du calcul diplomatique français.
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