mardi 23 avril 2013

Quand Elie Arié pense…ça empeste


Elie Arié est chroniqueur associé à Marianne, mais tient également un blog dans lequel il affirme « L’avenir perdu du sionisme ». S’il est grotesque de donner à cet individu une quelconque importance, il est en revanche intéressant de se pencher sur sa vision du conflit proche-oriental. Regard commun à tant d’autres cachés derrière le paravent de l’antisionisme et braillant à ‘’l’illégitimité’’ de l’Etat d’Israël.

Soixante-cinq années après sa renaissance, il y a encore des individus se posant cette question ! Interrogation absente sur tout autre pays évidemment !

D’entrée il assure « La création de l’Etat d’Israël a été une mauvaise réponse à un vrai problème : le vrai problème, c’est l’antisémitisme ; la mauvaise réponse, c’est la création d’un Etat  (on voit bien, d’ailleurs, que, sans antisémitisme, il n’y aurait jamais eu d’Etat d’Israël, et que les antisémites sont les plus grands sionistes de fait, même s’ils ne l’ont jamais compris) ».

Devant ce constat, le lecteur cherche vainement sa solution de rechange à l’Etat d’Israël pour solutionner le « vrai problème » ? Elie Arié n’en a pas !

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Par contre, tout au long de son texte il s’attache à confirmer son allégation première. A savoir, Israël état « colonial », « nazi », « s’inventant une mythologie pour justifier son passé », « délégitimant sa légitimité juridique elle-même en ne respectant pas les nombreuses résolutions de cette même ONU l’enjoignant de réintégrer ses territoires à l’intérieur de ses frontières d’avant la guerre de 1967» et « entraînant la radicalisation ethnique et religieuse de ses adversaires ».

Il ne conclut pas son article en soutenant que l’antisémitisme, de par le monde, est la résultante des actions israéliennes, mais presque : « Chaque jour qui passe illustre bien la phrase d’introduction de cet billet : la création de l’Etat d’Israël a été une mauvaise réponse à un vrai problème ».

Un problème qu’il entretient par cette vision qu’un antisémite ne renierait en rien !

Elie Arié, et ses clones, n’ont évidemment rien à redire à la création de la Jordanie, pays attribué au peuple arabe de la Palestine sous mandat anglais et étendu sur près de quatre-vingt pourcent de ce territoire. Ce partage unilatéral anglais en 1946 n’est apparemment pas une réponse suffisante à la nécessité et au souhait du peuple juif de s’autodéterminer librement, après tant de centenaires de galères, sur une terre chargée des vestiges d’un riche passé que l’on découvre encore de nos jours.

Ce vœu humain, logique, est, il le dit, « colonial » car l’Etat d’Israël « n’a pas demandé l’avis des populations habitant la région où il a été édifié ».

Une population devenue depuis 1967, et non 1948 année du renouveau de l’état juif,  ‘’palestinienne’’ pour les besoins de la cause musulmane en vigueur depuis… le XIXème siècle. A savoir le refus de tout renouveau d’un état juif sur sa terre ancestrale.

Pour illustrer ce « colonialisme », Elie Arié se demande « si la France, par exemple, aurait accepté une résolution de l’ONU créant un Etat Juif indépendant en Bretagne ou en Ile-de-France... ». Peut-on être plus stupide ? S’est-il seulement rendu compte que la Palestine, au contraire de la France, n’a jamais été un état constitué et reconnu mais seulement une région occupée depuis…la destruction du dernier état juif ? Soit deux mille années !

Autre grief exprimé : « cet Etat, qui  justifie en partie son existence par le génocide nazi, a adopté les mêmes critères de discrimination ethnique que les nazis » car l’Etat Juif est « basé à la fois sur la religion, mais aussi sur l’ethnicité ».

Quelles autres caractéristiques ont adoptés ceux qui organisèrent les pogroms ? La condamnation d’Alfred Dreyfus ? L’inquisition ? Les expulsions, au travers des siècles, de Grande-Bretagne, d’Autriche, d’Espagne, du Portugal, de France, du Brésil, d’Italie, de Hongrie, etc.

Pourquoi donc s’arrêter au nazisme, alors que les exemples ne manquent pas, sinon pour faire bénéficier l’état du peuple juif indirectement de cette qualification ? Par cette inversion, est reproché à l’Etat juif, seul refuge sûr pour les Juifs, une ‘’recherche de pureté’’ si cher aux aryens et aux nazis. Elie Arié ne nous dira pas quels autres critères l’Etat d’Israël doit retenir pour sauver les (peut-on l’écrire ?) Juifs ?

Faut-il répondre également au grief assurant que le peuple juif s’est inventé « une mythologie pour justifier son passé » ?

Sur quel passé, ou même mythologie, s’appuie l’auteur pour reconnaître l’existence du « peuple palestinien » et assurer « le colonialisme » israélien du territoire ‘’palestinien’’ ? Sinon sur le seul politiquement correct en cours et surement pas par une recherche historique et intellectuelle !

Devant tant d’oublis, de simplifications, de contre-vérités et d’inversions des valeurs chaque quidam honnête déduira, contrairement à l’auteur, que le Sionisme a un avenir bien riche devant lui. Un futur chargé, encore, d’un combat contre le problème de l’antisémitisme, qui a valu la renaissance d’Israël, et qu’Elie Arié se charge de faire perdurer par ses ‘’pensées’’ nauséeuses et implicites.

Des ‘’pensées’’ qui entraînent de facto « la radicalisation ethnique et religieuse » des adversaires du peuple juif et donc du conflit. Mais de cela faut-il s’en étonner lui qui cite Shlomo Sand, qui a « cessé d’être juif », comme référence ?

11 commentaires:

  1. Votre argumentation aurait gagné à se débarrasser de toutes les injures qui l'émaillent inutilement, et qui prouvent qu'elle est plus passionnelle que rationnelle.

    Sans répondre à tout, vous semblez ignorer un fait historique: les grandes persécutions antisémites du passé étaient toutes fondées sur la religion; par exemple, sous l'Inquisition, il suffisait à un juif de se convertir au catholicisme (et de ne pas continuer à pratiquer le judaïsme en secret) pour y échapper; alors que l'antisémitisme né au XIX è siècle, à la suite des publications de Gobineau ( " Essai sur l'inégalité des races humaines"), et porté à son paroxysme par les nazis, fondé sur l'origine ethnique des Juifs, avait changé radicalement de nature.

    Aujourd'hui, aucun historien sérieux, même en Israël, ne remet en cause le livre de Shlomo Sand (qui ne fait que compiler des faits historiques établis depuis longtemps) , à savoir:

    -il n'y a jamais eu de diaspora: les Romains n'ont jamais déporté les peuples des pays qu'ils occupaient, ils n'en avaient ni les moyens ni l'envie;

    -la diffusion du judaïsme dans le monde s'est faite par conversions religieuses; jusqu'à Constantin, le judaïsme était une religion très prosélyte, en concurrence avec le christianisme;

    -la majorité des juifs ashkénazes descend des Khazars, la majorité des juifs sépharades des Kabyles;

    -le fait que le passé du peuple juif ait été inventé -comme ceux du peuple français ou du peuple allemand- n'empêche pas ces peuples d'exister aujourd'hui...même si la définition d'un "peuple" n'est pas simple!

    Reste que tout ceci est en dehors du sujet de mon article:

    -le sionisme: tout "peuple" a-t-il obligatoirement besoin d'un pays? doit-il nécessairement exister un pays pour les Tziganes, les Bretons, les Basques, les Catalans, les Corses, les Indiens d'Amérique du Nord, Centrale et du Sud,les Inuits, les Aïnous, etc., etc.?

    -a-t-on le droit de critiquer la politique de l' Etat d'Israël (ou, plutôt, ses politiques successives: celle de Rabin n'était pas celle de Netanyahou ) ?

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    1. Elie Arié,

      Après relecture de mon article, je cherche encore mes injures. Que le ton employé vous déplaise je le conçois. Mais injures il n'y en a pas !

      Religion, ethnie.... Vos explications quant à la référence du nazisme ne valent rien.

      Les pogroms de Russie ont-ils été décidé sur la base de la religion ou celle de l'ethnie ? Les Juifs victimes de ces pogroms étaient-ils tous religieux ou se sentaient-ils tout simplement faisant partie du peuple juif ?

      Les Juifs expulsés ou forcés de se convertir de ci de là étaient-ils tous religieux ou simplement d'origine juive et laïque ?

      Votre choix du nazisme pour comparer les nécessités d'Israël est plus que parlant.

      Vous me dites également qu' "Aujourd'hui, aucun historien sérieux, même en Israël, ne remet en cause le livre de Shlomo Sand"

      Mais quel historien sérieux s'est penché sur ses écrits ? A ma connaissance aucun ! C'est dire combien ses "recherches" captivent ceux qui, non comme vous, n'en ont pas fait leur livre de chevet car utile à la démarche anti-israélienne.

      Et quand bien même ce qu'il raconte est vrai, pour quelle raisons "l'intellectuel' que vous déclarez être ne fait pas la même recherche sur le "peuple palestinien" pour confirmer ou infirmer leur prétention à ce lopin de terre ? Pour rechercher les causes de son invention dans les années 70 ?

      Avez-vous peur de vous rendre compte que vous avez en commun le même objectif ?

      Et pour quelles raisons les "convertis" n'auraient aucun droit à ce même lopin de terre alors que leur religion les y ramène ?

      En fait votre pauvre réflexion ne conduit qu'à haïr les Israéliens quoi qu'ils fassent et disent. Plus précisément à imposer l’illégitimité du seul état du peuple juif alors que parallèlement toute votre réflexion est basée sur la création d'un état pour un peuple qui n'a pas même 50 ans d'âge. Le peuple "palestinien" dont vous êtes incapable,comme tous les autres, de me raconter sa provenance et sa différence avec les Jordaniens ou de me démentir que son "passé" a été inventé.

      Quant à la critique d'Israël... il ne s'agit nullement d'une critique de la politique mais du pays quel que soit son gouvernement et sa politique. Cela s'appelle de l'antisémitisme.

      Que vous soyez de gauche et que vous le revendiquiez n'est donc pas pour m'étonner.

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  2. Vous ne voyez pas où sont les injures? Quel est le titre de votre billet?

    Sur le peuple "palestinien" , lire la très intéressante brochure, publiée en 1922, en anglais, dont les auteurs étaient David Ben Gourion et Haïm Weizmann (premier Président de la République d'Israël) à l'intention des Juifs américains pour les attirer en Palestine, expliquant (comme le fait Shlomo Sand) que les habitants musulmans de la Palestine étaient les descendants des Hébreux restés sur place et convertis à l'islam, et qu'ils accueilleraient à bras ouverts les Juifs; théorie abandonnée après les massacres d' Hébron de 1929.

    Comme vous m'avez traité d'antisémite, je vous remercie de ne plus revenir sur mon blog; vous y serez systématiquement censuré; il y a des limites que même la bêtise n'excuse pas; et c'est pour la même raison que je ne reviendrai pas ici.

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    1. Elie Arié,

      Que c'est gros ! M'interdire l’accès à votre blog sous l'excuse de vous avoir "traité d'antisémite".

      J'aurais espéré mieux de vous ! De la part d'un cardiologue, d'un enseignant en économie de la santé et d'un Secrétaire National à la Santé. D'autant plus après un premier échange.

      Est-ce ma réponse qui vous met dans l'embarras pour agir ainsi et pour supprimer également la diffusion de ma précédente réponse sur votre blog ?

      Après les convertis juifs, voici donc les convertis à l'Islam. Selon une brochure dont vous avez oublié de m'indiquer le titre. C'est fâcheux.

      Quand bien même cette brochure dont j'ignorais l'existence jusqu'à ce jour confirme la réalité de cette conversion, 80 % du territoire de la Palestine mandataire ne sont-ils pas suffisant ?

      Faut-il que vous participiez à la délégitimation du seul état du peuple juif, converti ou non, de la planète ?

      Cette question, ainsi que toutes celles que je vous ai posé dans ma précédente réponse resteront à priori lettres mortes.

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    2. Il est amusant de voir les références de M. Arié.
      Beaucoup de militants culturels bretons rêvent tout simplement d'obtenir ne serait-ce que 10% du statut de la langue arabe en Israel pour la langue bretonne en Bretagne là où elle est inconstitutionnelle et donc mourante.

      Il suffit de comparer la situation linguistique dans les 2 parties du pays Basque pour voir que ce qui rassemble les républicains français (i.e. les nationalistes français) dont M. Arié semble faire partie et l'islam militant c'est la volonté de niveler toutes différences en détruisant les peuples ou communautés religieuses sous leur domination, plus ou moins rapidement selon les cas mais toujours de façon implacable.

      J'ai bcp ri a son affirmation de la filiation Khazars / Ashkénazes Kabyles / Sépharades acceptée par tous les historiens et révélée à la face du monde par M. Sand.

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  3. Si Monsieur Arié considère illégitime que des Juifs immigrent dans un pays dont ils se reconnaissent héritiers, que dire des immigrés qui viennent en France, ou en Europe, et que en grand nombre ils détestent!! D'autre part, un aspect trop souvent oublié du conflit israélo - arabe, c'est que c'est l'éternel conflit entre le nomade et le sédentaire. Traverser des contrées immenses à dos de chameau, en laissant les contrées en déshérence octroie - t - il un droit de propriété?? Et lorsque des richesses se sont créées, quel afflux de population arabe et de sédentarisation s'est opérée ?? Hélas, L'intelligence nourrit les passions, elle ne peut les contrer!!

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    1. Anonyme,

      Merci d'adopter un pseudo pour le prochain commentaire.

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  4. j'ai rarement vu un ensemble d'erreurs historiques aussi dense que ceele proclamées par de sieur. Anderson, Grimm et Perault ne sont que des amateurs en fables par r^pport à ce sieur.

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    1. Intéressant de voir que lorsqu'un intervenant va dans le sens de M. Perez on ne lui demande jamais de démontrer ses assertions.

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    2. Anonyme,

      Ben voilà ! C'est fait ! Vous lui avez demandé.

      Pour ma part, je suis assez d'accord avec lui. Je ne vois donc pas ce besoin.

      Prochain commentaire avec pseudo ou il rejoindra la corbeille.

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  5. L'incroyable ignorance d'Elie Arié, chroniqueur à Marianne, sur l'Inquisition

    http://philosemitismeblog.blogspot.be/2013/04/lincroyable-ignorance-delie-arie.html

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