vendredi 1 mars 2013

Vive le Sionisme et l’islamophobie


S’exprimant devant le forum de l'Alliance des civilisations à Vienne, un cadre institutionnel des Nations Unies pour le dialogue entre l'Ouest et l'Islam, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdoğan a qualifié le Sionisme de « crime contre l'humanité » : « Comme pour le Sionisme, l'antisémitisme et le fascisme, il est devenu impossible de ne pas considérer l'islamophobie comme un crime contre l'humanité ».

Selon le leader du parti au pouvoir l’AKP, le Sionisme vaut donc autant que « l’islamophobie crime contre l’humanité ». Qu’en est-il exactement ? Pour cela, rien de mieux qu’une comparaison entre les mérites du Sionisme et de l’Islam.

Le Sionisme est un mouvement de libération du peuple juif, créé en 1897 et né des suites malheureuses de deux millénaires de persécutions diverses à travers la planète. Un mouvement d’autodétermination lui procurant un foyer et en conséquence les moyens de se défendre contre ceux rêvant à sa destruction.

C’est donc son principal mérite. Mais il y en a d’autres. Beaucoup d’autres. Comme d’avoir rendu un territoire désertique en terre fertile. Mais aussi favorisant la création et l’entreprise individuelle, la liberté d’opinion, de religion, de manifester, de voyager, de se réunir, de participer à la vie politique du pays. Mais encore, l’égalité entre les sexes, une sexualité libre, le mariage mixte, le concubinage, le divorce, l’homosexualité, une justice indépendante de tout pouvoir, etc. En un mot, les droits de l’homme, de la femme et de l’enfant poussés à l’extrême tout en préservant l’idée du Sionisme. A savoir, permettre à tout juif en danger à travers la planète de rejoindre le refuge de Sion qui est le leur.

Le tout, en une période qui a vu l’Etat d’Israël être menacé et attaqué de toutes parts.

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L’un des principaux mérites du Sionisme n’est pas moins d’avoir permis, en parallèle, aux citoyens non juifs du pays outre de bénéficier de toutes ces libertés individuelles, de former des partis poussant l’opposition au gouvernement jusqu’à la plus vile des caricatures. En fait, de constituer des mouvements politiques ne rêvant qu’à l’éradication de l’état d’Israël pour cause de Judaïsme.

Chacun aura reconnu les trois partis arabes, plus affiliés à l’Ouma qu’au pays qui leur offre un statut inégalé dans les cinquante six pays musulmans existants. Un statut qu’ils ne trouvent pas même au sein de l’Autorité palestinienne qu’ils encensent pourtant !

Ceux qui, en conséquence, vouent aux gémonies le Sionisme sont des ignorants de la chose ou, plus probablement, des antisémites qui se fondent derrière le paravent de l’antisionisme, véritable vocifération à commettre de crimes contre l’humanité contre les Juifs.

Le Sionisme est donc tout sauf un crime ou un racisme et ne peut donc être comparé au fascisme, brun, vert ou rouge, ou à l’antisémitisme !

Pas même à cette ‘’islamophobie’’ qui, accolée aux deux autres fléaux par Erdoğan, devient un terme dévoyé devant notifier rien d’autre qu’un ‘’racisme antimusulman’’. Quand bien même ramenée à un vulgaire ostracisme, bien difficile restera la démonstration que le Sionisme en est. D’autant plus lorsqu’est connue la liste des bienfaits de ce mouvement d’autodétermination très succinctement décrits ci-dessus.

En revanche, cette diversion autorise l’objectif principal d’empêcher toutes réflexions sur les ‘’mérites’’ de l’Islam, cette religion de ‘’Paix, d’Amour et de Tolérance’’ qui mène, cependant, le monde musulman à interdire les droits humains les plus élémentaires. Interdictions qui plaisent, vraisemblablement, au Premier ministre turc.

S’il faut, évidemment, proscrire et combattre tous racismes contre les individus de confession musulmane, en revanche l’examen critique de leur foi imposant un mode de vie totalement opposé aux valeurs du Sionisme est salutairement recommandé.

Analyse qui suscitera, à n’en pas douter, la phobie, la crainte bénéfique de ce culte. Soit une islamophobie. Et tout quidam intellectuellement honnête et attaché à la défense des droits humains ne pourra que s’y associer. Y compris s’il est Sioniste.

Une peur de l’Islam que le Premier ministre turc a tout intérêt à camoufler au travers de dérivatifs qui ne le grandissent pas.

19 commentaires:

  1. Vos réflexions sont absolument exactes et je vous remercie de cette synthèse très clair.
    Alain

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  2. Les droits de l'Homme ? Oui, mais en partie seulement... les palestiniens n'ont pas droit à leur pays.... C'est une limite surement.
    Peut être que les droits de l'Homme n'ont rien à voir la dedans.
    J'en reste pantois.
    Bernard

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    1. Bernard,

      Avant de vous répondre, permettez moi de vos conter l'histoire. Jusqu'en 1946 il y avait deux peuples, le peuple juif et le peuple arabe, en Palestine. La Palestine comptait alors la Jordanie, l'état d'Israël, la Judée, la Samarie et Gaza. Avant donc cette date, les habitants de ce territoire étaient tous des... Palestiniens.

      En 1946 fut créé la Jordanie et fut attribuée au peuple arabe de la Palestine.

      Ce qui signifie que les "palestiniens" d'aujourd'hui sont des.. Jordaniens.

      Ceci dit ! Le peuple israélien est à une très large majorité en faveur de la création d'un deuxième état de "Palestine".

      A la condition qu'il soit prêt à vivre au côté de l'état du peuple juif.

      Condition inacceptable pour la ouma. Parler donc de droit de l'homme en oubliant leur refus de coexistence pacifique est comique.

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  3. Je suis heureux de vous divertir. Cela dit, je ne comprends toujours pas pourquoi les palestiniens "actuels" n'auraient pas droit à leur pays. Ils y vivent et il leur faut une terre à eux.

    Je me trompe peut être, mais je bloque un peu sur cette question. Pourquoi leur refuser leur pays ?

    Les droits de l'homme doivent prévoir cela.

    Courage à tous et sortez nous de cette situation honteuse SVP.

    Bernard

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    1. Bernard,

      J'ai déjà répondu à votre question dans mon commentaire précédent.

      Je me cite de nouveau:

      "Ceci dit ! Le peuple israélien est à une très large majorité en faveur de la création d'un deuxième état de "Palestine".

      A la condition qu'il soit prêt à vivre au côté de l'état du peuple juif."

      La question est donc de savoir pourquoi les Israéliens n'auraient pas droit à leur pays. Insister comme vous le faites, ne pas dénoncer cet objectif écoeurant, ne parler que des droits "palestiniens" est, au final, faire le jeu de l'éradication de l'état d'Israël.

      Est-ce cela que vous appelez droits de l'homme ?

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    2. Cher M Bernard,
      1) A la suite de la création de l'État d’Israël, un vaste mouvement de persécution des communautés juives millénaires de Irak, Perse, Egypte fit de milliers de morts et causa le départ de ces pays de tous ceux qui purent se sauver. On calcul a plus de 700.000 les réfugiés en Israël provenant du moyen orient et Afrique du Nord.
      2) A la suite de la heureuse défaite de l'Allemagne nazie, l'Union Soviétique avec l'accord de ses alliés déplaça de quelque centaine de km vers l'ouest les frontières de la Pologne en causant l'exode de quelque 10 million d'allemands de Prusse (état aboli par décret des alliés), Brandebourg, Poméranie etc. Il furent accueillis par leur frères en Allemagne de l'Ouest à une époque ou ceux-ci ne nager pas vraiment dans l'or.

      Pourquoi je vous raconte tous ça?
      Pour que vous vous posiez quelques questions.
      Pourquoi les frères arabes et musulmans des palestiniens (jordaniens) qui ont quitté le territoire d’Israël ne les ont pas accueillis chez eux? Il y a avait la place laissé libre par le juifs qui avait abandonnés leur maison e les terres ou ils avait été établi leur vie bien avant le fléaux musulman. Pourquoi les riches arabes ne prennent pas soins des enfant palestiniens? Pourquoi ne leur donnent pas une éducation et les mettent a l'abri de la folie de leur pères qui les utilisent comme boucliers vivants?
      Que diriez vous si l'Allemagne redevenue un grande puissance viendrait troubler la paix en Europe en demandant las restitutions des territoires perdus, la restitution de Dantzig, de Koenigsberg (villa natale de Emmanuel Kant) qui s’appelle Kaliningrad au non d'un meurtrier en masse au solde de Staline?

      très à vous

      jean-Luc Orsi

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  4. L'Etat de Palestine sur les frontières de 67 et Israel est obligatoirement reconnu. Facile, mais Israel est déjà reconnu d'ailleurs.
    Les Israeliens ont donc leur pays. Normal.
    En fait, vous voulez plus, non ? C'est l'histoire de M. Ducros...
    Personne ne veut l'éradication d'Israel. Les palestiniens le disent mais c'est de bonne guerre... c'est d'ailleurs la guerre !
    La situation est dramatique entre les deux pays. Un dialogue de sourds qui ne se terminera pas si personne n'aide les deux parties.
    La paix est possible. Mais il faut la vouloir. L'imposer ne sera pas une bonne solution.... Quoi que... mais la communauté internationale a aussi ses blocages.
    Bernard

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    1. Bernard,

      Admettons ! "L'Etat de Palestine sur les frontières de 67 et Israël est obligatoirement reconnu".

      Et les millions de "réfugiés" que la ouma exige au sein même de l'état du peuple juif ? Israël restera t-il état du peuple juif ?????????

      Quant à écrire que "Personne ne veut l'éradication d’Israël" entant qu'état du peuple juif.... Faut-il vraiment que je réponde à cette énormité ?

      Voyez vous, Goebbels a dit plus c'est gros et plus ça passe. Vouloir la disparition d'un état légitime est tellement gros que vous, en tant qu'occidental, vous avez du mal à y croire.

      Soyez à l'écoute du Hamas, du Hezbollah, de l'Iran, de la Syrie ou encore, mais pas seulement, de l'Egypte de Morsi et vous verrez si les Israéliens fantasment ou non.

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  5. Il ne faut pas accepter le retour des réfugiés en Israel, bien sûr. Les négociations doivent être fermes la dessus. Elles peuvent servir à cela, parmi d'autres questions à régler d'ailleurs....Les réfugiés peuvent,si ils en ont envie, aller en palestine qui devrait ouvrir ses portes.

    Mais il faut traiter ce problème à une table de négociation. Et on verra qui bloque l'avancement des pourparlers.

    J'ai aussi un peu peur du comportement d'Israel qui voit des ennemis partout. En temps de guerre, cela me parait normal, mais il faut en sortir pour essayer de vivre en paix avec ses voisins.

    Bernard

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    1. Bernard,

      Savez vous pour quelle raison Mahmoud Abbas a refusé de signer l'accord d'Annapolis discuté avec Ehud Olmet ?

      Pour la simple raison que le droit des réfugiés de rentrer en Israël n'était pas reconnu.

      Quant aux ennemis... Savez vous ce qui se passerait si le monde musulman baisse ses armes pointées sur Israël ? Une ère de paix s'ouvrirait.

      Savez vous ce qui se passerait si Israël baisse ses armes ?

      Je suis sûr que vous le devinez !

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  6. Pourquoi les refugiés palestiniens n'auraient-ils pas le droit de retourner en Israel ? Ils habitaient sur la terre d'Israël avant qu'on ne les en expulse, ils n'ont aucune envie de retourner en palestine puisque leur demeure se trouvait en Israel ...

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    1. Anonyme,

      Pour la simple raison qu'ils ne sont pas des "réfugiés", que leurs aïeux sont partis d'eux-mêmes pour que leurs frères jettent les Juifs à la mer et qu'enfin les Israéliens sont maîtres chez eux.

      Prochain commentaire avec un pseudo ou votre commentaire ira directement à la corbeille.

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  7. Oui, la question des réfugiés est à négocier quand même. Rien est gagné.

    Bernard

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    1. Bernard,

      Alors la paix n'est pas pour après-demain. Les Israéliens sont prêts à signer la paix mais pas leur arrêt de mort.

      Si vous ne comprenez pas ceci alors c'est que vous ne comprenez pas grand chose.

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  8. Je comprends votre obstination, mais ça ne veut pas dire que c'est juste.

    Les palestiniens ne veulent pas non plus signer leur arrêt de mort.

    Mais attendons l'aide de la communauté internationale. Continuez à rêver, cela ne durera pas aussi longtemps que les impôts.

    Bernard

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    1. Bernard,

      L'aide de la communauté internationale pour quoi faire ? Pour contraindre Israël à accepter l'entrée de centaines de milliers de "réfugiés" en son sein ? Entrée qui du coup transformera les Israéliens en apatrides car refusant de vivre comme des sous hommes dans un énième état à dominance musulmane.

      Pensez-vous réellement que les Israéliens signeront cette paix des cimetières ?

      Quant à parler d'arrêt de mort pour ce qui concerne les "palestiniens"...C'est vraiment ne rien comprendre au conflit que de dire de telles sottises !

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  9. Il est évident que ce conflit aura une fin. La faiblesse de la communauté internationale nous empêche de dire quand, mais ça viendra. La question est de savoir qui aura le courage de faire cette paix tant attendue.

    Patience et le jour viendra.

    Bernard

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  10. Merci Monsieur Perez pour ces réflexions.
    Je suis catholique de naissance, agnostique de conviction et pro-sioniste.
    J'ai mille fois plus confiance en Israel qu'en n'importe quel des 57 pays de l'OCI !

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  11. Comme dans le dernier commentaire, j'ai mille fois plus confiance dans 14 millions de Juifs que dans un milliard quatre cents millions de musulmans !
    Bien sûr, aussi pour la démonstration de Monsieur Perez qui n'a pas eu besoin de me convaincre.
    Catholique de culture, agnostique de conviction et pro-sioniste de réflexion, fils de déporté prisonnier de guerre 1939.
    L'OCI est un ramassis de tyrans !
    Pires que les nazis !

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