dimanche 21 août 2011

Que vaut la parole de la France ?

Le 26 juillet dernier, un engin explosif a visé un convoi de militaires français déployés dans le cadre de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) blessant sérieusement trois hommes du 515e Régiment du Train. 

Quelques semaines plus tôt, un attentat similaire avait blessé 6 soldats italiens, ce qui avait poussé le gouvernement italien à envisager une réduction de sa participation, estimant que cette dernière était « disproportionnée ». Une participation, rappelons le, élaborée dans le cadre de la résolution onusienne 1701 exigeant le désarmement du Hezbollah et son éloignement de la frontière israélienne.

Suite à cet agression, Nicolas Sarkozy a fait part, dans une lettre du 3 août à son homologue libanais, Michel Sleiman, et dont le contenu a été publié par le quotidien L’Orient-Le jour que :

«(…) les entraves régulières à la liberté de mouvement de la FINUL et l’attentat perpétré contre des soldats français de la FINUL le 26 juillet dernier sont particulièrement inacceptables ». « L’attaque du 26 juillet 2011, si elle devait se renouveler, ne pourrait que poser la question de la justification pour la France de maintenir ses soldats face à des risques qui ne seraient pas traités comme ils devraient l’être par le pays d’accueil. Il est en conséquence essentiel que des actions rapides de sécurisation soient prises, notamment sur l’axe de communication nord-sud » a-t-il encore prévenu.

Comme incitation à frapper de nouveau la Finul, on ne fait pas mieux ! Le Hezbollah sait dorénavant ce qu’il devra faire pour avoir le champ libre face à Israël. Frapper fort le moment venu afin de contraindre cette force onusienne à abandonner le terrain.

Par ailleurs, au jour où sont écrites ces lignes, nul ne peut contester le fiasco de cette résolution votée à l’unanimité des membres du Conseil de sécurité, dont la France a été l’inspiratrice et l’instigatrice et qui a permis au Parti d’Allah de crier victoire.

Une Finul qui fut renforcée alors mais qui patrouille seulement là où le Parti des fous d’Allah la laisse faire, qui ne ‘’voit’’ pas le réarmement qualitatif et quantitatif que lui fournit l’Iran avec la complicité active de la Syrie, ou encore qui n’a guère empêché la main mise sur le pouvoir libanais rendant de fait, par exemple, le Tribunal international impuissant à fonctionner comme il se doit.

Une situation dont Israël aura à en pâtir un jour où l’autre et qui est due à la grandiloquence de ces puissances n’ayant ni sou ni réelle volonté de jouer leur rôle sérieusement.

A projeter ce triste constat dans un éventuel futur accord israélo-palestinien, il ne fait aucun doute que seule l’armée israélienne en sera la garante en étant disposée le long de la frontière jordanienne. La confiance, en la France notamment, dans une force internationale assurant enfin la paix entre les belligérants ne sera pas, à coup sûr, « disproportionnée ».

L’expérience libanaise, comme d’autres à travers la planète, sera là pour servir de rappel.

6 commentaires:

  1. Croire aux garanties de la France, c'est dire à un parachutiste de sauter d'un avion sans parachute.

    RépondreSupprimer
  2. Ca vaut peut-etre la peine de rappeler qui etait le principal initiateur et promoteur de cette resolution de l ONU: monsieur Jacques Chirac.
    Et qui fut probablement le pire ennemi d Israel en France dans les 35 dernieres annees (centrale nucleaire O-Chiraq, esclandre dans la vieille ville de Jerusalem, etc...).
    Amical Chalom,
    Yaakov, Jerusalem

    RépondreSupprimer
  3. il suffit d'aller sur ce lien
    http://www.nationspresse.info/?p=116595


    et voir le profond respect des paras Francais morts a Beyrouth dans l’immeuble du Drakkar en octobre 1983

    RépondreSupprimer
  4. La garantie de la France, vaut un gros ZERO pointé. Une politique incohérente, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur. Merci Monsieur SORKOZY, vous pourrez compter sur en 2012;

    RépondreSupprimer
  5. Pauvre monsieur CHIRAC, a vous voir trainer les pieds, on comprend ce que DE GAULLE voulait dire en comparant la vieillesse à un naufrage.

    RépondreSupprimer
  6. Rappelons nous que c'était Tsipi Livni qui était voir Chirac ...de toute façon cette mission Onusienne est devenue peu crédible ...si elle cessait ,ce serait encore pire il y aurait des terroristes hors de tout contrôle qui enverraient des roquettes comme à Gaza...
    Jacques

    RépondreSupprimer

Merci de bien vouloir choisir un pseudo. Aucun message anonyme ne sera ni considéré ni diffusé

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.