Elections législatives 2012 : encore un candidat

Juin 2012 approche, et les candidatures à la députation se multiplient. Edward Amiach, candidat indépendant et soutenu par l’Union des Patrons et des Professionnels juifs de France (UPJF), entame en Israël sa campagne législative concernant la huitième circonscription des français de l’étranger.

A lire sa profession de foi, il semblerait que pour les Israéliens, ayant la bi-nationalité, leurs « racines françaises » et leur « attachement à la France sont une force et une valeur ajoutée » dans leur environnement immédiat. En conséquence, il s’engage à ce que des « mesures soient prises pour préserver ces atouts ».

Son action, entant que député, visera, dit-il, à écouter pour :

«- Répercuter et concrétiser vos souhaits au Parlement français

- Vous aider à faire rayonner votre culture et à promouvoir vos intérêts, tant en France que dans votre pays d’accueil en développant les relations d’affaires, et les échanges culturels

- Améliorer et faciliter le dialogue pour préserver et défendre vos intérêts aussi bien dans votre pays d’accueil qu’en France

-S’assurer, qu’en cas de retour en France, votre réintégration se fasse sans difficulté »

Un programme qui enchanterait logiquement tout Français de l’étranger, mais guère celui vivant dans l’état du peuple juif.

Des Français qui, pour la plupart, ont quitté définitivement leur pays d’origine, car trop affligés par la politique arabe des gouvernements qui se sont succédés depuis plusieurs décennies, et qui se considèrent comme réfugiés de cette politique suicidaire et nocive à leurs intérêts propres.

Des Français qui doutent donc très fortement qu’entant qu’Israéliens ils trouveront, par l’intermédiaire de leur nouveau député, une oreille attentive auprès de ceux qui se refusent à reconnaître, à ce jour, le caractère intrinsèque de leur nouvelle patrie ni la ville de Jérusalem, trois fois millénaire et citée plus de sept cents fois dans leurs livres saints, comme capitale de leur état.

Un programme bien creux que les Français d’Israël savent d’avance inefficace et si peu utile à améliorer leur sort quotidien ni même le dossier de la Paix. Un programme, d’ailleurs, qui fait silence total à ce sujet et qui ne se positionne pas face à l’attitude mercantile et soumise de la France. Un programme qui parle même de « réintégration» en cas de retour en France. Probablement dans ces centaines de territoires perdues de la République où se promener avec une Kippa est une invite aux représailles.

Edouard Amiach rêve, après une vie bien remplie dans la grande distribution, de devenir élu de la République. Il a juste oublié que s’adresser aux électeurs vivant en Israël doit être différent que s’adresser aux électeurs demeurant ailleurs mais dans la même circonscription.

Au vu de la répartition des électeurs dans celle-ci, se déclarer Sioniste doit être le point fort de tout candidat sollicitant son suffrage. Seul le candidat ayant fait foi de défendre l’état d’Israël, envers et contre tous, gagnera vraisemblablement la très grande majorité du corps électoral israélien et donc, mathématiquement, le siège de député. Il est donc prévisible que ce candidat au programme si vide se ramasse au soir du dix-sept juin.

Voire fait perdre, par sa candidature superflue et qui divise, le candidat le mieux à même de remporter ce siège. A savoir Philippe Karsenty.

Est-ce l’objectif ?

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Droit de réponse d' Edward Amiach suivi d'une brève réponse.

Je viens vers vous à la suite d’un texte que vous avez mis en ligne sur votre blog et qui concerne ma candidature au poste de député aux prochaines élections législatives.

Respectueux des principes démocratiques, je dois vous dire que j’accepte les critiques pourvu qu’elles  soient fondées et justifiées.

Je ne peux laisser sans réponse des  propos  qui relèvent de la propagande agressive et affabulatrice.

En effet, déclarer que je me soucie du « retour en France des Français », déclarer  que je ne me suis pas prononcé  sur Jérusalem (Une et Indivisible) déclarer que je ne suis pas sioniste,  relève d’une intention  nuisible que l’éthique de journaliste ne peut accepter.(j’ai , à titre personnel , une résidence en Israël)

Je combats depuis trop longtemps la presse et les médias français  dont la haine contre Israël s’appuie  exclusivement sur la désinformation et le mensonge et ne peux  accepter  d’être, en Israël la victime d’un tel système.  L’association, UPJF (Union des Patrons et Professionnels  Juifs de France)  dont je suis Président  Délégué, est en France à la pointe du combat en faveur de l’Etat d’Israël et de ses  valeurs.

Je prétends que vous n’avez pas lu mon programme et vous invite à le  lire dans son intégralité.  Il fait 15 pages  dans lequel  vous avez isolé quelques mots  pour faire de la propagande. Vous y trouverez les éléments qui contredisent vos  affirmations.

Vous le traitez de « creux » : c’est votre droit, mais je vous confirme que ce programme est celui qui préserve le plus, les intérêts des Français d’Israël, d’Israël et des Israéliens, ainsi que les Français vivant dans les autres pays de la 8^ème circonscription.

J’affirme même que nombreuses  seront mes  propositions que reprendront les candidats en lice, y compris celui pour lequel vous apportez  un soutien inconditionnel.

Notre travail est celui d’une équipe qui depuis  de très nombreuses années, en silence mais avec  une efficacité redoutable, a réussi à créer, en  France, le plus important lobby en faveur de l’état d’Israël. (c’est d’ailleurs cette organisation   qui avait aussi, en son temps, acquis les droits exclusifs de la cassette sur l »affaire Al Dura » ).

Dans ces circonstances je comprends que ma candidature puisse gêner. Pour autant je continuerai à me mobiliser contre le mensonge, la désinformation  et pour la défense des valeurs qui fondent la Démocratie et dont  Israël  reste un fier représentant.  

Je laisse sous votre responsabilité et votre éthique, le soin de publier ou non, cette réponse.

Bien à vous.

Edward AMIACH                                                                                                             

Candidat aux élections législatives de la 8^ème circonscription.                                                                          

Initiative  Démocratique  Indépendante  Libérale  et  Solidaire.                                         21/08/2011

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Mr Amiach,

Vous dites accepter les critiques « pourvu qu’elles  soient fondées et justifiées ». Pour quelles raisons n’avez-vous fait de même concernant mon article ?

Je pourrais, par exemple et pour justifier cette question, reprendre mot pour mot vos affirmations et démontrer que vous êtes hors propos. Je n’ai effectivement jamais affirmé que vous n’êtes pas Sioniste, que vous êtes contre Jérusalem une et indivisible, ou que vous êtes pour un retour des Israéliens en France.

J’ai en revanche affirmé que votre Profession de foi, sur laquelle s’est posée mon analyse (une page présentée sur le site de l’UPJF), ne donne pas l’impression d’un combat pour la défense d’Israël telles, pour exemples, la reconnaissance de ce pays comme état du peuple juif ou celle de Jérusalem comme sa capitale. Toutes choses essentielles pour l’électeur français d’Israël et non pas les petites tracasseries administratives françaises qui perdureront quelque soit l’élu.

Quant à votre « réintégration », elle est mal venue en ce qui les concerne mais aussi pour un candidat qui assure vouloir la pérennité de ce pays !

Je vous invite donc à bien relire mon texte avant de m’accuser d’avoir tenu « des  propos  qui relèvent de la propagande agressive et affabulatrice ».

Ceci dit, le sujet principal n’est pas ce que vous proposez mais bien votre candidature qui affaiblira celle du seul capable de remporter la mise car, tel que souhaité par les israéliens, totalement indépendant de tous partis politiques de cette France qui fait de plus en plus horreur. (Voir encore mon dernier article à ce sujet).

En effet, Philippe Karsenty, nom que vous avez du mal à prononcer, a déjà démontré au fil des années que seul l’intérêt d’Israël comptait pour lui et non pas un poste ou un soutien d’un quelconque parti ou d’une association. Carte maîtresse qui vous manque, quand bien même faites-vous partie intégrante de l’Upjf, association qui a toute mon estime. (Il vous suffit de taper mon nom dans ses archives pour savoir combien nous sommes proches concernant la défense d’Israël).

Un programme de fait manquant de panache et de force qui aurait eu toutefois plus d’allure s’il s’était attaché à rassembler et non pas à diviser. Division qui peut permettre à un tiers non favorable au pays que nous aimons tous les deux de s’accaparer le poste de député.

Publier votre droit de réponse n’est pas pour moi un problème. Tout comme vous souhaiter bonne campagne. Même si je la condamne.

Victor PEREZ