mardi 17 juin 2008

Les magouilles d’Ehud Olmert

Israël a décidemment bien de la ‘’chance’’ d’avoir comme Premier ministre Ehud Olmert. Présidant aux destinées du pays, il se bat sur plusieurs fronts pour amener aux électeurs, les meilleures conditions de vie !!! C’est ainsi qu’il octroie, encore, une chance à une trêve avec le Hamas avant... avant probablement une nouvelle trêve qui précédera, évidemment,...un carnage... qui obligera, alors, les politiques à intervenir pour ramener le calme totale sur la frontière sud du pays. Une intervention tardive qui aura eu, comme coût, le sang de plusieurs civils israéliens sacrifiés sur l’autel politique.

Ehud se bat également sur le front nord. Si ! Si ! Il tient à faire la paix avec la Syrie. Pour cela il est prêt à se déplacer jusqu’à Paris pour immortaliser une poignée de main avec Bachar El-Assad explicitant ainsi son exigence d’un retour complet du Golan au sein de son pays, et cela avant d’obtenir la moindre preuve de Paix de la part de ce tyran. Comme, par exemple, la fin de toutes relations avec le Hezbollah, groupe terroriste reconnu.

Olmert veut également signer un document sur les avancées de l’état de « Palestine » à créer, avant le départ de Georges W. Bush de la Maison blanche. Cela avant d’avoir la certitude de posséder une majorité parlementaire ; ou, mieux, le peuple israélien à ses côtés ; et, nécessairement, la conviction d’avoir un partenaire pacifique pour se faire.

Le Premier ministre israélien est avocat de formation et connaît donc le pouvoir des annonces, voire, le choc des images. Par les temps actuels d’excommunication à son encontre, tout ce qui peut en conséquence rehausser son image de chef du pays est bon à prendre. Cela dans le but de pouvoir continuer à exercer son métier de politicien et ne pas être contraint à une retraite anticipée au motif de corruption aggravée.

Nul n’est dans les petits papiers d’Ehud Olmert, mais la politique politicienne de ce dernier semble évidente. C’est en vertu de cette dernière qu’il a accordé son accord à des primaires au sein de son parti Kadima, mais sans pour autant autoriser actuellement une date précise. La finalité de la chose étant de pouvoir être à sa tête le jour des élections nationales et, subséquemment, être élu député, dirigeant les députés de sa formation, devenir ministre dans une coalition, ou pourquoi pas chef de l’opposition. Le tout dans l’espoir de récupérer, un jour, le poste de Premier ministre qu’il va perdre d’ici peu.

Le 25 juin prochain, le parti travailliste sera donc forcé de voter la dissolution de la Knesset. Suivi en cela par le Shass qui n’a pas obtenu la réévaluation des allocations familiales (excuse politicienne ayant comme objectif de se présenter au mieux devant ses électeurs). Ehud Olmert décidera alors d’une date pour les primaires et annoncera qu’il sera candidat à sa propre succession, obligeant, ainsi, le premier secrétaire du parti Travailliste à voter définitivement en faveur de la dissolution lors des deux autres lectures de la loi au parlement.

Le temps aidant, le contre-interrogatoire de son principal accusateur étant réalisé avec le maximum de publicité en faveur de sa probité, il ne lui restera plus qu’à se glorifier de ses effets d’annonces ci-dessus décrits et profiter du fait que le doute doit toujours bénéficier à l’accusé.

Le moindre mal de toutes ces magouilles politiques est que le résultat sera le changement de politique à l’égard du monde arabe riverain d’Israël et qui inquiète tant la population. Benjamin Netanyahou élu premier ministre en place d’Ehud Olmert, s’il se pliera à des concessions, aura le mérite au moins d’imposer de façon indiscutable la loi de Tsahal à la bande de Gaza, d’exiger de la Syrie des preuves tangibles de sa volonté de Paix, et d’indiquer aux ‘’Palestiniens’’ que la condition d’un état de ‘’Palestine’’ aux côtés d’Israël a comme prix Jérusalem une et indivisible et l’oubli définitif du fantasme du « droit au retour ».

Qui pense vraiment que la Paix approche à grand pas dans cette région ?

1 commentaire:

  1. Les avantages de la trêve pour le Hamas :

    - Reconnaissance du Hamas en tant qu’interlocuteur incontournable avec lequel il faut négocier le droit légitime d’Israël à sa sécurité,
    - L’obtention de la réouverture des points de passage et de la levée du blocus (100% des revendications du Hamas) est la preuve que l’utilisation du terrorisme comme arme politique paie,
    - Assise de la supériorité du Hamas sur Israël à qui il a été dicté les conditions d’application de cette « trêve » sans y inclure ni la libération de Gilad Chalit, ni un engagement à cesser le trafic d’arme en provenance de l’Egypte.

    L’avantage de la trêve pour Israël :

    - Permettre à Olmert de se préparer à briguer sa propre succession au sein de Kadima puis aux législatives en mendiant au Hamas un délai de 6 mois !

    RépondreSupprimer

Merci de bien vouloir choisir un pseudo. Aucun message anonyme ne sera ni considéré ni diffusé

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.