Connaissez vous le G.A.V. ?Le Groupe d’Application et de Vérification aura pour objectif selon « l'Initiative de Genève » de « faciliter, d’aider, de garantir et de contrôler la mise en œuvre de cet accord et de résoudre les conflits le concernant ».
Le « Groupe de contact politique supérieur » en sera l’autorité suprême et nommera un administrateur principal, constituera les organes et institutions qu’il jugera nécessaire, créera une force multinationale et établira un mécanisme de règlement de litige.
Ainsi les deux parties s’en remettent à un tiers pour concrétiser la fin du conflit. Concept merveilleux dans un monde de loi et d’impartialité. Malheureusement cette idée perd son attrait, lorsque l’on apprend que ce « G.A.V. inclura les États-Unis, la Fédération de Russie, l'UE, l'ONU, et autres parties régionales et internationales à convenir par les Parties ». Israël sera donc pieds et poings liés par la signature d’un tel traité, et soumit à la décision d’autrui.
Est-ce cela que souhaitent les Israéliens ?
Israël, toujours selon Beilin, devra œuvrer « avec leurs voisins et la communauté internationale en vue de construire un Moyen-Orient sûr et stable, sans armes de destruction massive, conventionnelles et non conventionnelles ». Subséquemment, est délégitimé légalement le droit d’Israël à posséder les moyens de dissuasion envers les autocraties nullement concernées, et/ou souhaitant ne pas l’être, par une solution au conflit et désireuses d’en découdre avec le peuple juif.
Est-ce cela que désirent les Israéliens ?
Pour ce qui est des réfugiés (maintenus en cette situation volontairement par leurs ‘’frères’’ dans un but évident de prolonger le conflit), la prise en compte de la résolution 194 votée par l’assemblée générale (et non le conseil de sécurité) en 1948 accrédite une ‘’obligation’’ israélienne en leurs retours, et son application garantira –selon Y.Abed Rabbo- « une paix juste, complète et durable » et « essentielle au développement et à la stabilité de la région ».
Ne se suffisant pas d’un état indépendant pour y recevoir tous les réfugiés de la terre, Israël sera contraint de recevoir un nombre indéterminé de ‘’Palestiniens’’. Bien que cette option « sera laissée à la discrétion souveraine d’Israël », le chiffre que le pays sera tenu d’accueillir sera basé sur « la moyenne des chiffres soumis par les différents pays tiers ». En clair et sans décodeur, nul ne peut déterminer actuellement l’ampleur de ces retours.
Yossi Beilin, par l’affirmation du chiffre 30.000, trompe les Israéliens prêts à le suivre.
Des indemnités compenseront leur situation passée et leurs pertes de propriété, sans que ces dédommagements ne portent préjudices « au choix du lieu de résidence permanent du réfugié » ni que leurs choix de résidence permanent ne portent préjudices aux justes réparations.
Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, « l’Initiative de Genève » reconnaît en outre « aux États qui ont accueilli les réfugiés palestiniens le droit à une rémunération ». La Syrie, le Liban, la Jordanie, l’Irak, le Kuweit, la Tunisie et autres pays, seront récompensés de leurs efforts de guerre, militaire et/ou politique, contre Israël, et des souffrances infligés aux ‘’réfugiés’’.
Il est vrai qu’Israël ne réglera pas tout seul la facture. Mais il est tout aussi vrai qu’il ne déterminera pas seul sa participation. « La valeur globale (des indemnités Ndlr.) convenue par les ‘’Parties’’ déterminera la contribution israélienne « forfaitaire » au fonds international ».
De cette contribution forfaitaire sera déduite la valeur des biens immobiliers intacts transférés à l’état de « Palestine » en tenant compte bien sûr (Rabbo étant plus futé que Beilin) des « dommages provoqués par les implantations ». Ce qui sous entend l’illégalité parfaite de ‘’l’occupation’’ et en conséquence ‘’l’agression’’ israélienne de 1967.
Sans être passé par un quelconque tribunal, la responsabilité totale israélienne dans les conflits passés est d’ors et déjà établie et les compensations, acceptées et dues aux ‘’victimes’’, attestent de sa culpabilité.
Est-ce cela qu’ambitionnent les Israéliens ?
De quel mandat Yossi Beilin, ce civil repoussé par ses concitoyens du débat politique, dispose t-il pour contraindre Israël à sa folie et/ou sa faiblesse ? Par la restitution de 100% des territoires, il légitime la quête des ‘’Palestiniens’’ dans leurs tentatives permanentes d’éradication d’Israël. Par la restitution du Mont du Temple, il reconnaît le bon droit de l’Islam sur le Judaïsme. Par le retour des réfugiés en Israël il reconnaît l’illégitimité du renouveau juif dans sa terre ancestrale et notamment sur les territoires accordés par la résolution 181 du conseil de sécurité qui fait loi.
Il a souhaité que par l’envoi postal du texte, les Israéliens jugent par eux mêmes du contenu. Par la magie d’Internet le reste du monde peut également trancher quant à l’objectif recherché.
Lui permettre une seconde vie politique.
Il est à craindre, que tous ces abandons de souveraineté, une fois adoptés formellement par l’état d’Israël s’il lui advenait de se choisir ce politicien (ou ses compères) comme Premier ministre, ne servent comme arguments aux plus obtus de ce « monde arabe » aux fins d’une poursuite du conflit jusqu’à la faille fatale à Israël.
« L’Initiative de Genève » se terminera alors comme les « Accords d’Oslo ». En guerre.
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