mercredi 4 juin 2003

L'épreuve de vérité.

Par quel voie est-on arrivé à certifier mordicus, que les « colonisations juives » interdisent l’instauration d’une paix globale au Proche-orient ? Pendant plus de 32 mois, articles après article, les médias internationaux ont reproché aux Israéliens et à leur Premier Ministre d’être responsables des morts Palestiniens, si ce n’est- par leur entêtement – de leurs propres morts, blessés, orphelins et autres.

Les différentes diplomaties ont reconnu le « tort colonial » israélien envers ce peuple « martyrisé » et admis la « noble cause » palestinienne. Ce qui les a conduit à la feuille de route et, l’obstination du texan Georges W. Bush aidant, on ne parle plus que de la vision d’un état palestinien au coté de l’état d’Israël.

« Je suis le genre d'homme qui fait ce qu'il dit et ce que je dis est que le monde a besoin d'avoir un Etat palestinien libre et pacifique", a indiqué le Président US lors du sommet de Charm El-Cheikh.

"Mon gouvernement va travailler avec toutes les parties concernées pour réaliser cette vision. Je pense que le moment est maintenant venu de travailler pour réaliser cette vision et toutes les parties ont des responsabilités pour réaliser cette vision", a t-il ajouté.

Soit ! Mais reconnaître un état de Palestine c’est admettre de facto un état d’Israël en Paix et en sécurité. Selon le plan de route, la reconnaissance mutuelle doit se faire avant la fin de la première phase en Décembre 2003. Mais de quel reconnaissance parle t-on ? D’un Israël juif ou tout simplement d’un Israël où les juifs pourront cohabiter avec des musulmans devenus majoritaire par l’effet pervers d’un droit de retour ?

D’ors et déjà, les gouvernants d’Egypte, de Jordanie, du Bahreïn et d’Arabie saoudite, en ce même sommet, ont refusé une normalisation avec l’état d’Israël actuel ; ce qui préfigure un avenir de paix douteux avec un état Juif.

Déjà, lors de Camp David en Juillet 2000, Ehud Barak avait admis le principe d’une Palestine « décolonisée », de grandeur égale aux territoires conquis suite à la guerre défensive de 1967, mais refusé tout droit au retour de réfugiés.

Exiger ce droit, c’était avouer la volonté de détruire l’état Juif.. L’excuse des implantations a donc été avancée afin de permettre l’obtention de ce droit par l’initiation de l’Intifada armée.

Stéphanie Le Bars, l’envoyée ‘’très spéciale’’ du quotidien Le Monde- qui par son rédacteur en chef Edwy Plenel assure qu’Israël mène une guerre coloniale - reconnaît implicitement dans un article daté du 02 juin 2003 (1) la principale cause de cette guerre : « les discussions [à Camp David], qui se tiennent sous la houlette de Bill Clinton, le président américain, achoppent notamment sur le problème des réfugiés et de la souveraineté sur les lieux saints ».

Exit donc la justification des implantations pour écarter la pax Clintonienne, et bonjour la révélation d’un refus palestinien d’une existence en cette planète d’un territoire où la culture, la religion et les lois seront faites par et pour des juifs.

Il ne fait pas de doute que, dans un avenir proche lors des discussions à venir, les Palestiniens- et à travers eux les arabes- dévoileront leurs véritables intentions quant au devenir d’Israël. Leur exigence du droit au retour brouillera toutes les analyses des censeurs et procureurs d’Israël qui, s’ils n’y prennent garde, se dévoileront plus anti-israéliens et anti-juif que pro-palestiniens.

Je leur conseillerais d’imiter rapidement cette journaliste, et d’admettre publiquement le droit d’Israël à être un refuge juif pour tous juifs se trouvant en danger sur la planète. Dans le cas contraire, il ne faudra pas hésiter à les désignés publiquement selon leur qualités d’antisémites.

Quant aux Palestiniens, l’acceptation de l’état juif est devenue une obligation internationale pour eux. Dans le cas contraire ils porteront seuls la responsabilité de l’échec et de ses conséquences.

(1) lien de l’article: www.lemonde.fr/article/0,5987,3218--322367-,00.html

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