jeudi 5 juin 2003

Dur sera le réveil

Le sommet d’Akaba a été un moment très pénible pour tout ceux qui, par anti-sionisme ou antisémitisme, incriminent vaille que vaille l’Etat d’Israël. Affirmer le droit à l’existence de deux pays côte à côte, c’est certifier par ricochet leur échec quant à leur souhaits.

Lors du sommet d’Akaba, le Président US Georges W. Bush a assuré « [qu’]Aujourd'hui les Etats-Unis sont pleinement engagés, et je suis pleinement engagé, à garantir la sécurité d'Israël en tant qu'Etat juif ». Le mot est lâché ; les juifs du monde entier ont un droit manifeste à un ETAT JUIF garanti par la première puissance mondiale et de ce biais par l’Europe, la Russie et l’ONU, tous trois membres du fameux quartet. Ce qui implique, par déduction, que le droit au retour des réfugiés Palestiniens ne s’exercera que dans la Palestine en devenir.

Qui, effectivement, pourrai souscrire à une revendication d’un retour de réfugiés en Israël même, sans comprendre que ce bout de terre accordé au peuple juif est un sauf conduit contre tous les abus à venir à son encontre ?

Hors mis le monde arabe, exclusivement ceux qui, à longueur d’articles considèrent l’Intifada armée comme une ‘’guerre de libération’’ contre ces ‘’colons’’ qui ne valent guère mieux que leurs anciens ‘’bourreaux nazis’’. Les mêmes qui pétitionnent pour le droit de critiquer Israël, comptabilisent sordidement les islamikazes avec leur innocentes victimes, comparent les actes de cette guerre à la Choa, et désignent les terroristes comme ‘’activistes ou résistants’’.

Lors de ce même sommet, le Premier Ministre palestinien Mahmud ABBAS, a réaffirmé « la condamnation par l'Autorité palestinienne du terrorisme et de la violence contre les Israéliens où qu'ils se trouvent »,et a rappelé que de telles méthodes constituent « un grave obstacle à la création d'un Etat palestinien indépendant et souverain ».

Que rajouter à cette confession qui concède le caractère terroriste à l’Intifada armée initiée par son Président et qui, de facto, légitime la réaction de l’Etat d’Israël ? Rien d’autre qu’une assurance de nuls lapsus commis par Mahmud ABBS et l’entendement de Georges W. Bush quant à la déclaration palestinienne: « Le Premier ministre Abbas reconnaît que les crimes terroristes sont des obstacles dangereux à l'Etat indépendant que son peuple veut », soulignant que le Premier ministre palestinien reconnaissait que le « processus pour établir cet Etat passe par des négociations de paix ».

De son côté, Ariel Sharon a indiqué qu’Israël « appuie fermement la vision de deux Etats, israélien et palestinien, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité, exprimée par le président George W. Bush dans son discours du 24 juin 2002 ». Icelui - que quelques uns ont souhaité juger pour crimes de guerre, accusé d’avoir déclenché l’Intifada ou refusé de rencontrer - ratifie la vision d’un Etat palestinien en paix avec Israël.

Il ne subsiste plus de doutes quant à l’inquiétude du résultat de ce sommet d’Akaba pour ceux qui ont la délégitimation d’Israël comme objectif. Il ne leur restera plus qu’à soutenir, lors des pourparlers à venir, l’exigence palestinienne du droit au retour des réfugiés au sein d’Israël.

Preuve sera alors faite que le problème palestinien n’est qu’un leurre et que l’antisémitisme perdure.

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