Le Ministre de l’intérieur Gideon
Saar a pris la décision de fermer les commerces tel-aviviens le Shabbat
suite à une ancienne plainte des petites épiceries réclamant leur droit au
repos hebdomadaire.
Ce qui fait hurler les laïques et les athées qui rappellent
leur droit de choisir leur mode de vie. Si la ville de Bnei-Brak,
disent-ils, choisit la religion, Jérusalem le statu quo, Nazareth,
ville arabo-chrétienne, l’ignorance du Shabbat, Tel-Aviv la ville
la plus laïque de l’état doit pouvoir choisir de rester ouverte en permanence.
Cette possibilité existe-t-elle dans
un état qui se veut Juif et Démocratique ?
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Chacun comprend ici que dans un
état purement démocratique une telle question ne se pose pas. Les Droits de l’Homme
étant l’objectif ultime des gouvernements, l’interdiction est donc proscrite,
ou presque, et la séparation entre l’état et l’église obligatoire.
C’est ainsi que les démocrates
israéliens rêvent l’Etat d’Israël. Le Shabbat remisé au placard, la
cacherout réservée aux épiceries du quartier religieux, la conversion facilitée
et sur simple demande ou presque et le mariage civil devenant la norme et pour
tous.
C’est donc la Judaïté de l’état
qui fait débat. Une judéité qui gêne une certaine gauche rêvant à la démocratie
dans une région orientale qui pourtant ne voit le Juif - laïque, athée ou
religieux - qu’en être inférieur, en dhimmi.
Le Juif religieux voyant rétrécir
son monde restera t-il défendre un pays qu’il ne reconnaîtra plus ?
Le Juif de diaspora immigrera t-il encore
dans un pays qui sera à ses yeux d’abord démocratique puis, ensuite, juif sur
les bords ? Un état entouré d’ennemis et le forçant ainsi que ses enfants
à risquer leur vie pour sa défense ?
Rien n’est moins certain !
Si le Judaïsme rattachait les
Juifs, de diaspora ou non, à ce pays, l’avenir de celui-ci ‘’d’abord
démocratique’’ interrogera de toute évidence tout candidat potentiel à l’alya
vivant déjà dans une démocratie lui assurant, ainsi qu’à sa famille, confort et
sécurité.
Qu’adviendra t-il alors du refuge
du peuple juif ? Les démocrates israéliens si peu religieux et si peu fiers
de leur culture seront-ils à même de défendre seuls leur pays ?
Leur
importera t-il de défendre la spécialité qui a conduit à la renaissance du pays
de leurs ancêtres ?
Rien n’est moins sûr !
Cet état d’âme fera le grand
bonheur des députés arabes et de leurs électeurs qui rêvent de voir l’Etat d’Israël
se transformer en un état de « tous ses citoyens » n’ayant
plus comme emblèmes le drapeau à l’étoile de David ni la Tikva comme hymne
national.
Un état qui ne sera plus celui du
peuple juif mais ‘’démocratique’’ et qui verra, à n’en pas douter, les Israéliens laïques et athées chercher asile et droits de l’homme ailleurs car
dans l’impossibilité de vivre dans un état se transformant petit à petit en un énième
état musulman.
Les religieux, quant à eux,
continueront à prier en direction de Jérusalem où qu’ils se trouvent.
Ce seraient les religieux qui défendent Israël? La religiosité et l'étude des textes n'est-elle plus un critère d'exemption du service militaire?
RépondreSupprimerHerzl était-il religieux? Sa vision d'Israël était-elle religieuse? Et Ben Gourion, Golda Meir, etc.... étaient ils religieux?
Souhaitez vous une théocratie? Là est la vraie question.
Anonyme,
SupprimerPour vous, Israël est composé de laïques et d'orthodoxes !
Je vous conseille donc d''allez visiter ce pays, ainsi vous vous rendrez compte qu'Israël ne compte absolument pas sur ces deux extrêmes pour être défendu mais plus par ceux qui se sentent juifs jusqu'au bout des ongles.
Qu'ils soient religieux ou non.
Prochain post avec pseudo.
Je me fais souvent la meme remarque. Pour le moment, je conclus que Hertzl, Ben Gourion, Golda Meir et moi-meme sommes restes fideles aux ideaux sionistes grace a l’heritage religieux transmis par nos parents et ancêtres. Une generation ou deux après auraient conduits a une erosion de ces ideaux jusqu’a leur disparition (voire les Juifs Americains d’aujourd’hui et les Juifs Allemands d’hier).
SupprimerA court terme, il n'est pas besoin d'être religieux (un goy peut etre sioniste, un Chretien Israelien peut defendre Israel) pour être sioniste mais a long terme, l'identité Juive doit se ressourcer par la pratique religieuse.
Etre Juif c’est se positionner dans le temps en fonction de trois dimensions: Coeur, Logique et Pratique. Ces quatres dimensions definissent un espace illimite pour definir ce qu’est etre Juif. L’etat doit fournir les conditions qui permettent l’equidistance ou equilibre.
Cher Victor Perez,
RépondreSupprimerPermettez-moi de réagir à votre article en raison d’un profond désaccord : non pas sur le fond (respect du shabbat), mais bien avec la manière dont vous le défendez.
Vous voyez l’origine de ce débat comme résultant d’un hypothétique « conflit » entre « juif » et « démocratie ». C’est l’objet de mon désaccord !.
Nous savons à quelle complexité nous nous exposons à définir le mot « juif », or pour le mot « démocratie », c’est, heureusement, un peu plus simple. Si l’origine de ce mot, comme vous le savez, vient d’une volonté collective « la chose du peuple », Montesquieu lui a donné sa définition moderne : l’indépendance des pouvoirs.
Que les différents pouvoirs qui forment l’Etat d’Israël puissent apporter leurs contributions dans ce débat (le gouvernement, le Bagatz, les corps sociaux, entre autres), voilà qui me semble profondément démocratique et je ne perçois aucun conflit au sein de ce couple !
Si l’on aborde la question de la liberté, que vous ne mentionnez pas, c’est une affaire de perception. Où ma liberté entrave celle d’autrui ?. Un excellent exemple a été donné à GalaeiTsahal, « vous approuvez l’interdiction de vous faire enfumer par un voisin dans un lieu public (ou un stade), mais vous trouvez normal d’envoyer un travailleur au boulot 7/7 et de l’empêcher de profiter de sa famille et de ses amis ? »
La Suisse, pays démocratique s’il en faut, interdit tout travail (aux salariés) le dimanche, car elle y voit une atteinte aux libertés fondamentale. C’est dire qu’après la « Démocratie », la « Liberté » n’est pas non plus un recours dans ce débat.
Alors de quoi souffrent nos Hilonim de Tel-Aviv ?
Refus de reconnaître notre héritage commun ? Assurément.
Mais plus concrètement : remise en cause de la liberté d’autrui ? Obsession de l’argent ?
Vous êtes suffisamment attentif aux soubresauts de la société israélienne pour pouvoir y réfléchir et je vous lirai avec plaisir.
Lilith-Jerusalem
Lilith- Jérusalem,
SupprimerC'est bien d'un conflit entre le judaïsme et la démocratie dont il s'agit.
Cela à cause de ceux qui ont oublié l'environnement dans lequel ils vivent.
A trop imposer cette démocratie occidental et ses valeurs,(les plaisirs immédiats ou encore l'argent) les valeurs du Judaïsme se perdent et par conséquence le refuge censé protéger le peuple juif.
Quel juif de diaspora abandonnera ce qu'il a pour risquer sa vie et celles des siens pour défendre au final une démocratie... ayant abandonné les valeurs juives ?
Pas grand monde !
C'est en choisissant le Judaïsme que la démocratie de l'Etat d'Israël sera garantie. L'inverse n'étant pas vrai.
Cher Victor,
RépondreSupprimerVous savez qu'il y a tous les courants réligieux dans le judaïsme
du juif ultraorthodoxe en passant par le traditionnaliste jusqu'à
l'athée.
La démocratie consiste à respecter les convictions d'autrui dans
la réciprocité sans vouloir imposer la sienne.
L'histoire et les pratiques du judaïsme font partie du programme d'enseignement de l'Etat d'Israël mais c'est au sein des familles et
dès le plus jeune âge que les enfants VIVENT la réligion et seront
influencés par elle.
Je crois aussi que l'enseignement des matières "prophanes" devrait aussi faire partie du bagage culturel de chacun et ne pas
être traité comme dangereux par certaines autorités réligieuses.
C'est à l'Etat de fixer et de garantir le cadre et les limites permettant à chacun d'exprimer ses opinions.
J'ai un peu de mal a comprendre pourquoi la judéité de notre état peut faire débat. Dans la Déclaration de l’Indépendance, il est écrit; " En conséquence, nous membres du Conseil national représentant le peuple juif du pays d'Israël et le mouvement sioniste mondial, réunis aujourd'hui, jour de l'expiration du mandat britannique, en assemblée solennelle, et en vertu des droits naturels et historiques du peuple juif, ainsi que de la résolution de l'Assemblée Générale des Nations unies, proclamons la fondation de l'État juif dans le pays d'Israël, qui portera le nom d'État d'Israël."
RépondreSupprimerSi le mot juif se trouve 18 fois dans la Déclaration d’Indépendance, le mot démocratie ne s'y trouve pas. Cela ne veut pas dire que l’idée de démocratie y est absente: " L'État d'Israël sera ouvert à l'immigration des juifs de tous les pays où ils sont dispersés; il développera le pays au bénéfice de tous ses habitants; il sera fondé sur les principes de liberté, de justice et de paix enseignés par les prophètes d'Israël; il assurera une complète égalité de droits sociaux et politiques à tous ses citoyens, sans distinction de croyance, de race ou de sexe; il garantira la pleine liberté de conscience, de culte, d'éducation et de culture; il assurera la sauvegarde et l'inviolabilité des Lieux saints et des sanctuaires de toutes les religions et respectera les principes de la Charte des Nations unies."
Ce qui était bien pour la gauche de l’époque fait problème aux gauchistes actuels? Ce qui était bien pour les 'Haredim de l’époque fait problème aux 'Haredim de maintenant? Je crois qu'ils devraient relire la Déclaration de l’Indépendance et réfléchir (pour une fois!)
.
Je pense que la controverse sur la question de l’ouverture des commerces le Shabbat n’est pas de nature religieuse, même s’il est clair que les religieux s’opposent à cette ouverture. Cette question se pose dans toutes les sociétés développées non pas par rapport à la religion, mais par rapport aux droits de l’homme. En clair cela signifie que plusieurs droits s’entrechoquent dans un pays comme la France: celui des consommateurs de faire leurs courses le dimanche, celui des travailleurs de se reposer le dimanche, et celui des commerçants de fermer le dimanche. Ceci dit il est vrai que la séparation entre la religion et l’Etat n’est pas consommée en Israël, or c’est une nécessité absolue dans une démocratie, qui ne contredit en rien la liberté la liberté de culte, comme on peut le constater aux Etats-Unis. Il est impensable que dans un Etat moderne comme Israël une partie de la population puisse forcer sa religion sur une autre partie de la population.
RépondreSupprimerDaniel Horowitz,
SupprimerLorsqu'Israël sera admis entant qu'état du peuple juif, vivra en paix alors seulement il sera temps d'enfermer la religion dans la synagogue.
D'ici là, le Judaïsme est le seul gage de l'unité de ce pays.
Je pense que c'est aux juifs de décider de leur judaïsme, et non pas à tel ou tel courant, qu'il soit orthodoxe, traditionnel, réformé ou athée. Alors au lieu que les courants se disputent le pouvoir il vaut mieux garder la religion dans la sphère privée, et à chacun de la vivre sans l'imposer aux autres.
SupprimerDaniel Horowitz,
SupprimerDemandez vous la même chose aux laïques et athées ? Qu'ils gardent leur religion pour eux et ne l'imposent pas à ce qui est l'état du peuple juif ?
J'en doute, ce n'est pas politiquement correct.
Comme le dit "Hanna" le caractère juif d'Israël est et sera tant qu'Israël existera : Déclaration d'indépendance et résolution 181 sont explicites là dessus.
RépondreSupprimerVotre texte me fait plus penser à une réflexion entre un choix de théocratie dans lequel le caractère religieux domine les lois et un état moderne.
N'est-il pas dangereux d'effectuer un tel repli sur soi dans l'optique où Israël est né comme "refuge" pour les juifs. Et où les juifs majoritairement laïcs et de cultures très différentes dans le monde risqueraient de ne pas se retrouver?
Qui quitterait un mode de vie dans lequel sa foi est respectée et où la liberté de pratiquer ou non existe pour un état dans lequel les préceptes religieux domineraient?
Anonyme n'a pas tort dans le sens où un état religieux était inconcevable pour les penseurs et créateurs d'Israël.
Penseurs et créateurs d'Israël considérés comme "hérétiques" par nombre de courants religieux.
On peut aussi se demander si votre texte ne jouerait pas le jeu d'une récupération du sionisme, laïc s'il en est, venant des religieux et des courants messianiques, eschatologiques.
Anonyme,
SupprimerNe vous cassez pas trop la tête et posez vous une seule question : les Juifs, candidats à l'alya, la feront-ils si le pays devient une simple démocratie oublieuse de sa spécificité juive ?
Je doute même que beaucoup d'Israéliens ne fassent alors le chemin inverse.
Prochain post avec pseudo.
Je sais que lorsqu'il est question d'idéologie et de propagande, se "casser la tête" est une tare.
SupprimerLa spécificité juive est dans les fondements de l'état et de sa reconnaissance internationale. Ceux qui la renient ou ceux qui veulent la faire réciter aux autres, et même ceux qui en doutent ne vivent pas dans un monde réel. Cette spécificité est un fait. Ce n'est ni négociable ni à remettre en question. Tout le monde le sait sauf les quelques allumés cités précédemment.
Les juifs candidats à l'Alya le feront ils si il s'agit d'un état qui place les préceptes religieux au dessus des droits de la personne? Et que dire des israéliens que vous citez, Pensez vous que tout israélien est un colon messianique allumé comme nous le montrent souvent les sites style "Soral"? Ils existent, bien sûr, mais voulez vous nous faire croire qu'il s'agit de la majorité? Il me semble que non et il me semble aussi que la majorité des israéliens sont ravis de vivre dans une démocratie et non une théocratie. Même les arabes israéliens, c'est dire....
De même ce que vous appelez "démocratie" de manière péjorative est directement descendant des préceptes du Judaïsme qui ont su évoluer et s'adapter aux nouvelles aspirations des peuples que ces préceptes ont provoqué. Les valeurs que nous défendons en sont directement issues. Même les européens antisémites primaires vivent et suivent des préceptes issus du judaïsme. Sans le savoir certes, c'est toujours un sujet d'amusement pour moi cette bêtise qui ignore que nos préceptes démocratiques ont une ascendance inspirée de certaines valeurs du Judaïsme.
Sinon, pourquoi les renier aujourd'hui? Malgré les imperfections de ce système, vous semblez préférer un système religieux qui ne pourrait que rappeler la situation des pays voisins d'Israël?
Alors, voulez vous faire machine arrière? Vomir sur toutes les avancées de ces 3 ou 4000 dernières années? Faire diriger votre société et votre vie par des préceptes de ces temps là?
Ou bien assumer qu'Israël est un état comme les autres? Qu'il va continuer à évoluer et créer son avenir en fonction de ses citoyens et non en fonction de de "valeurs" qui n'ont plus lieu d'être?
Mais à quoi servent mes questions. Il est inutile de se "casser la tête" n'est-ce pas?
Loretta,
SupprimerVous dites : "il me semble aussi que la majorité des israéliens sont ravis de vivre dans une démocratie et non une théocratie".
Les candidats à l'alya abandonnent-ils une dictature pour préférer la démocratie israélienne ?
Bien sûr que non !
Viendront-ils défendre une démocratie qui se transforme en u pays laïque identique aux pays occidentaux ? J'en doute très fortement !
La majorité des israéliens se disent Juifs et démocrates.
Pour cette majorité l'un ne va pas sans l'autre.
Sauf pour quelques gauchistes qui par leur combat droit de l'hommisme veulent sacrifier le shabbat, le mariage sous la houppa et le transformer en mariage pour tous, la cacherout, la conversion et autres "préceptes de ces temps là", petits faits religieux qui les gênent tant et qui les poussent à croire que le pays se transforment en théocratie dès lors que leurs plans échouent.
Tout comme vous qui osez prétendre que je préfère "un système religieux qui ne pourrait que rappeler la situation des pays voisins d'Israël ?" Lol et re lol !
Vous répondez à côté comme si Israël n'était pas un état juif.
Supprimer"La majorité des israéliens se disent Juifs et démocrates."
Alors où est le problème? Je crois que vous confondez les droits et les obligations. Ceux que vous qualifiez de gauchistes demandent juste à ce que ce ne soit pas imposé.
Loretta,
SupprimerLes israéliens, qui se disent Juifs et démocrates soit la quasi majorité du peuple, "demandent juste à ce que ce ne soit pas imposé" les valeurs de l'occident en lieu et place de celles du Judaïsme.
C'est facile à comprendre et cependant vous n'y arrivez pas !
Et les israéliens qui se disent juifs et démocrates respecteront le choix des israéliens, non? N'est-ce pas cela la démocratie? Les israéliens choisissent leur chemin.
SupprimerLoretta,
SupprimerIls respecteront le choix de la majorité et non pas le coup de force de ces "démocrates" d'extrêmes gauche qui ont remplacé la thora par les droits de l'hommisme si cher aux européens.