Le 30 septembre 2000 mourrait, certifiait
Charles Enderlin envoyé permanent de France 2 à Jérusalem,
Mohamed A-Dura alors que son père Jamal fut plusieurs fois
blessé. Depuis lors, plusieurs enquêtes furent menées à titre personnel par des
individus soutenant, entre autres conclusions, qu’il s’agissait d’une mise en
scène. Depuis le 19 mai dernier ces quidams sont rejoints par le gouvernement
israélien qui a endossé le rapport d’une commission d’enquête sur le sujet
concluant que « les accusations et allégations centrales du reportage de
France 2 ne sont pas soutenues par les éléments que la chaîne avait en sa possession
au moment du reportage ». Il n’y a pas de preuve que Jamal Al-Doura
ou son fils ont été gravement blessés et, au contraire, « de nombreuses
indications qu'ils n'ont pas du tout été atteints par des balles ».
Dit plus prosaïquement, France
2 avait, alors, diffusé un faux.
Pour le moins contrariés, France
2 et Charles Enderlin n’ont rien trouvé de mieux que de charger
leurs avocats israéliens d’exiger du gouvernement israélien des informations
sur cette commission leur permettant, in fine, d’y trouver quelques failles
afin d’obtenir judiciairement le retrait de ce rapport. Une méthode déjà
utilisée par ailleurs et qui, à ce jour, n’a toujours pas donné les résultats
escomptés. Ce qui ne les empêche nullement d’affirmer, la main sur le cœur,
qu’ils sont prêts à participer à une « enquête
indépendante, réalisée selon les critères internationaux, à Gaza et en Israël,
là où les faits en cause se sont déroulés ».
Indépendante de qui ? Des
Israéliens, voire de leurs soutiens ?
Idem pour les critères
internationaux ! Quels sont-ils ?
Que reste t-il à Gaza qui
ne peut être examiné ailleurs, et que s’est-il passé en Israël à ce
sujet ailleurs que dans les bureaux de France 2 à Jérusalem ?
Rien !
A n’en pas douter, tout cela
n’est que difficultés ayant comme seul objet d’interdire toute commission d’enquête
internationale digne de ce nom ! Il n’en reste pas moins, n’en déplaise à la
direction de France Télévisions qu’un état, démocratique de surcroît,
accuse dorénavant France 2, la principale chaîne du groupe audiovisuel, de
‘’couverture mensongère’’ pour avoir ‘’monté et commenté le reportage de façon
à créer une impression trompeuse’’.
Rien de moins !
On ne peut donc qu’être étonné de
ce rejet permanent à toute recherche de la vérité. De ce refus de la part de Rémy
Pflimlin, PDG de France Télévisions,
de former, pour le moins, une commission interne à la maison qu’il
dirige afin de jauger la validité des accusations portées. Il est dans
ses possibilités de former une commission selon des critères communs à toute
démocratie digne de ce nom, de nommer les membres de son choix, lesquels sélectionneront
eux-mêmes les professionnels nécessaires à l’enquête.
A charge pour la direction de France
Télévisions d’endosser ensuite la conclusion du rapport qui en sortira quelle
qu’elle soit !
Conclusions qui peuvent être de
trois sortes :
Conclusion identique au rapport
israélien. Ce qui entraînera de facto des excuses envers le peuple israélien et
ses victimes directes ayant subi une ‘’vengeance’’, mais aussi des sanctions
immédiates envers Charles Enderlin et ceux qui l’ont soutenu au sein du
groupe. L’opprobre atteindra par effet de ricochet tous ceux qui lui ont apporté
leur appui et qualifié de « grand professionnel ».
Ce qui fait du monde !
La deuxième conclusion serait le
partage de points communs à cette enquête. Si bonne foi il y a, rien n’empêchera
ces deux commissions de se réunir et d’étudier les points qui les séparent. Ce
qui sentira tout de même le roussi pour l’envoyé permanent de la chaîne et sa
direction.
La dernière conclusion serait
celle qui renfoncerait totalement la thèse de Charles Enderlin. Il
serait alors ‘’amusant’’ de lire, entre autres, les explications de cette commission
quant aux liens entre les traces bien rondes faites par des balles et observées
sur le mur et l’angle aigu de tir des soldats israéliens ne pouvant laisser de
telles signatures, sinon ovales.
Amusant également sera la lecture
des commentaires donnés quant à l’absence de toute trace de sang sur l’enfant
mort ainsi que sur le T-shirt de son père ‘’blessé’’ par des balles à ‘’haute
vélocité’’.
Cocasse sera probablement l’éclaircissement
donné sur l’image supprimée au montage le montrant vivant alors qu’il a été
annoncé comme mort l’image précédente.
Grotesque sera l’explication
donnée sur la date de départ affirmée de Jamal A-Dura vers un hôpital de
Jordanie, soit le 01/ 10/ 2000 alors que son passage à la frontière
israélo-jordanienne a été enregistré trois jours plus tard, soit le 04 octobre.
Devant de telles inexactitudes,
et la liste est loin d’être exhaustive, chacun comprendra que les membres de
cette commission préféreront, alors, rester anonymes.
Il est donc aisé de saisir pour
quelles raisons la direction de France Télévisions choisit les astuces
linguistiques et les procédures judiciaires à la recherche de la vérité qui, en
fait, lui coûtera énormément pour n’avoir pas réagi dès les premières contestations.
Il y a, en effet, des solidarités
qui tuent !
Tout d'abord où peut on lire le rapport (traduction) du Gouvernement Israélien et les autres rapports à ce sujet.
RépondreSupprimerIl y a un certain nombre de questions qu'on doit se poser :
1.Est-ce que Mohamed al Durah a été tué ou non.
2. A -t-il été blessé oui ou non.
3.Est-il toujours vivant ou non. S'il est mort
est-ce à cause des blessures qu'il a subi ?
4.S'il a été blessé par qui et par quoi ?
5. Les tirs qui l'auraient tué ou blessé d'où
provenaient-ils.
6. Est-ce qu'une (ou plusieurs) expertise(s) balistique(s)de la direction et de l'impact des balles a été effectuée. QUAND et par QUI ?
7.S'il y a eu plusieurs expertises sont elles
concordantes ou discordantes.
8. Si l'enfant Mohamed al Durah a été tué ou blessé existe -t-i un rapport médical a ce sujet , par qui et quand a-t-il été effectué.
9.S'il est décédé un certificat de décès a dû
être établi( quand et par qui?)
10.S'il n'a été que blessé où (quel hôpital et à quelle date) a-t-il été hospitalisé et soigné
(nom(s)du(des) médecins(s).
11.S'il est décédé où a-t-il été enterré(dans quel cimetière ,à quel endroit et à quelle date).
12.Y-a-t-il des communiqués émis à ce sujet, quand et par qui?
13.Comment (quand et par qui) M.Enderlin a appris la mort de l'enfant Al Durah.
14.A-t-il vérifié et comment si cette nouvelle était véridique?
"Cocasse sera probablement l’éclaircissement donné sur l’image supprimée au montage le montrant vivant alors qu’il a été annoncé comme mort l’image précédente."
RépondreSupprimerHey Victor, c'était pas du direct !