Barak Obama est-il un pacifiste ?

Chacun se souvient du discours du Président des USA au Caire en 2009. Celui-ci avait comme objectif premier de trouver « un nouveau commencement entre les Etats-Unis et les musulmans du monde entier, qui se fonde sur un intérêt et un respect mutuels ; qui se fonde sur le fait que l’Amérique et l’islam ne sont pas exclusifs l’un de l’autre et ne sont pas voués à se faire concurrence. Au lieu de cela, ils se chevauchent et partagent des principes communs : justice et progrès ; tolérance et dignité de tous les êtres humains ».

Frappé par le nouveau ton employé par les USA, Barack Obama s'est vu attribuer aussitôt le prix Nobel de la paix 2009 « pour ses efforts extraordinaires en faveur du renforcement de la diplomatie et de la coopération internationales entre les peuples » avait alors annoncé le jury du prix à Oslo.

Trois années plus tard que reste t-il de cet espoir de bonne entente entre les deux civilisations ?

Barak Obama à retiré les forces américaines de l’Irak. En réponse, il y a quelques jours, une série d'attentats a fait 88 morts et plus de 400 blessés. L'un d'eux visait le Consulat honoraire de France de Nasiriya, à 300 km au sud de Bagdad.

« Mission accomplie » c’est ce qu’a déclaré en substance le président américain le 22 juin 2011 dans une brève allocution pour justifier le retour de trente-trois mille soldats d’ici 2012 et le retrait définitif de l’armée d’Afghanistan d’ici 2014.

« Nous sommes en position de force. Al-Qaïda est aux abois. Il est temps de finir la guerre en Afghanistan, de manière responsable ». La branche yéménite d'Al-Qaïda a cependant revendiqué l'assassinat de l'ambassadeur américain en Libye commis, comme une piqûre de rappel, le onze septembre dernier.

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On pourrait allonger la liste d’exemples qui démontreraient que la guerre de civilisation est bien enclenchée et que ce discours du Caire, tendant la main occidentale, attribuant mille excuses et flagornant mille flatteries à un ennemi qui ne connaît que la suprématie de sa caste comme solution de paix, n’a rien changé aux rapports que l’Islam entend installer entre les civilisations.

La question qui se pose est donc de savoir si Barak Obama est un pacifiste ?

Tels ceux qui manifestaient à l’ouest contre l’installation des Pershing II US alors que les SS-20 soviétiques étaient déjà dispatchés à l’est de l’Europe, ou, pire, un pacifiste munichois cédant, sans opposition, aux conditions imposées choisissant ainsi le déshonneur mais attirant d’ici peu la guerre qu’il aura voulu éviter ?  

L’Iran a presque atteint la totale maitrise du processus nucléaire. Les négociations cependant se poursuivent sans qu’aucune décision ferme ne soit prise par le gendarme du monde.

Reste t-il du crédit à ce Président lorsqu’il assure être garant de la paix internationale ?

Seuls les plus crédules l’affirmeront !