vendredi 9 décembre 2011

Les méfaits de la gauche


A pister les actes politiques de la gauche juive et/ou israélienne depuis quelques bonnes années, on ne peut douter qu’une l’idéologie fétide et mortifère a pris le pas sur tout raisonnement de bon sens. Une doctrine qui n’hésite pas à crier haro sur les gouvernements en place les qualifiant d’anti-démocratiques, d’extrême droite et/ou de fasciste dès lors qu’ils appliquent la politique pour laquelle ils ont été élus et non pas le programme de celle-ci. Une attitude anti-démocratique et menaçant évidemment les intérêts vitaux du pays qu’elle affirme aimer !

Sans remonter bien loin, il faut se souvenir de ces Israéliens, de gauche bien sûr, qui ont négocié sans aucun mandat électif les « accords de Genève ». Lesquels ont reconnu la propriété ‘’palestinienne’’ de la quasi totalité de la Judée, Samarie et de la bande de Gaza, de Jérusalem-est comme capitale ainsi que l’obligation d’Israël de recevoir des milliers de « réfugiés » en son sein sans pour autant exiger la moindre reconnaissance de ce pays comme l’état du peuple juif.

Quelques années plus tard, une poignée ‘’d’intellectuels’’ juifs et européens ayant été soutiens de ces « accords » de capitulation, ont lancé sous le label de JCall un Appel à la raison au gouvernement actuel tout en affirmant, malgré une élection démocratique récente, son « illégitimité » (dixit Eli Barnavi). Un appel plus que déraisonnable si l’on se fie aux derniers sondages attestant que le peuple israélien lui réitérerait très largement son appui lors des prochaines élections.

Le rapport onusien dénommé Goldstone s’était appuyé, en très larges parties, sur les dires de l’organisation israélienne Betselem. Les accusations de crimes de guerre et contre l’humanité avaient donc été proférées contre l’état juif, coupable de vouloir, lors de l’opération Plomb Durci, faire cesser les tirs de roquettes sur la population civile. Une inculpation qui fut abandonnée quelques mois plus tard, par Richard Goldstone lui-même, dans un article du New York Times, démentant simplement toute intention israélienne d’assassiner les civils ‘’palestiniens’’. Si le président de la commission onusienne a fait depuis son mea-culpa, l’ONG n’en continue pas moins sa défense des droits de l’homme. A la condition, bien sûr, qu’il soit ’’palestinien’’.

Au mois d’avril dernier, plusieurs lauréats du prix d’Israël et figures de la gauche israélienne, ont lancé une pétition en faveur de la « création d’un État palestinien aux côtés d’Israël », puis manifesté à l’extérieur du hall où David Ben Gourion avait proclamé l’indépendance de l’Etat juif en 1948. Ces manifestants, déclarant leurs soutiens à la souveraineté de la « Palestine » dans des « frontières de notre indépendance fixées lors de l’armistice de 1949 », n’ont toujours pas vérifié si leur état resterait bien alors celui du seul peuple juif ! Détail probablement sans grande importance qui ne les a guère empêché de presser l’Europe à faire de même à l’Onu.

Kol Hashalom était une radio ayant ses émetteurs à Ramallah et ses studios à Jérusalem-est. Selon le ministère israélien des Télécommunications c’était une radio pirate. D’où son ordre de fermeture. Mossi Raz directeur de la station et ex-député du parti d’extrême gauche Meretz affirme, quant à lui, que cela est faux et qu’« Il s’agit d’une manœuvre antidémocratique, car nous dépendons de l’autorité palestinienne, et non de la loi israélienne ». C’est à des réactions comme celle-ci que l’on peut jauger profondément le dessein de la gauche. A ses yeux, Jérusalem-est ne fait déjà plus partie de la capitale israélienne et en conséquence de la juridiction du pays. Tant pis si la très grande majorité du peuple a un avis différent sur la question !

Pour clore cette petite liste non exhaustive, il faut citer l’opposition grotesque de cette gauche au « Prix de la Création Sioniste » créé par le ministère de la Culture dirigé par Limor Livnat. Une pétition a été organisée prétendant « qu’il s’agit d’une récompense controversée car les critères ne seront pas artistiques mais politiques ». Pour certains, droite et Culture/Sionisme sont antinomiques !

Reste à savoir si le Sionisme fait encore partie du programme de cette gauche ! Au vu des remerciements du Hamas exprimés par la bouche d’Hassan Youssef, l’un de ses fondateurs, lors d’une interview accordée aux journalistes Avi Issakharov et Amos Harel et consacrée à la rédaction du livre intitulé « La 7e Guerre », nul ne peut attester une réponse affirmative.

« (…) La gauche israélienne nous a montré le chemin lorsque malgré les attentats, nous avons vu la ‘Lettre des aviateurs’ qui refusaient de procéder aux éliminations de terroristes, lorsque entendions les multiples appels de la gauche à se retirer des territoires, à démanteler les implantations juives, à refuser de servir dans Tsahal en Judée-Samarie, ainsi que toutes les autres manifestations de ce genre ».

Y a-t-il quoi que ce soit à ajouter au dossier à charge contre la gauche ?

3 commentaires:

  1. A propos du rapport Goldstone. Le politologue israélien Denis Charbit s'exprimant dans le site du CCLJ écrivait le 3/11/2009:
    http://www.cclj.be/article/39/384

    "La publication du rapport Goldstone suite à l’intervention de Tsahal à Gaza en décembre 2008 a été très mal accueillie par l’opinion publique israélienne qui refuse de mettre en doute les agissements de ses soldats. Explication de cette unanimité israélienne face à la condamnation internationale."

    "C’est sans doute aussi la difficulté, l’impossibilité à admettre que le visage que l’on présente d’Israël dans ce rapport soit le vrai, le bon, le juste. La raison et le cœur ne peuvent l’admettre. Ils préfèrent l’ignorer. Ce visage-là, défiguré, ce n’est pas nous, ce n’est pas le nôtre; voilà ce que signifie la réaction israélienne unanime, confirmée par les réactions officielles du pouvoir comme de l’opposition."

    Et le 2 mars 2010:
    http://www.cclj.be/article/39/400
    "Certes, il y a une exception de taille à ce tableau idyllique: le rapport Goldstone. Contredisant la prétention israélienne à mener une guerre juste et propre, ce rapport accablant estime que l’intervention israélienne à Gaza fut particulièrement sale et a frappé indistinctement, au-delà du tolérable, militaires et civils."

    RépondreSupprimer
  2. Philo,

    Charbit est de gauche. Fallait-il attendre de lui qu'il défende Tsahal allant à l'encontre du mouvement mondial ?

    RépondreSupprimer
  3. On peut penser que Denis Charbit ne dit pas exactement la même chose lorsqu'il est invité par le CRIF:

    http://www.crif.org/index.php?page=articles_display/detail&aid=27030&returnto=search/search&artyd=2

    Denis Charbit dressait «un bilan assez correct de la diplomatie israélienne....un traité de paix avec les Palestiniens étant devenu une affaire intérieure à Israël.»

    Au CCLJ c'est autre chose. On aime les propos anti-israéliens sans nuances.

    RépondreSupprimer

Merci de bien vouloir choisir un pseudo. Aucun message anonyme ne sera ni considéré ni diffusé

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.