A pister les actes politiques de
la gauche juive et/ou israélienne depuis quelques bonnes années, on ne peut
douter qu’une l’idéologie fétide et mortifère a pris le pas sur tout
raisonnement de bon sens. Une doctrine qui n’hésite pas à crier haro sur les
gouvernements en place les qualifiant d’anti-démocratiques, d’extrême droite et/ou
de fasciste dès lors qu’ils appliquent la politique pour laquelle ils ont été
élus et non pas le programme de celle-ci. Une attitude anti-démocratique et menaçant
évidemment les intérêts vitaux du pays qu’elle affirme aimer !
Sans remonter bien loin, il faut
se souvenir de ces Israéliens, de gauche bien sûr, qui ont négocié sans
aucun mandat électif les « accords de Genève ». Lesquels ont
reconnu la propriété ‘’palestinienne’’ de la quasi totalité de la Judée,
Samarie et de la bande de Gaza, de Jérusalem-est comme
capitale ainsi que l’obligation d’Israël de recevoir des milliers de « réfugiés »
en son sein sans pour autant exiger la moindre reconnaissance de ce pays comme
l’état du peuple juif.
Quelques années plus tard, une
poignée ‘’d’intellectuels’’ juifs et européens ayant été soutiens de ces
« accords » de capitulation, ont lancé sous le label de JCall
un Appel à la raison au gouvernement actuel tout en affirmant, malgré
une élection démocratique récente, son « illégitimité » (dixit
Eli Barnavi). Un appel plus que déraisonnable si l’on se fie aux derniers
sondages attestant que le peuple israélien lui réitérerait très largement son
appui lors des prochaines élections.
Le rapport onusien dénommé Goldstone
s’était appuyé, en très larges parties, sur les dires de l’organisation
israélienne Betselem. Les accusations de crimes de guerre et contre
l’humanité avaient donc été proférées contre l’état juif, coupable de vouloir,
lors de l’opération Plomb Durci, faire cesser les tirs de roquettes sur
la population civile. Une inculpation qui fut abandonnée quelques mois plus
tard, par Richard Goldstone lui-même, dans un article du New York
Times, démentant simplement toute intention israélienne d’assassiner les
civils ‘’palestiniens’’. Si le président de la commission onusienne a fait
depuis son mea-culpa, l’ONG n’en continue pas moins sa défense des droits de
l’homme. A la condition, bien sûr, qu’il soit ’’palestinien’’.
Au mois d’avril dernier, plusieurs
lauréats du prix d’Israël et figures de la gauche israélienne, ont lancé une
pétition en faveur de la « création d’un État palestinien aux côtés
d’Israël », puis manifesté à l’extérieur du hall où David Ben
Gourion avait proclamé l’indépendance de l’Etat juif en 1948. Ces
manifestants, déclarant leurs soutiens à la souveraineté de la « Palestine »
dans des « frontières de notre indépendance fixées lors de l’armistice
de 1949 », n’ont toujours pas vérifié si leur état resterait bien
alors celui du seul peuple juif ! Détail probablement sans grande
importance qui ne les a guère empêché de presser l’Europe à faire
de même à l’Onu.
Kol Hashalom était une
radio ayant ses émetteurs à Ramallah et ses studios à Jérusalem-est.
Selon le ministère israélien des Télécommunications c’était une radio pirate.
D’où son ordre de fermeture. Mossi Raz directeur de la station et
ex-député du parti d’extrême gauche Meretz affirme, quant à lui, que
cela est faux et qu’« Il s’agit d’une manœuvre antidémocratique, car
nous dépendons de l’autorité palestinienne, et non de la loi israélienne ».
C’est à des réactions comme celle-ci que l’on peut jauger profondément le
dessein de la gauche. A ses yeux, Jérusalem-est ne fait déjà plus partie
de la capitale israélienne et en conséquence de la juridiction du pays. Tant
pis si la très grande majorité du peuple a un avis différent sur la
question !
Pour clore cette petite liste non
exhaustive, il faut citer l’opposition grotesque de cette gauche au « Prix
de la Création Sioniste » créé par le ministère de la Culture dirigé
par Limor Livnat. Une pétition a été organisée prétendant « qu’il
s’agit d’une récompense controversée car les critères ne seront pas artistiques
mais politiques ». Pour certains, droite et Culture/Sionisme sont
antinomiques !
Reste à savoir si le Sionisme
fait encore partie du programme de cette gauche ! Au vu des remerciements
du Hamas exprimés par la bouche d’Hassan Youssef, l’un de ses
fondateurs, lors d’une interview accordée aux journalistes Avi Issakharov et
Amos Harel et consacrée à la rédaction du livre intitulé « La 7e
Guerre », nul ne peut attester une réponse affirmative.
« (…) La gauche
israélienne nous a montré le chemin lorsque malgré les attentats, nous avons vu
la ‘Lettre des aviateurs’ qui refusaient de procéder aux éliminations de terroristes,
lorsque entendions les multiples appels de la gauche à se retirer des
territoires, à démanteler les implantations juives, à refuser de servir dans
Tsahal en Judée-Samarie, ainsi que toutes les autres manifestations de ce genre ».
Y a-t-il quoi que ce soit à
ajouter au dossier à charge contre la gauche ?
A propos du rapport Goldstone. Le politologue israélien Denis Charbit s'exprimant dans le site du CCLJ écrivait le 3/11/2009:
RépondreSupprimerhttp://www.cclj.be/article/39/384
"La publication du rapport Goldstone suite à l’intervention de Tsahal à Gaza en décembre 2008 a été très mal accueillie par l’opinion publique israélienne qui refuse de mettre en doute les agissements de ses soldats. Explication de cette unanimité israélienne face à la condamnation internationale."
"C’est sans doute aussi la difficulté, l’impossibilité à admettre que le visage que l’on présente d’Israël dans ce rapport soit le vrai, le bon, le juste. La raison et le cœur ne peuvent l’admettre. Ils préfèrent l’ignorer. Ce visage-là, défiguré, ce n’est pas nous, ce n’est pas le nôtre; voilà ce que signifie la réaction israélienne unanime, confirmée par les réactions officielles du pouvoir comme de l’opposition."
Et le 2 mars 2010:
http://www.cclj.be/article/39/400
"Certes, il y a une exception de taille à ce tableau idyllique: le rapport Goldstone. Contredisant la prétention israélienne à mener une guerre juste et propre, ce rapport accablant estime que l’intervention israélienne à Gaza fut particulièrement sale et a frappé indistinctement, au-delà du tolérable, militaires et civils."
Philo,
RépondreSupprimerCharbit est de gauche. Fallait-il attendre de lui qu'il défende Tsahal allant à l'encontre du mouvement mondial ?
On peut penser que Denis Charbit ne dit pas exactement la même chose lorsqu'il est invité par le CRIF:
RépondreSupprimerhttp://www.crif.org/index.php?page=articles_display/detail&aid=27030&returnto=search/search&artyd=2
Denis Charbit dressait «un bilan assez correct de la diplomatie israélienne....un traité de paix avec les Palestiniens étant devenu une affaire intérieure à Israël.»
Au CCLJ c'est autre chose. On aime les propos anti-israéliens sans nuances.