mardi 1 novembre 2011

Guerre de ‘’colonisation’’ ou guerre existentielle ?

Avant de répondre à la question contenue dans le titre, il est bon de rappeler qu’Israël détient la Judée et la Samarie suite à la guerre défensive de 1967 et non pas suite à une décision politique d’étendre le pays sur des territoires ne lui appartenant pas. Un conflit engagé alors par les pays arabes frontaliers désireux « d’égorger les Juifs » au rythme fredonné par la chanteuse populaire égyptienne Oum Kalthoum.

Les principales causes de sa présence actuelle en ces territoires sont dues, principalement, à trois refus. Le premier fut celui de la Ligue arabe (et non pas celui du « peuple palestinien » qui n’existait pas encore) opposée à l’offre de Moshe Dayan, alors ministre de la défense, d’une restitution des territoires conquis contre la Paix.

« Pas de réconciliation avec Israël, pas de reconnaissance de cet état, pas de négociation » furent les réponses en provenance de Khartoum.

Les deux autres motifs sont les rejets ‘’palestiniens’’ des offres israéliennes à un accord définitif. 

Celle de l’an 2000 vit Ehud Barak offrir à Camp David  93% des territoires ainsi que le partage de la veille ville de Jérusalem

Celle de 2008 vit Ehud Olmert, lors des négociations d’Annapolis, offrir une superficie égale à 100% des territoires conquis, une internationalisation de la veille ville et un ‘’droit de retour’’ de trois mille « réfugiés » au sein même de l’état juif.

La première proposition fut récompensée par l’Intifada des Mosquées. La seconde vit Mahmoud Abbas affirmer, à qui veut l’entendre, que le ‘’fossé entre les positions était énorme’’ (sic).

Trois raisons donc qui démontrent sans conteste la bonne volonté des Israéliens ainsi que leurs dispositions à un accord de paix définitif. Trois rappels qui mettent à mal l’accusation de « colonisation ».

Une ‘’colonisation’’, par ailleurs, qui ne peut se justifier sur ces territoires car n’étant, à ce jour, la propriété légale d’aucun peuple. Pas même le ‘’peuple palestinien’’.

Ainsi, en 1948, suite au départ de la Grande Bretagne, les Arabes de Palestine, que l’on nomme aujourd’hui abusivement ‘’Palestiniens’’, préférèrent prêter main forte à l’éradication de l’état juif renaissant plutôt qu’à l’indépendance et la construction du pays qui leur été attribué par la résolution 181. Quant à la Jordanie, suite son annexion de la région désormais connue sous le nom de Cisjordanie, c'est en juillet 1988 qu’elle renonce officiellement à ce territoire qui se révèlent donc, au final, être disputé.

Un territoire en conséquence vierge de tout droit légal que la communauté internationale a comme ambition d’attribuer à un deuxième foyer pour les Arabes de Palestine. Il n’en reste pas moins que la résolution 242 imposera alors une négociation sur le retrait israélien de territoires afin d’assurer, par l'effet mécanique d'un nouveau tracé, des frontières « sûres » à l’état juif.

Comme on peut le juger par ces différents rappels, le motif de la « colonisation », prononcé à chaque occasion, cache en fait une guerre existentielle menée contre le peuple juif et son droit à l’autodétermination sur la terre ancestrale.

Une guerre démontrée une nouvelle fois par le geste unilatéral récent de l’Autorité palestinienne recherchant à l’Onu et à l’Unesco une légalité internationale à sa ‘’Palestine’’ aux dépends d’une négociation où il lui faudra faire des concessions. Telle, par exemple, reconnaître son ennemi pour ce qu’il est. A savoir, l’état du seul peuple juif.

Une guerre soutenue, plus ou moins discrètement, par des médias, partis politiques, instances internationales, associations, mais aussi par plusieurs dizaines d’états dont la France qui prend systématiquement le contre-pied d’Israël dans les instances internationales et qui se targue, cependant et quelque soit la couleur politique du gouvernement en place, d’être son ami.

Un pays détenteur d’un droit de véto au Conseil de l’Onu, exigeant du haut de toutes tribunes à sa disposition une participation à la résolution du conflit proche-oriental pour pouvoir en tirer des bénéfices propres, mais n’étant en fait qu’un petit pays ne pouvant justifier d’aucun crédit sérieux. Pas même celui de garantir l’application de traités signés comme ceux d’Oslo interdisant toutes actions unilatérales des parties en conflit, voire la résolution 1701 préparée par ses soins et exigeant le désarmement du Hezbollah.

En fait, un pays qui oublie les droits universels et succombe à la loi du nombre des électeurs musulmans, partie largement représentée dans la guerre existentielle menée contre l’état juif.

Une attitude qui loin de résoudre le conflit lui permet de perdurer et d’affaiblir, au fil du temps, la seule démocratie de la région. Une posture qui lui sera tôt ou tard fatale, comme à tant d’autres pays, au vu du peu de résultats tangibles de sa politique nauséeuse, mais aussi au vu du succès israélien quant à savoir manœuvrer selon son éthique, la loi internationale et ses intérêts.

8 commentaires:

  1. Belle et bonne synthèse, Victor, qui vous vaudra tous les argumentaires trompeurs, fallacieux ou négationnistes des bonnes âmes qui savent ce qui est bon pour Israël.
    Merci et bravo pour ce blog et cette pugnacité qui manque souvent à nos [véritables] amis.

    RépondreSupprimer
  2. Merci Akry. Je suis prêt à les acceuillir.

    RépondreSupprimer
  3. Suite de mon commentaire...
    Chaque fois que la communauté internationale s'apercevait que les arabes allaient perdre la guerre, elle s'est empressée de décréter un cessez le feu!
    Si Israël avait été en perte de vitesse, elle aurait laisser faire!!!

    RépondreSupprimer
  4. Je vois que la suite de mon commentaire est passée, mais pas le 1er ..censuré? pas possible!
    Je disais dans ce commentaire qu'Israël a été attaquée plusieurs fois par les arabes voisins (Egypte,Syrie,Jordanie) et Chaque fois ils ont été vaincus !
    Alors pourquoi faut-il leur donner la Judée et la Samarie? Serait-ce en guise de lot de consolation!
    L'Allemagne a été vaincue en 39-45..on aurait pu leur donner l'Alsace Lorraine en lot de consolation !

    RépondreSupprimer
  5. Autant je souhaite que les peuples qui demeurent sur ces territoires puissent y constituer une nation (qu'ils soient là de longues dates où qu'ils soient venus s'installer que récemment) ; autant je ne pourrais jamais souscrire à la constitution et à la défense d'un état "juif", pas plus que "musulman", "chrétien", bouddhiste" ou autre communautarisme spirituel. Le jour où l'état d’Israël aura le courage, au risque de son sacrifice, de se constituer en nation ouverte à tous, je serais le premier à la rejoindre et à prendre les armes pour la défendre.
    J'ai dit sacrifice ? Oui. Que ce soit des peuples ou des individus, nul n'est obligé de préférer vivre dans le déshonneur de sa survie, plutôt que dans le don de soi au profit d'une vision universelle de l'humanité.

    RépondreSupprimer
  6. Anonyme,

    Un Juif mort ou sur le point de l'être, rien de pus humaniste n'est-ce pas ?

    Et vous crierez de nouveau ensuite "plus jamais ça" !

    Je suis sûr qu'ensuite, le danger passé, vous vous porterez sans doute volontaire comme bouclier humain pour empêcher qu'il advienne une fois de plus ce qui serait advenu grâce à votre vision stupidement humaniste.

    A savoir, une vision permettant de nouveau à la haine du juif de s'exprimer par les expulsions, les pogromes, les viols, le vols, les conversions forcés, etc.... et les fours évidemment.

    Restez donc avec votre vision humaniste et stupide. Nous préférons quant à nous les condamnations aux condoléances.

    Mais pour le fun, vous pouvez nous montrer ce qu'est votre vision "humaniste" en vous portant volontaire pour défendre les droits de l'homme en Syrie ou tout autre "démocratie" que votre vision a du mal à identifier! lol!

    RépondreSupprimer
  7. Vous pouvez choisir d'être dans un dialogue ouvert et respectueux ou préférez la caricature. Vous avez le droit de chercher à convaincre des gens différents ou préférer d'emblée les exclure parce que différent.
    J'ose penser que la première option prévaut sur la seconde.

    Allons plus loin. Je ne reviendrais sur vos ironies facile, je pense que vous méritez mieux que cela. Et puis, nos héros de Massada ont bien choisi de mourir pour leur conviction et j'imagine que vous ne les renier pas ! Il y a donc bien des sacrifices honorables, fussent-ils juifs.

    Mais vous préférez les condamnations aux condoléances et vous avez bien raison. Mais nous savons aussi combien "l'indignation" est facile à chacun. Comme elle rassure sans danger celui qui l'exprime. Elle est nécessaire, bien sur, mais en tant que préalable à l'action et surtout pas comme une fin en soi.

    Donc agir. Et je sais que vous en conviendrez. Mais comment ? Et surtout : pour aller où ?

    Israël doit-il s'épanouir en une démocratie ouverte à tous, ou bien une ethnocratie convaincue que son droit à la Terre d’Israël est au-dessus de tout autre droit humain ? Se défendre n'est pas facile et ce n'est pas avec des mots que l'on sauve sa peau, je suis bien d'accord.

    Mais c'est bien avec des mots que l'on peut proposer une vision de paix partagée. Les plus jeunes enfants juifs d’Israël n'ont pas choisi de naitre là, pas plus que les non-juifs, et ni les uns ni les autres n'ont choisi de se faire la guerre. Comme ils n'ont pas choisi d'être juifs, chrétiens ou musulmans.

    C'est pour eux qu'il faut bâtir un monde meilleur. Et si parler de paix vous semble d'un stupide humanisme, je crains pour ma part que la haine et la vengeance ne soit qu'imbécile et primaire.

    J'ai vécu assez de guerre pour connaitre le gout du sang et sa vacuité.

    RépondreSupprimer
  8. Anonyme,

    La moindre des politesses est déjà de se présenter. Ici il s'agit d'adopter un pseudo pour le confort de l'échange. Votre prochain commentaire ne sera pas considéré dans le cas d'un nouvel oubli.

    Le débat est mon combat, pas moudre du vent ou réécrire l'histoire.

    Les héros de Massada ne se sont pas suicidés pour de convictions mais pour la simple raison de ne pas devenir des esclaves. C'est pour cette raison que le peuple israélien continue son combat pour l'existence de son pays plutôt que d'être de nouveau apatrides dans des pays d'accueils qui finissent tous par être leurs assassins. C'est en cela que ce pays assurera un meilleur avenir pour les générations à venir.

    Israël ne demande qu'à s'épanouir, mais avec de tels "amis" qui vous ressemblent cela lui est très difficile. D'autant plus que vous demandez au peuple juif de choisir un nouveau sacrifice et ne demandez nullement à ses ennemis d'adopter les valeurs universelles qu'il a très largement contribué à faire naître.

    Des valeurs qui disent que pour obtenir la paix il faut préparer la guerre.

    Une devise que vous avez oublié. Oubli qui vous fait tenir des propos défaitistes et de dhimmi.

    A chacun sa vie. Je ne vous envie pas.

    RépondreSupprimer

Merci de bien vouloir choisir un pseudo. Aucun message anonyme ne sera ni considéré ni diffusé

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.