Trois sujets politiques font principalement,
en ce moment, l’actualité israélienne. Trois combats idéologiques qui opposent
le gouvernement actuel à la gauche et qui ont pour conséquences de le voir systématiquement
délégitimer par une opposition en perte de vitesse.
Le premier d’entre eux concerne
la cour suprême et la nomination de juges, dont le poste essentiel de
président. Une cour suprême dont un sondage récent affirme que seul quatorze pourcent de la population estiment qu’elle
reflète l’ensemble des secteurs de la population. Soixante quinze pour cent assurent
qu’elle est très à gauche ou de centre-gauche. Un sentiment ressenti par une
population ayant l’impression que les verdicts sont plus calqués sur une
idéologie que sur une justice inhérente aux lois votées.
Il n’y a donc pas photo et l’exigence
de modifications n’a rien d’extravagant. Pour ce faire, la Knesset a approuvé
un projet de loi du gouvernement modifiant la composition de la commission de
désignation des juges à la Cour suprême. Cette dernière s’y oppose non sur la
qualité des juges qui seront proposés, mais sur la gêne qu’occasionnera la
participation, et non la main mise, de l’autre bord politique à cette
nomination.
Ce qui est, on l’aura compris,
une atteinte à la démocratie !
Le deuxième sujet touche le financement
des Organisations non gouvernementales par des gouvernements étrangers. Les
propositions de loi prévoient de limiter leurs financements par des Etats ou
des institutions internationales qui cherchent à influencer la politique
diplomatique et sécuritaire d'Israël.
Des ONG, tels Shalom Ahshav,
Betselem, ou Briser le silence -qui ne représentent de nos jours qu’une
très faible proportion de la population mais qui possèdent un agenda politique
chargé- bénéficient de très larges subventions accordées par des gouvernements ayant
une feuille de route très souvent divergente de celui élu démocratiquement par
les Israéliens. Des associations dont le patriotisme est couramment mis
en doute par leurs participations fréquentes à la délégitimation du pays qu’ils
assurent défendre. En fait, des groupes politiques de gauche qui voient tout le
bienfait de leurs financements publics étrangers et tout le mal dans les interventions,
les touchant de près ou non, de leur propre gouvernement choisi par une large
majorité de citoyens.
Une ‘’intrusion’’ locale qui est,
n’en doutons pas, une incroyable atteinte à la démocratie !
La troisième discorde concerne un
projet de loi augmentant les dommages et intérêts en cas de diffamation par
voie de presse. Une presse s’imaginant pouvoir ultime et au dessus de tout
contrôle et une proposition qui contraindra alors les rédacteurs à vérifier,
avant d’écrire, les preuves et les témoignages de leurs sources. Ce qui est et
doit rester le B A BA d’une profession se vantant d’avoir une déontologie, une
éthique, une morale. Un comportement qui se doit exemplaire et qui à poussé pourtant
quelques centaines de journalistes à se réunir à Tel-Aviv pour protester
contre ce projet de loi jugé ‘’liberticide’’ et ‘’menaçant la liberté
d'expression’’.
Serait-ce l’aveu de manquements ?
Le gouvernement, par sa tentative
de légiférer, exige une rigueur qui forcera les journalistes, engagés ou non et
quelles que soient leurs tendances, à respecter au mieux leurs adversaires, les
faits et ainsi le pluralisme. Projet qui s’apparente de fait à un autocontrôle
et qui sera tout bénéfice pour la population.
Ce qui est, l’on en conviendra,
une atroce atteinte à la démocratie !
Ces trois désaccords démontrent
au mieux que le gouvernement est très loin de pouvoir imposer une hégémonie sur
la société (le veut-il ?) mais qu’en revanche, la minorité de gauche
refuse que l’on touche à ses prébendes acquises par la loi lorsqu’elle était
majoritaire.
C’est en fait l’histoire du chameau
qui ne voit que la bosse du voisin. C’est en fait l’histoire d’une gauche qui a
oublié depuis longtemps ce qu’est réellement une démocratie !
Shalom Victor,
RépondreSupprimerpouvez-vous me dire comment et par qui sont nommés les juges de la cour suprême ? Cooptation ?
Pour le reste, il est temps que la démocratique Israël se défende contre les propagandistes et les mensonges systématiques.
Akry,
RépondreSupprimerIl me semble qu'ils ont travesti le système pour pouvoir capter les amis.
Je ne peux vous en dire plus.