mercredi 20 juillet 2011

Encore la question juive !

On se souvient que les membres du Quartet, réunis il y a peu à Washington pour tenter d’asseoir les Israéliens et les ‘’Palestiniens’’ autour de la table de négociations, se sont séparés sans aucun résultat. Pour la simple raison, selon le Ministre des affaires étrangères Français Alain Juppé, que la Russie, l’Onu et l’UE ont refusé une proposition américaine qui était « en train de déséquilibrer les paramètres de négociation que l'Europe avait proposé » (sic).

Quelle pouvait bien être celle-ci, sinon celle contenant, toujours selon ce ministre, la mention d'un « État juif ». « Que je sache, aujourd'hui en Israël, il y a des Juifs mais il y a aussi des arabes », a-t-il ajouté.

C’est à de petits détails que se révèle la perte du bon sens !

En fait, il ne s’agit nullement qu’Israël obtienne une quelconque autorisation à être ce qu’il est mais plutôt une reconnaissance explicite de sa finalité. A savoir, être un refuge pour le peuple juif en cas de nécessité et donc être la nation de ce peuple. Et cela cause problème dans le monde musulman et, par la bande, à ces états occidentaux et surtout européens ayant généralement beaucoup d’intérêts et peu d’amis.

En outre, que cet état contienne d’autres minorités bénéficiant des mêmes droits n’est pas en soi une justification d’une interrogation sur cette finalité. Le contraire serait, en fait, un moyen de satisfaire les ‘’Palestiniens’’ et leur objectif d’une terre Judenrein. Mais aussi le moyen de disculper a postériori le monde musulman dans sa tentative de jeter les Juifs à la mer en 1948 ainsi que des pogroms du début du siècle lorsque l’idée d’un renouveau d’un foyer juif sur la terre ancestrale prit de l’ampleur.

Ainsi se révèle au grand jour, inconsciemment mais surement, que le problème de la planète, et particulièrement celui du Proche-Orient n’est autre, encore une fois, que la question juive devenue la question israélienne. Un problème qui n’en était pas vraiment un il y a encore quelques décennies et que le monde pouvait résoudre facilement par des pogroms, des conversions forcées, des expulsions ou bien par un génocide organisé au su et au vu de tous, y compris des alliés.

Une question juive beaucoup plus difficile à résoudre de nos jours au vu des capacités militaires de ce peuple refusant tout suicide collectif au nom d’un bien planétaire imaginaire. Une question bien réelle dont la seule solution pour la combattre reste d’utiliser les médias, les organisations internationales et non gouvernementales pour imprimer petit à petit qu’Israël est un état de trop et que les ‘’palestiniens’’ en sont ses « victimes ».

Bref ! Une délégitimation totale avant une nouvelle « solution finale ».

Et les pays européens, par « les paramètres de négociation que l'Europe avait proposé » excluant, en conséquence, une reconnaissance internationale formelle et explicite d’Israël comme état du peuple juif démontrent que cette question est toujours vivace à leurs yeux.

Une actualité qui continuera à disqualifier ce continent, mais pas seulement, aux yeux du peuple israélien pour toute contribution au règlement du conflit.

20 commentaires:

  1. Le commentaire de Juppé sur l'Etat juif est particulièrement stupide (quand je pense que c'était "le meilleur d'entre nous"). Il est curieux que personne n'ait essayé de transposer cette phrase à la nation française. "La France ne peut pas être l'Etat des Français car il faut tenir compte des Alsaciens, Bretons et autres Basques (sans parler des communautés d'origine étrangère?)"

    GB

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  2. Gilles-Michel DEHARBE20 juillet 2011 à 23:19

    Ce que les antisionistes ont à cœur de nier, c’est le fait national juif dont il veulent fournir une vision macabre, funeste, scandaleuse. L’anti-sionisme cherche à déshumaniser de la sorte une fraction de l’humanité et relève du même coup du négationnisme.

    L’antisionisme, tout en prétendant critiquer le sionisme au nom du droit naturel des peuples arabes, omet que ces peuples, notamment celui de Palestine, ont accédé à la souveraineté par le biais de politiques coloniales, comme en témoignent la formation de l’Arabie saoudite et des États de la péninsule Arabique, de la Syrie, de l’Irak et de la (Trans)jordanie. Surtout : c’est faire fi de l’histoire politique, économique et sociale de l’Empire ottoman dont la Palestine n’était même pas une subdivision autonome. Le projet d’une "colonisation de la Palestine" s’effectue à proportion de la marge de manœuvre ouverte, précisément, par les autorités ottomanes. Il est avéré que la politique d’"achat des terres", réalisée par le sionisme utopiste dès les années 1850 et systématisée par le sionisme politique à partir du congrès de Bâle en 1897, n’aurait tout simplement pas été possible sans les dispositions juridico-politiques décisives pour l’avenir adoptées par les Turcs : le décret en date du 3 mars 1857, légalisant et promouvant l’immigration à l’intérieur de l’Empire et la loi de réforme foncière qui obligeait les propriétaires, en échange d’une reconnaissance de leurs droits individuels, à faire enregistrer leurs titres, et puis les soumettait à l’impôt comme à la conscription. La vente de terres "aux colons juifs" fut bien souvent le fait de grands propriétaires arabes. Sans compter que les petits propriétaires palestiniens recouraient à la procuration des premiers pour échapper à l’impôt et à la conscription. La fameuse
    "spoliation" des terres arabes, régulièrement dénoncée par l’antisionisme, n’a pas été le fait du mouvement sioniste, mais celui des dignitaires de l’Empire qui ne les restituèrent pas à leurs propriétaires.

    L’antisionisme, c’est l’accord d’aujourd’hui entre dominants et dominés d’hier. Évidemment sur le compte d’un tiers exclu. Les héritiers historiques du colonialisme s’alliant aux victimes de celui-ci. Comme l’Europe n’a jamais voulu penser frontalement son passé colonial, le génie de l’antisionisme, ce sera de déplacer le problème en direction du Proche-Orient et vers le conflit israélo-palestinien où les Européens ne se sentent pas partie prenante. Ce qui va permettre à l’intelligentsia européenne, précisément, d’apprécier avec force et passion une histoire dont elle juge qu’elle ne la concerne pas. On parle de soi tout en faisant porter la critique sur l’autre, c’est-à-dire sur Israël.

    Avant de qualifier ou délégitimiser un État, il faudrait savoir ce que cette notion recouvre ...

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  3. Gilles-Michel DEHARBE20 juillet 2011 à 23:30

    Ce qui interpelle et alimente les critiques, c'est qu'Israël n’est pas une théocratie, il n’est pas non plus une démocratie laïque, puisque le judaïsme tient une place publique qui lui est officiellement reconnue.

    * Les États théocratiques : certains gouvernements fondent tout ou partie de leur légitimité sur une religion ... : en Arabie saoudite comme en Iran, au Pakistan comme au Soudan, la Charia , la loi islamique, tient lieu de constitution ...

    * Une religion d’État : ... la religion est l’armature de la communauté nationale : ... En Thaïlande, le roi, bouddhiste, est, selon les textes, le protecteur de toutes les religions sur le sol Thaï ... dans les faits, les minorités chrétienne ou musulmane du pays subissent des exactions parce qu’elles revendiquent une reconnaissance et une autonomie ... les Etats nordiques ont toujours la religion luthérienne comme religion d’Etat. En Argentine en revanche, l’obligation pour le président d’être catholique est supprimée en 1994 ...

    * La religion du chef d’État : Sans avoir de religion officielle, un Etat peut exiger de son chef qu’il appartienne à une religion donnée. En Syrie, le président Hafez el-Assad, appartenant à la minorité alaouite issue d’une dissidence chiite, a dû proclamer publiquement, en 1973, son adhésion à la branche sunnite de l’Islam, majoritaire dans le pays. En Grande-Bretagne où le souverain est également chef de l’Eglise anglicane, l’Angleterre et l’Ecosse ont établi des religions d’Etat ...

    * Une référence au divin : il peut y avoir "apparemment une séparation entre l’institution étatique et l’institution ecclésiale ... Dans le même temps, les dirigeants laïques des ces pays peuvent aussi faire référence au divin dans le cadre d’actes essentiels pour la vie d’une nation. L’exemple le pus frappant en sont les Etats-Unis où le président prête serment sur la Bible lors de son investiture et où les tribunaux rendent la justice en se référant au divin. Entrent également dans cette catégorie les Etats, dits
    "laïques" mais marqués par une longue tradition de croyance, dont les décisions gouvernementales, législatives ou judiciaires se réfèrent à un système déterminé de principes et de valeurs issu d’une religion spécifique. En Italie, dans les tribunaux, le crucifix est présent dans chaque cour de justice.

    * Peut-on parler de laïcité à la française, référence en elle-même de la dimension catholique européenne, lorsque les fêtes religieuses, sont conservées et systématiquement "converties" en jours fériés ?

    Certes, il existe bel et bien séparation entre l'Eglise et l'Etat, mais malgré l'aspect multiconfessionnel, il subsiste une imprégnation sociétale résiduelle de la religion d'Etat, d'autrefois.

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  4. Parce que la France est un état laïque qui mélange toutes ses composantes ethniques et religieuses. Nous nous voulons un état juif pour les juifs et que les juifs. Nous ne nous laisserons pas souiller par ces terroristes arabes et les collabos chrétiens qui ne veulent que notre disparition et veulent nous voler ce que D.ieu nous a donné. Mes ancêtre étaient là avant ces chiens.

    Igor Stroganovitch

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  5. Oui, il est stupide. Le sinistre des affaires zétrangères a l'ineptie facile... Mais quelqu'un a bel et bien essayé la transposition à la nation française, c'est JPG du site Drzz, on le comprend d'ailleurs, c'était tentant:
    http://www.drzz.info/article-alain-juppe-va-proposer-d-abandonner-l-expression-etat-fran-ais-par-jean-patrick-grumberg-79792165.html

    Shalom vé laïla tov lé coulam, que vous habitiez ici en Israël ou en République Islamique de France !

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  6. Shalom, le fait de mettre sur le tapis "la question juive" me rappelle les heures les plus sombres de l'Europe et du monde quand celui ci fut plongé dans les horreurs de la guerre. Ils n'ont pas beaucoup changé les "cœurs desséchés" de ceux qui sont incapables d'aimer et de tolérer. Cordialement.

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  7. Gilles-Michel DEHARBE21 juillet 2011 à 19:02

    Dans l'absolu, il n'y a pas de question "juive". En revanche, il y a la question de cet "Autre", qui n'a jamais réussi à se situer par rapport au Juif. S'il perdure une atmosphère des années sombres, c'est à cet Autre qu'il faut l'imputer, et à Juppé dans le cas présent ! !!

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  8. Accepter un état palestinien serait pire que la shoa.

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  9. CampsLaure, te rends tu compte de l'horreur que tu viens d'écrire? C'est du négationnisme, c'est condamn par la loi. Créer un état n'a rien à voir avec la destruction programmée d'un peuple.
    Avec tes amalgames douteux et nauséeux tu banalises la Shoah. Tes propos sont inaudibles et inacceptables.

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  10. Anonyme,

    Créer un état ''palestinien'' dans les conditions actuelles revient tout à fait compromettre la sécurité d'Israël.

    Ne pas comprendre ceci est ne rien comprendre au conflit.

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  11. Et compromettre la sécurité d'Israël est comparable à l'extermination industrialisée de 6 millions de personnes???

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  12. Oui si l'on laisse l'Iran et ses affidés s'installer en Judée et Samarie et Gaza.

    Ceux-ci ne se gêneront point pour mettre en place une nouvelle solution finale.

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  13. Je connaissais ceux qui nient la Shoah. Je connaissais ceux qui la minimisent avec des comparaisons idiotes. Maintenant je connais ceux qui la minimisent par suppositions, hypothèses et propagande anti-arabe.

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  14. Banalisation de la Shoah pour faire passer une propagande anti-arabe... Finalement toutes les extrêmes droites finissent par se rejoindre. Le révisionnisme et le négationnisme semblaient loin de l'extrême droite israëlienne. Finalement, non. Détestable.

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  15. Anonyme,

    Vos comparaisons et insinuations nauséeuses n'engagent que vous. Elles démontrent uniquement ce que vaut votre analyse.
    Pas grand chose.

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  16. Gilles-Michel DEHARBE26 juillet 2011 à 23:27

    @ Anonyme

    [Je connaissais ceux qui nient la Shoah.]

    Alors vous connaissez certainement le parcours de Mahmoud Abbas.

    Vous connaissez certainement les tragiques évènements de Maalot.

    Victor est bien aimable de vous répondre ainsi, en évoquant l'Iran.
    Pour ma part, je trouve que l'AP a déjà bien oeuvré, à elle seule !

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  17. L'AP, l'Iran a commencé à commettre des crimes équivalent à la Shoah??

    Y'a-t-il des juifs bloqués entre la frontière de l'Iran et un autre pays? Y'a-t-il eu des pogroms du genre du Novemberpogrom? L'Iran a-t-il déclaré, comme les nazis, sa volonté d'éradiquer le peuple juif? Pas Israël, mais les juifs? Les juifs iraniens sont-ils déportés dans des camps, ne serait-ce que de "réfugiés".

    Non. Vous êtes un négationniste. C'est tout.

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  18. Gilles-Michel DEHARBE27 juillet 2011 à 23:53

    * Un néo-nazi anglais invité régulier des Télevisions du régime de Khameneï


    http://lessakele.over-blog.fr/article-un-neo-nazi-anglais-invite-regulier-des-televisions-du-regime-iranien-80321600.html

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  19. Anonyme allias réponse,

    L'Iran ne veut juste qu'éradiquer l'état d'Israël. Vous êtes tellement pétri de votre idéologie que vous trouvez à cette théocratie des circonstances atténuantes à ses intentions belliqueuses.

    Détruire l'état d'Israël est pour vous chose cohérente.

    Vous confirmez ainsi, hors votre antisémitisme, que vos ''analyses'' ne valent vraiment rien.

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  20. ce que dit mr perez est juste les europeens ont beaucoup d interets et peu d amis ds enormement de pays tous leurs raisonnements politique sont bases sur la sauvegarde de leurs interets et non sur le bien des peuples en particulier la france

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