jeudi 6 janvier 2011

Les basses manœuvres de la gauche juive et israélienne

Il fut un temps où la gauche israélienne représentait avec honneur le Sionisme et défendait l’état d’Israël avec panache et brio dans les instances internationales mais aussi sur le terrain militaire. Le parti travailliste n’hésitait pas alors à déjouer les plans de l’ennemi soit par la ruse soit par la force lorsque cela était nécessaire. Cette gauche avait comme premier objectif de garantir la sécurité et les valeurs de l’état juif -sans compromettre le moins du monde sa pérennité-, mais aussi celui de dénoncer haut et fort le dessein destructeur commun aux ‘’Palestiniens’’, à la Ligue Arabe et au monde musulman.

De nos jours, la gauche d’hier n’est plus. Celle s’affirmant l’être aujourd’hui ressemble plus à une confrérie d’adeptes de la nouvelle religion des « droits de l’homme » oublieuse que l’état juif est d’abord et doit rester un refuge pour son peuple. Une croyance qui assure effrontément être en mesure d’apporter une paix juste et durable pour la région.

Ainsi, la gauche juive autant qu’israélienne n’hésite pas à utiliser et inciter à la peur afin de reprendre au plus tôt le pouvoir devant lui permettre de réaliser la paix qu’elle avait promis et promet encore, mais n’a pas su faire lors de ses précédents mandats.

A ses yeux, le gouvernement actuel composé de plusieurs partis est évidemment «d’extrême droite ». Le Likoud, principal composant de la majorité, est tout simplement disqualifié à longueur de colonnes et de chroniques. D’où la délégitimation de ce gouvernement et sa dénonciation à tous propos par d’illustres ‘’prêtres’’ de cette nouvelle foi tel Eli Barnavi. De JCall, JStreet et autre La Paix maintenant au parti Kadima, le gouvernement actuel doit « rendre les clefs » du pouvoir comme il lui a été conseillé il y a peu par Shaul Mofaz. Pas moins !

Une autre peur souvent agitée est celle de la démographie. Ainsi, l’on vient ‘’d’apprendre’’ encore une fois que d’ici 2014 (?) les musulmans seront majoritaires en nombre entre le Jourdain et la mer. Outre que cela n’est encore une fois pas démontré, on voit mal quand bien même comment la majorité politique peut passer de main et permettre à Mahmoud Abbas, ou tout autre dirigeant ‘’palestinien’’ non israélien, d’obtenir la Présidence du Conseil et mettre en péril le droit à l’auto-détermination du peuple juif sur sa terre !

Souvent, il est fait mention que tarder à conclure un accord nuit à Israël car la « fenêtre d’opportunité » pour un traité de paix se rétrécie au fil du temps voire se ferme. Les deux peuples étant géographiquement séparés et l’idée d’un état de ‘’Palestine’’ judenrein étant inconcevable pour les véritables droits de l’hommistes, on peut douter qu’il soit alors difficile de tracer une frontière tout comme on ne peut comprendre cet appel à sacrifier les intérêts de l’état juif et s’empresser à accepter toute proposition qui se présentera !

Autre ‘’menace’’ qui plane sur la tête d’Israël. Celle d’une reconnaissance internationale d’un état de ‘’Palestine’’ dans les « frontières de 1967 ». Ce qui placerait certes Israël dans une situation peu enviable mais ne ferait pas avancer d’un pouce la quête d’une solution au problème de Jérusalem, des « colons » ou encore celui des « réfugiés ». Bien au contraire, cette reconnaissance mettra mal à l’aise la communauté mondiale lorsque les ‘’Palestiniens’’ exigeront une action d’envergure pour obtenir l’exercice de leurs ‘’droits’’ si facilement obtenus.

Un autre ‘’danger’’ est souvent soulevé. Celui de se fâcher avec le principal allié de l’état hébreu en refusant de céder à ses injonctions. A savoir les Etats Unis d’Amérique, principal allié au sein de l’Onu et pourvoyeur d’un armement vital à la supériorité israélienne sur ses ennemis. Une administration us cependant entre les mains du peuple américain, véritable grand frère du peuple juif et partageant, au-delà des accords de sécurités et économiques, des valeurs universelles.

Comme on peut le voir, cette gauche n’hésite pas à jouer de ces peurs mais aussi d’autres pour contraindre l’électeur israélien à retourner rapidement dans son giron. Une ligne politique ne représentant plus que l’ombre d’elle-même au sein de l’électorat israélien mais aussi du peuple juif. C’est ainsi que la communauté juive française, par exemple, à soutenu largement la pétition Raison garder plutôt que celle supportée par des célébrités juives mais aussi par des médias en quête d’une guerre des Juifs.

De même, en Israël, le parti Travailliste s’effondre électoralement, et le parti Kadima s’imagine au pouvoir dirigeant une coalition de partis qu’il dénonce actuellement comme « extrémistes de droite » et ‘’incompétents’’ à gouverner, faute d’alliés naturels de son camp.

Suite à ce tableau, on peut prédire que la coalition actuelle est en place pour quelques temps encore. Pour le moins, le temps que la gauche retrouve ses esprits et le sens de l’intérêt commun.

5 commentaires:

  1. Très juste et très inspiré, bravo Victor ! On pourrait peut-être simplement développer un peu plus les motivations réelles de cette gauche.

    Finalement, quelle différence y a-t-il entre Kadima et l'ex Parti travailliste ? Kadima c'est la même chose... le sionisme en moins ?

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  2. Bonjour Victor,

    Illustration de cette gauche dont vous parlez (personnellement je ne suis ni de gauche ni de droite, je ne partage tout simplement les analyses, leur vision, et beaucoup d'actions de la proclamée gauche israelienne.Cette manière de cataloguer les personnes de droite ou d'extrême droite voire plus...est malhonnête et insupportable).
    Hier sur radio Chalom C'était pathétique et très franchement minable, on a entendu Daniel BENSIMON député travailliste et ancien journaliste de HAARETZ et souvent reférense de cette radio (monologue de facilment 15 minutes de propagande), nous raconter son altercation violente avec un autre parlementaire en l'insultant lui, le likoud et en nous prédisant toutes les catastrophes , il n'avait pas de mots assez durs contre ce gouvernement qui a voté pour une commission d'enquête sur les associations comme Betselem qui seraient financés par des puissances étrangéres souvent très hostiles voire en guerre contre Israel.
    Il a brandi cette arme fallacieuse de "la démocratie en danger et du risque de fascisme" tout ça parceque les Israeliens commencent à se réveiller des mensonges et pièges qui leur sont tendus par les ennemis d'israel avec le laisser faire sinon la complicité de cette gauche. Ils ne leur font plus confiance.
    Un auditeur a s'est étonné que l'on entende que le son de cloche de D.Bensimon et une autre que l'on puisse traiter de Nazi un autre député.

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  3. Anonyme,

    Daniel Bensimon fut l'un des idiots utiles rendus il y a peu à Rammallah en compagnie de Mitzna.

    http://victor-perez.blogspot.com/2010/12/les-idiots-utiles-israeliens-sont-de.html

    Cette gauche est appelée tôt ou tard à disparaître.

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  4. Il faudrait déjà pouvoir cerner "cette gauche" devenue ennemie de l'Etat. Qu'est-ce être de Gauche, déjà.
    Si cela concerne des gens qui critiquent la droite, voire l'extrême-droite, un grand pourcentage, j'espère, qu'ils seront nombreux.
    Je suis en train de faire tout un binz sur les dernières dictatures en Europe. Et je ne parlerai pas de celle d'Amérique du sud. La Gauche y était déjà maudite et a payé un lourd tribu à cette chasse aux sorcières.
    Se rend-on compte ce qu'est une dictature de droite?! Avons-nous si vite oublier ces moments pour que tout le monde s'y plonge sans se rappeler ce qui peut en découdre.
    Une droite libérale et démocratique se doit d'accepter des critiques des gens du centre et de gauche, même si il est déplaisant d'entendre certaines choses.
    Je crois qu'il faut nous montrer prudent et savoir discuter ensemble pour résoudre les problèmes du mieux possible.
    Je profite de cette petite réponse pour donner l'information d'un livre qui vient de paraître aux USA et dont le nom traduit est: Pourquoi les ouvriers votent-ils à droite.
    Il faudra attendre la parution en français, mais cela risque bien d'être un livre assez passionnant.

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  5. Geneghis,

    Ne pas oublier ce que fut la gauche totalitaire.

    Quant à la gauche démocratique et libérale elle doit accepter le verdict des urnes et ne pas juger illégitime un gouvernement de couleur différente.

    Ce qu'elle a du mal à faire aussi bien en Israël qu'ailleurs et notamment en France.

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