dimanche 15 mai 2005

Le mal occidental de ce siècle

Est il loisible de diagnostiquer, de manière fiable, la ‘’maladie’’ qui couve au sein de ce monde occidental, de civilisation judéo-chrétienne ? Rien ne le prétend. Mais il est évident, si ce constat n’était tôt ou tard dressé par les hommes politiques et/ou leurs gouvernements respectifs, que les défenseurs des valeurs qui composent cette partie du monde n’en feront, pour le moins, pas l’économie. En auraient ils, par ailleurs, cette liberté, ce bilan s’imposera -de toutes les façons- de lui-même, mais de manière tardive et, probablement, violente.

Bilan que les plus clairvoyants d’entre eux ont pu voir se lester lors du sommet latino-arabe qui s’est ouvert le 10 mai dans la capitale du Brésil, Brasilia. Sommet entre les délégations des 22 pays membres de la ligue arabe et les 12 pays d’Amérique du sud, qui aurait dû avoir comme seule finalité, dans un monde où la défense des Droits de l’Homme primerait, la signature d’accords de coopérations pour les technologies, les transports ou encore les investissements. Mais c’est méconnaître le monde arabo-musulman, que d’imaginer -un court instant- que son commerce ne sera pas conditionné par l’exigence de certaines clauses, telles le soutien systématique à la « cause palestinienne » ou contre les sanctions US imposées à la Syrie.

C’est méconnaître encore plus « la raison des états » d’Amérique du sud, que de croire -un seul instant- qu’une hésitation les aurait freiné, ou contraint à exiger publiquement, ne serait ce que pour la sauvegarde des apparences, le droit à l’indépendance totale du Liban et à des « frontières sûres et reconnues » pour Israël.

Cet état de fait rappelle étrangement les accords de l’Europe et du monde arabo-musulman, dit « Eurabia », et l’esprit munichois qui en découle depuis leurs tristes signatures. A étudier leurs conséquences sur les ‘’intellectuels’’ du monde occidental, et notamment français, la ‘’maladie’’ est grave. C’est ainsi, qu’un autre fait peut confirmer sérieusement les inquiétudes des démocrates quant à la ‘’pensée’’ qui règne dans leurs états respectifs.

Une rumeur, publiée par l'hebdomadaire américain Newsweek, a allégué que des soldats US ont, dans la base de Guantanamo, placé des exemplaires du Coran sur les toilettes, voire jeté dans la cuvette avant de tirer la chasse. Actes non fondés sur une enquête administrative, mais qui ont, néanmoins, soulevé des manifestations de musulmans en Afghanistan, Pakistan ou encore à Gaza. Manifestations anti-américaines qui, pour certaines, ont tourné à l’épreuve de force avec les polices locales.

La condamnation ferme et unanime de cet outrage de la part de nos ‘’intellectuels’’ et ‘’experts’’ français aurait été considéré avec sérieux si une précaution d’usage, quant à la véracité de ce fait, aurait été prise. Cette réprobation aurait été d’autant plus conséquente, si ces mêmes ‘’experts’’ du monde arabo-musulman nous auraient expliqué, également, la menace que représente, pour le monde occidental, cette facilité qu’ont les nazislamistes à enflammer l’esprit des populations de ces pays endoctrinées à la haine de nos valeurs sur, ce qui est à l’heure actuelle, de simples racontars.

Mais ni précautions ou analyses de ce genre ne furent accolées à leurs commentaires ‘’justifiant’’ la colère exprimée. On est donc saisi d’effroi face à ce qui devient la normalité.

A savoir : la culpabilité automatique du monde occidental, quelles que soient les accusations.

On ne s’étonnera donc point de voir étalée sans vergogne dans les médias européens, l’expression permanente des ‘’analyses’’ de ces ‘’experts’’, quand ce n’est pas des interviews d’auteur de livres que nul, selon le politiquement correct, n’est censé méjuger.

C’est ainsi que le n° 2114 du Nouvel Observateur a demandé l’avis de Pascal Boniface sur « La guerre au terrorisme, défi mondial ou supercherie ? ». Et évidemment, le Directeur de l’Institut de Relations internationales et stratégiques, que l’on ne présente plus, en a profité pour établir de fumeuses comparaisons, qu’un expert rigoureux du conflit proche-oriental n’aurait osé.

« On ne peut que se féliciter de voir que la résolution 1559 qui ordonnait l’évacuation du Liban par les troupes syriennes ait été appliquée rapidement. Mais pourquoi attendre aussi longtemps pour appliquer la résolution 242 de 1967, qui exige le retrait de l’armée israélienne des territoires occupés ? ».

Parallèle qui confirme que la maladie du siècle est bien installée au sein du monde occidental, et particulièrement en France, l’un des pays les plus influents. D’où le faible espoir d’une guérison rapide et d’un évitement d’un choc de civilisation.

Car tant que les nazislamistes auront la certitude d’une complaisance occidentale, voire d’une collaboration indirecte à leur vision, rien ne garantira la Paix entre ces deux mondes.

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