Si Le Figaro ( comme certains de ses confrères nationaux ) n’existait pas, il nous faudrait presque l’inventer. Ne serait-ce que pour tenter de comprendre comment chemine le cerveau d’un pigiste, anonyme de surcroît, tenu d'éclairer ses lecteurs sur les tenants et aboutissants du conflit proche-oriental selon les directives politiquement correctes de la rédaction parisienne.
En effet ! On ne peut qu’être sidéré, voire écœuré, par la présentation tronquée et l’omission de certains faits, qu’elles soient volontaires ou non.
Ainsi, ce journal, nous ‘’informe’’ -dans sa rubrique internationale- des « Inquiétudes pour l’esplanade des Mosquées », exprimées par les autorités israéliennes, dues aux craintes d’effondrement du « lieu saint le plus sensible de Jérusalem » sous le poids des fidèles musulmans attendus, vers la mi-octobre, pour le ramadan sur « l’esplanade des Mosquées ».
Craintes justifiées dans le corps de l’article par de la « négligence et un récent tremblement de terre », causes directes -selon ce ‘’journaleux’’ - de l’affaiblissement des fondations de l’édifice.
Si le lecteur, peu au fait de la réalité du terrain, ne peut raisonnablement accuser le seul D… des Juifs d’être responsable du « tremblement de terre » ressenti dans la région, il ne peut faire autrement -faute d’indications contraires- qu’imputer totalement cette « négligence » aux autorités israéliennes, qui administrent la vie de cette cité depuis 1967.
Autorités commandées -comme le sait tout ‘’scribouillard’’ au Figaro- par Ariel Sharon, nom transformé par le politiquement correct en synonyme de la perversion au service du ‘’colonialisme juif’’.
C’est ainsi que cet article de 128 mots seulement, choisit de mentionner prioritairement d’une part le souhait d’Israël d’y « réduire le nombre de visiteurs » mais aussi d’autre part la dénonciation des autorités religieuses musulmanes ( le Wakf ) d’« une nouvelle tentative israélienne pour s'en emparer ». La première décision résultant, évidemment cela va de soi, de l’objectif à atteindre.
Ce qui est totalement dissimulé, en revanche, à la connaissance des lecteurs ( faute de place probablement !!! ) n’est ni plus ni moins la construction non autorisée par l’administration israélienne il y a près de dix ans -en lieu et place des Ecuries de Salomon- d’une mosquée souterraine supplémentaire.
Ce qui est tu également, est le refus du Wakf d’autoriser les ingénieurs israéliens de vérifier de près l’état des lieux, mais aussi l’analyse réalisée par des ingénieurs égyptiens affirmant tout simplement leur assurance que « la mosquée va très prochainement s’écrouler sur les fidèles qui s’y amasseront ».
Tous détails, on en conviendra, d’importances, mais qui n’empêcheront pas les lecteurs de ce quotidien de tenir Israël fautif « d’une éventuelle ‘’catastrophe’’ » et de ses conséquences.
Responsable et coupable de n’avoir pas su préserver ce lieu historique plus de trois fois millénaire et que le pigiste du Figaro baptise, dans l’article incriminé, tout simplement du nom de « Haram al-Charif ( le noble sanctuaire, troisième lieu saint de l'Islam) appelé Mont du Temple par les Juifs, dont c'est le premier lieu de prière ».
Sans commentaires.
Sauf, peut être, pour préciser aux ignares (et plus ) du Figaro et d’ailleurs, que le ‘’troisième lieu saint de l’islam’’ n’est pas mentionné dans le Coran, alors que le « Mont du temple » est cité des centaines de fois dans les livres saints du Judaïsme.
Il devient urgent qu’Ivan Rioufoul, éditorialiste de qualité en ce journal, dédie son bloc-notes à ses tristes confrères.
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