jeudi 9 septembre 2004

La troisième guerre mondiale

Le drame de la prise d’otages à Beslan en Ossétie du Nord a vu les ‘’bonnes consciences’’ européennes, et notamment françaises, mélanger -encore et toujours- les genres et adjoindre, ainsi, la honte à la douleur.

L’hystérie anti-russe, qui a suivi cette tragédie, a confirmer tout le mal qui atteint ces ‘’intellectuels’’ qui pervertissent la raison au profit de leur cause idéologique. Tel Michel Tubiana, président de la LDH, liant la responsabilité de ce carnage au conflit en Tchétchènie et qualifiant, de ce fait, Vladimir Poutine de « criminel de guerre ».

Ainsi, par cette inversion des valeurs fondamentales de nos sociétés, les islamistes preneurs d’otages ont eu cette immense satisfaction de se voir dépeindre comme des « résistants » à l’armée d’occupation russe, malgré leur triste fait d’arme dans cette école. On ne peut, en conséquence, qu’être consterné lorsque l’on découvre le témoignage du docteur Leonid Rochal, négociateur dans cette crise.

« Je leur ai dit (…) que j'étais prêt à venir tout de suite dans l'école voir s'il y avait des blessés, des malades, apporter des médicaments. Ils ont dit non à tout. Ils ont précisé : ‘’Si vous vous approchez à moins de 30 m, on tirera’’ ». « (…) les terroristes ne m'ont jamais laissé entrer dans l'école. Quand je leur ai demandé pourquoi ils ne voulaient pas que j'apporte de la nourriture aux otages, ils m'ont répondu que tous avaient décrété une grève de la faim ». (…) « ‘’Si vous ne respectez pas ce qu'on vous demande, on tuera des otages’’. C'est d'ailleurs ce qu'ils ont fait en assassinant 21 hommes, qu'ils ont jetés par la fenêtre. Honnêtement, ce ne sont pas des êtres humains mais des sauvages ». (…) « Une fois, ils m'ont passé la directrice de l'école au téléphone. Elle m'a dit : ‘’Aidez-nous, arrêtez de dire à la télévision qu'il y a 300 otages. Nous sommes beaucoup plus. Sinon, ils vont continuer à nous abattre ’’. Les otages étaient très mal, sans eau, sans nourriture, sans médicaments. Les terroristes se sont montrés très durs, grossiers, méprisants avec les otages, humiliants avec les femmes ».

Après cette description qui inspire dégoût et colère à tout être respectueux des Droits de l’Homme, le pédiatre négociateur en vient à l'aberrant, à l’inimaginable, à ce qui sépare l’être humain de l’animal ou l’être civilisé du barbare. Chaque mot suivant, décrivant le carnage, sont à soupeser afin de concevoir l’extrême bestialité de ces fauves.

« Quand il y a eu les premières explosions, les enfants ont essayé de fuir l'école. Les preneurs d'otages ont commencé à tirer sur eux. A l'hôpital, un petit garçon m'a raconté qu'une fillette a tenté de courir comme lui. Elle a été abattue et son corps est resté accroché au rebord de la fenêtre ».

Il est aisé, ainsi, de concevoir les souffrances de ces enfants, comme il est possible d’imaginer celles d’autres victimes de par le monde, provoquées par cet lecture immonde de l’islam qui -pour cause de prosélytisme- condamne les infidèles, au mieux, à mourir ou, au pire, à expier le restant de leur vie ‘’leurs fautes’’ par la souffrance physique et/ou la perte d’un parent proche. Douleurs agrémentées, de surcroît, par les condamnations en provenance de ce ‘’monde intellectuel’’, adepte d’une perversion de toutes les raisons, devenant -par ce fait- complice de ces nazislamistes et servant leur cause qu’il croit commune à la sienne.

Il est donc judicieux de s’interroger, comme Léonid Rochal, sur cette inversion des valeurs et de s’inquiéter de nos lendemains. « Que faire ? Cette question est posée au monde civilisé dans son ensemble. Au sein du commando de Beslan, plusieurs noms étaient à consonance arabe, ce qui semble confirmer le lien avec le terrorisme international. Nous sommes en présence d'une troisième guerre mondiale non déclarée. L'humanité doit la gagner ».

Les USA ainsi qu’Israël ont relevé ce défi. La Russie les a rejoint. Quant aux autres parties de ce monde civilisé, il leur faudra auparavant guérir le mal qui les affaiblit de jour en jour en jetant, sans appel et définitivement, aux oubliettes cette doctrine victimaire ainsi que ses maîtres.

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