« Premièrement, il y a un règne de terreur dans cette région. Deuxièmement, une politique de la terre brûlée. Troisièmement, il y a des crimes de guerre répétés et des crimes contre l'humanité. Et quatrièmement, tout cela se déroule devant nos yeux. ».
Par ces terribles accusations, on serait tenté de croire -par habitude et lassitude- à une énième dénonciation d’exactions israéliennes envers un ‘’peuple palestinien martyr’’ spolié de sa terre. Car, à consulter journellement les différents médias nationaux -parlés, écrits ou visuels-, seul le conflit israélo-arabe nous rappelle de telles diatribes. Seules les condamnations politiques nationales (et internationales), exprimées aussi vertement, nous conduisent systématiquement vers le Premier ministre Ariel Sharon et les Forces israéliennes de défense .
Cependant, cet effroyable réquisitoire -formulé par le haut-commissaire aux droits de l’homme par intérim, Bertrand Ramcharan, devant le Conseil de sécurité onusien le 7 mai- concerne le conflit inter-ethnique du Soudan et dont -d'après Human Rights Watch- « la culpabilité du gouvernement soudanais dans les crimes contre l'humanité commis au Darfour ne fait aucun doute ».
Infamies se déroulant, selon ce haut-commissaire, « devant nos yeux » et pourtant si peu, voire pas du tout, relayées par nos médias ‘’préférés’’, ni par ailleurs condamnées par les autorités morales ou politiques qui comptent sur la planète. En effet ! On est abasourdi par ce silence qui recouvre ces réelles exactions qui durent depuis février 2003, créant -de fait- les conditions d’une nouvelle et prochaine catastrophe humanitaire pour des dizaines de milliers de personnes de ce pays.
Mutisme qui interdit à un pléthore d’images, de narrations, de commentaires et témoignages de ces crimes abominables de sensibiliser les populations de ces nations dites civilisées, par leurs médias interposés vraisemblablement indifférents aux souffrances de cette population.
Discrétion médiatique qui sabre, en conséquences, toute pression à des résolutions du Conseil de sécurité (voire de l’Assemblée générale onusienne) condamnant sans appel tous ces actes barbares, et/ou saisissant la Cour International de Justice, et/ou prévoyant des sanctions diplomatiques -et/ou économiques- ou une intervention militaire internationale. Pour l’instant, les crimes contre l’humanité commis au Soudan -et dénoncés par l’Onu- sont inscrits au chapitre « Questions diverses ». Ce qui consent encore ‘’un peu’’ de répit aux criminels de guerre et autorise le Soudan à faire partie intégrante de la Commission des Droits de l’Homme. (sic).
Il est vrai, que la durée d’antenne d’un journal, l’épaisseur d’un quotidien et d’un hebdomadaire, ou encore le temps de ‘’réflexions’’ des représentants des 15 pays au Conseil de sécurité sont nécessairement limités. A ne couvrir que les ‘’exactions’’ israéliennes, le temps et la place manquent donc pour désigner les autres bourreaux de la planète.
A dénoncer journellement la ‘’colonisation’’, les ‘’humiliations’’ aux barrages, les ‘’privations’’ à la libre circulation, le ‘’mur d’apartheid’’ et les terres ‘’volées, confisquées, spoliées’’ pour son édification, les ‘’déportations’’, le cycle de la violence dû aux représailles, la neutralisation des commanditaires de meurtres de Juifs parce que Juifs, l’élimination de bombes humaines encore sur pieds, la mise à l’écart politique du reclus milliardaire de Ramallah, les retraits unilatéraux, etc. Tout cela occupe.
Comme sont préoccupés les membres de l’Onu à concevoir le ‘’bien’’ de la population ‘’palestinienne’’ par la création permanente de résolutions, soit exigeant de la CPI un avis urgent sur la construction d’un mur israélien forcément illégal, soit affirmant ‘’l’occupation’’ israélienne et la souveraineté ‘’palestinienne’’ sur les terres disputées, ou encore imposant l’arrêt des ‘’assassinats’’ de vieux hommes invalides. (Liste non exhaustive et consultable librement sur le site Internet de l’Onu).
Toutes ces dénonciations et résolutions qui amènent petit à petit le quidam européen à affirmer que l’Etat d’Israël EST le principal danger pour la paix mondiale. Et que si, bon sang, il se décidait à mettre une parenthèse à son existence la vie serait, somme toute, plus paisible en ce bas monde.
Alors, le quidam -‘’justicier’’ par nature- ‘’combat ces iniquités’’ et brûle par ci une synagogue, malmène par là ‘’quelque peu’’ un Juif, profane un cimetière, endommage une école de confession israélite, professe menaces et injures à ses rencontres d’un jour ou à ses voisins soutiens inconditionnels d’Israël, etc.
C’est ainsi que se réinstalle l’antisémitisme dans des pays que l’on croyait soignés de ce virus. Toutes les cérémonies officielles au plus haut niveau ne pourront contenir indéfiniment ce mal injecté par des commentaires, interprétations ou analyses de médias -notamment publics- et/ou d’hommes politiques dramatisant, à souhait et en permanence, le conflit par une idéologie sectaire et anti-israélienne très prononcée.
A accroître au fil des jours l’israélophobie, notamment en France, par un bourrage de crâne constitué de propagandes mensongères ou d’exigences onusiennes à usage exclusivement israélien, le quidam ne fait que répondre à cette sollicitation. Seule une volonté de reprise en mains fermes de ces médias par un combat de la classe politique dans son ensemble pour le rétablissement de la démocratie israélienne dans son honneur fixera un terme définitif à cette dérive dangereuse.
Jacques Chirac et Jean Pierre Raffarin ont, de par leurs fonctions, la responsabilité du vivre ensemble français. Si le Premier ministre Français fait tout son possible, au vu de ses moyens, pour contenir la désespérance de la communauté juive mais aussi celle des Démocrates, il est certain que le Président Français (secondé en cela aussi par l’opposition de gauche), de par sa politique pro-arabe et systématiquement israélophobe, envenime la paix civile entre les différentes communautés.
S’il fut un temps, ou il pouvait -aux côtés d’autres- nier sans rougir l’antisémitisme renaissant, aujourd’hui il est urgent qu’il prenne conscience que la politique internationale française est un véritable appel aux antisémites et un futur désastre national. A se dissocier constamment des valeurs universelles au nom d’intérêts commerciaux et/ou électoraux, cela installe -de fait- la France dans un grave péril.
En conséquence, il ne faudra pas en vouloir aux Juifs Français de quitter, alors, le navire France en perdition pour l’îlot de sécurité israélien, voire américain.
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