mardi 13 janvier 2004

Le bilan du bilan de R.S.F.

Que c’est affreux la guerre. D’autant plus, quand elle est racontée avec moult détails et personnifiée. Le rapport annuel 2003 de l’ONG Reporters Sans Frontières « Israël et les territoires occupés » nous relate SA version sur la relation des journalistes avec Tsahal. Il est clair qu’elle n’a rien d’idyllique selon l’association. Bien au contraire.

Pour situer l’environnement, RSF trace dès le prélude de son rapport la chronologie des évènements depuis septembre 2000 : « …le soulèvement palestinien, la répression israélienne et les attentats kamikazes palestiniens ont fait plus de 2 850 victimes pour trois quarts palestiniennes.». Ne doutant pas un instant (ou presque) de la ‘’probité professionnelle’’ des journalistes, et notamment de ceux qui ont rédigé ce bilan, il est donc dérisoire de tenter la contradiction de la relation de cause à effet qu’induit la formulation citée : la « répression israélienne » A MOTIVE les « attentats kamikazes palestiniens » et non pas le contraire.

Si après ceci vous n’avez pas vouer encore Israël aux gémonies, c’est que vous n’avez rien compris à LEUR conflit.

‘’Leur’’ conflit qui impose FORCEMENT la responsabilité israélienne dans ‘’l’assassinat’’ de trois journalistes et les blessures de huit autres alors « qu’ils couvraient l'actualité dans les Territoires occupés ». Sans préjuger, il va de soi, des incarcérations ‘’ARBITRAIRES’’, des interpellations ‘’ABUSIVES’’, pressions et/ou entraves ‘’ILLEGALES’’ il va de soi.

Avant de détailler les malheurs des journalistes, notons encore la conscience de RSF lorsqu’il communique sur la démission du ‘’parti modéré’’ (le parti travailliste) du gouvernement en octobre 2002 et l’alliance qui s’ensuivit avec la droite ULTRA NATIONALISTE. Comme pour mieux exprimer, à posteriori, à qui ne le comprendrait pas encore, l’entière responsabilité de ce gouvernement (d’extrême droite ?) dans ce conflit et dans les malheurs de la presse, accrus -mais était il important de le spécifier ?- par l’intention gouvernemental de la bâillonner, voire de l’éduquer à l’école sharonienne.

On peut donc en déduire, toujours selon ces journaleux si scrupuleux, que le parti Shinouï -par sa présence au gouvernement depuis le départ des travaillistes- est devenu un parti ultra nationaliste et la presse israélienne aux ordres de Sharon.

Avec une analyse pareille, qui peut prétendre à l’avenir informer avec IM PAR TIA LI TE ?

Ainsi, les journalistes Internationaux, ‘’Palestiniens’’, voire Israéliens, ont ‘’payé’’, de différentes façons, leurs tributs à l’information. Dans l’année 2002, trois d’entre eux furent tués, et comme chacun le sait, ou se doit de le savoir, l’unique responsable de leur mort est formellement identifié par les ‘’témoignages’’ recueillis par RSF.

Raffaele Ciriello, photographe du quotidien italien Corriere della Sera, accompagnant « un groupe de Palestiniens armés » est tué à Ramallah « lorsqu'un blindé israélien, situé à cent cinquante mètres, a soudainement ouvert le feu à l'arme automatique ».

Tout est dit par l’adverbe soudainement. La SURPRISE a toujours réussi à Tsahal.

Imad Abu Zahra, 35ans et photographe free-lance, meurt suite à ses blessures selon une enquête menée sur le terrain et concluant- que « des blindés israéliens ouvrent le feu, sans avertissement, et sans qu'un quelconque danger le justifie. Selon plusieurs témoins, il n'y avait aucun affrontement à ce moment ». No COMMENT.

Issam Hamza Tillawi, 32 ans, journaliste et présentateur de la radio La Voix de la Palestine, est tué par balle lors d’un reportage dans une manifestation pro-Arafat. « D'après les témoins, des soldats israéliens ont alors tiré des gaz lacrymogènes. Le journaliste s'est mis à courir et a été touché par une balle provenant d'un sniper israélien posté en haut d'un immeuble ». Le directeur de l’hôpital de Ramallah « a confirmé que Issam Hamza Tillawi avait été atteint par une balle à l'arrière du crâne ».

Ce qui est la preuve irréfutable de la NATIONALITE du sniper.

Hormis ces trois ‘’assassinats ?’’, Tsahal en a blessé huit autres selon l’ONG.

Sagui Bashan, journaliste de la deuxième chaîne de télévision israélienne exige de la part des militaires surveillant le barrage de Netzarim qu’ils prouvent, par un ordre écrit d'un officier supérieur, leur affirmation que l’endroit est un ‘’territoire militaire fermé’’, ou qu’il le laisse passer. Tout journaliste qui ‘’se respecte’’ vous dira que les soldats sont aussi des ‘’MENTEURS’’ et que la règle est de désobéir aux consignes de sécurité. Pas d’écrit, donc pas d’ordre. Ce qui a autorisé le journaliste à braver l’interdiction et à être blessé à l’épaule par des éclats de balles, ISRAELIENNES il va de soi.

Le journaliste suivant préfère rester anonyme. Bien qu’il affirme son doute quant à sa blessure par balle ou par un éclat d’obus. Le doute quant au ‘’CRIMINEL’’ par contre est exclu.

Carlos Handal, de la télévision égyptienne Nile TV, est grièvement blessé à la gorge alors qu'il filme, depuis son mini-van (…). Plusieurs balles provenant d'un sniper israélien ont traversé le pare-brise du véhicule marqué "Presse" ». Nulle précision sur le sujet filmé. Se peut il être autre chose qu’un documentaire sur la vie des animaux de cette région ? Comme, par exemple, un affrontement armés avec des terrori…, pardon des ‘’activistes’’ palestiniens ?

Anthony Shahid, journaliste américain du quotidien Boston Globe et blessé à l’épaule, « déclare ne pas connaître la provenance du tir mais précise que l'endroit était alors entouré de chars et de soldats israéliens ». L’essentiel pour un journaliste digne de ce nom est la PRECISION.

Iyad Hamad, journaliste palestinien travaillant pour Associated Press Television Network, est blessé alors qu'il prend des photos, à quelques mètres des blindés, d'une manifestation de pacifistes à Beit Jala. Un soldat tire en direction du sol pour faire partir les journalistes. Iyad Hamad est touché à la jambe droite alors qu'il rebrousse chemin ». Ah ! ces journalistes qui troublent les manifestations de PACIFISTES.

Madjadi Banoura, de la chaîne de télévision Al-Jazira, est légèrement blessé par des éclats de verre alors qu'il filme depuis la terrasse d'un hôtel à Bethléem. Des snipers israéliens auraient vraisemblablement tiré sur cet hôtel, connu pour héberger de nombreux journalistes ». Il est plus que VRAISEMBLABLE que l’association RSF a diligenté une étude VRAISEMBLABLEMENT sérieuse sur les causes supposés de violences israéliennes à l’encontre de journalistes aux dessus de tout soupçon de partialité.

Jérôme Marcantetti, cameraman de la chaîne de télévision française LCI, est blessé par les tirs d'un soldat israélien alors qu'il fait demi-tour, comme un soldat vient de le lui ordonner. Un éclat de balle pénètre profondément dans la cuisse du journaliste ».

Amar Awad, cameraman travaillant pour Reuters, filme le check point de Qalandia, entre Ramallah et Jérusalem. Soudain, un soldat tire plusieurs balles en direction du sol, dont les éclats blessent le journaliste ».
Pour RSF, quant aux deux derniers journalistes blessés, nulles raisons n’ont justifié ces tirs. Sauf bien sûr la violence militaire du pays ‘’colonisateur’’ qui n’est pas dit mais déduit par le lecteur peu au fait de l’honneur de TSAHAL.

Je vous fait grâce d’une explication sur les incarcérations ‘’abusives’’ et autres entraves ‘’illégales’’ décelées sur le terrain par RSF en pleine période de ‘’Guerre d’Oslo’’.

Il est une constante dans l’idéologie des ONGs, et particulièrement celle en cause. Les ‘’Palestiniens’’ sont les VICTIMES et ne peuvent donc commettre d’actes répréhensibles.

Il est cependant une EVIDENCE dans cet inventaire à charge. Nulle preuve formelle n’a pu étayer ces différentes accusations à l’encontre de Tsahal.

Bref ! Un rapport qui transforme un inculpé en accusé sans passer par la case ‘’procès EQUITABLE’’.

Loin de conclure, à l’instar de RSF, que les ‘’Palestiniens’’ SONT les uniques coupables et les Israéliens des anges, il est certain que l’information aurait gagné à une objectivité et une impartialité de Reporters Sans Frontières.

Ce qui doit être la préoccupation première de tout journaliste digne de ce nom.

Mais chez RSF, y a t-il des Journalistes ?

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