vendredi 12 septembre 2003

Le destin d’Arafat

Les événements des derniers jours ont prouvé de nouveau que Yasser Arafat était un obstacle complet à tout processus de réconciliation entre Israël et les Palestiniens. Israël travaillera à enlever cet obstacle de la façon et au moment de son choix ».

Voici en quelques lignes le communiqué des onze ministres membres du cabinet de sécurité. Ainsi la décision est prise de régler le cas Arafat, qui comme chacun le sait est « l’autorité légitime, le représentant légitime de l'Autorité palestinienne, et je crois(…).que ce serait une grave erreur de chercher à l'éliminer du champ politique.» dixit Chirac, le président le plus mal élu d’une démocratie.

Hitler aussi, en 1933, était devenu « l’autorité légitime » de l’Allemagne, ce qui a contraint les Français (entre autres) à devenir, par la force des choses, des résistants. Le cas est similaire en ce qui concerne les Israéliens et prendre publiquement le parti d’Hitler.. pardon d’Arafat, démontre combien le commerce et le pétrole sont essentiels pour la France et son Jacquot.

Mais au delà de cet avis connu et négligeable, faut il éliminer Arafat du champ politique palestinien et, si oui, de quelle manière ?

Quatre solutions sont envisageables. Une élimination ciblée, qui entraînerait dans le mouvement le départ vers le paradis d’Allah des terroristes retranchés dans le bâtiment, un confinement resserré à la Moukataa, l’expulsion dans un pays frère tel que l’Egypte (comme le souhaite l’autorité- légitime-élu-démocratiquement-et-à-vie de ce pays Moubarak) ou son jugement et sa condamnation par un tribunal israélien rappelant en cela le procès d’Adolphe Eichmann en 1961.

Une élimination physique fera des vagues dans le monde arabe, le transformera en martyr de la ‘’cause’’ palestinienne, envenimera les relations entre les deux peuples, mais contraindra finalement tôt ou tard les autres dignitaires à une guerre civile pour le pouvoir et à des négociations sérieuses. Il est à noter que cette solution prendra quelques années, et que seule une barrière de sécurité hermétique mettra les Israéliens à l’abri de leurs folies meurtrières.

Le confinement d’Arafat dans la Moukataa, sans visite, sans téléphone aura l’avantage de le séparer définitivement et immédiatement de ceux qui souhaitent réellement la paix, quitte à leur donner un sérieux coup de main contre toutes les organisations terroristes que possède ce peuple. Ainsi la « carte routière » conservera de sérieuses chances quant à sa finalité, et n’installera guère plus Israël dans des difficultés diplomatiques.

L’expulsion dans un pays tiers, outre qu’elle risque l’élimination physique, en fera un héros de la ‘’cause’’ palestinienne, lui assurera des tribunes prestigieuses telles que l’ONU ou des réceptions dans les capitales célèbres telles que Paris ou Bruxelles.

Le jugement par un tribunal israélien est de loin la plus pédagogique par la démonstration pour l’histoire de la nocivité de ce triste personnage et de la collusion antisémite de certains pays. Par contre, outre les symboles de martyr et/ou de héros, il faudra craindre une mobilisation générale des arabes Israéliens et une fracture entre les deux ethnies.

Il existe toutefois une cinquième solution : l’espoir.

Soit le suicide pour causes de remords, soit la vengeance par exemple d'un Mahmud Abbas qui, pour avoir été contraint de démissioner de ses fonctions de Premier ministre, se ''sacrifie'' pour son peuple.

Si Allah veut bien lui montrer le chemin de la Moukataa.

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