jeudi 26 juin 2003

J’irai cracher sur Le Monde

Quel est donc le combat que mène le quotidien parisien Le Monde ? Ses lecteurs peuvent présupposer que la dénonciation quasi systématique des « colons israéliens » et de la « colonisation » de La Judée et Samarie ainsi que de Gaza est un engagement noble du journal. Que la condamnation méthodique et absolue des actions de Tsahal est une bataille digne de la résistance face aux nazis.

Que la caution du journal à toutes mises à l’index d’Israël est une lutte comparable à celle menée contre l’Afrique du Sud de l’époque et son régime d’Apartheid .

Ces lecteurs peuvent, par ignorance du sujet et/ou confiance dans les rédacteurs de ce torchon, croire à la vilenie de ce peuple Israélien qui se « joue »de la Choa pour mieux atteindre ses objectifs expan-Sionnistes. Pour les autres, les lecteurs curieux et intéressés par ce conflit, ambitionnant une paix pour la région et connaissant le poids des mots usités et le choc des caricatures de Plantu, il en va d’une toute autre appréciation.

Le couple d’envoyés très très spéciaux d’Edwy Plenel en ISRAEL, Stéphanie Le Bars et Gilles Paris, nous ont gratifié, dans les deux dernières éditions, pas moins de quatre articles sur le sujet. Deux reportages sur le « mur (dressé) sur la voie de la paix en Palestine »(1) et « l’aboutissement du projet de colonisation lancé en 1967 »(2), un sur le « dialogue entravé »(3) entre universitaires des deux camps, et le quatrième sur l’arrestation de « Quatre Arabes Israéliens (qui) ont été inculpés de ‘’terrorisme’’ »(4) avec guillemets SVP.

A lire ces papiers, aucuns doutes ne planent plus quant au réel sentiment anti-Israélien et sur les attentes dissimulées de la rédaction du Monde quant à la délégitimation de ce pays et son absorption par la Palestine en état bi-national en devenir.

Toutes les nations au monde ont des frontières, naturelles ou non, surveillées et gardées. Israël, droite et gauche confondues, ont convenu d’une séparation unilatérale des deux peuples, et d’une construction d’un mur au tracé approximatif, approchant la ligne verte de 1967, qui pourra -lors de négociations sérieuses de paix- être modifié le cas échéant.

Après avoir stigmatisés les « colons, la colonisation des terres palestiniennes, la souffrance infligée de ce fait et l’exigence d’un retour à la ligne de séparation de 1967 », ce mur, pour la ligne éditoriale du journal, est « un obstacle majeur à un règlement négocié du conflit[…] parce qu'il sanctuarise la ligne de démarcation de 1967». Ainsi, la « frontière de 1967 » ‘’sanctuarisée’’ par les résolutions onusiennes pour un règlement pacifique du conflit, ne serait pas le remède nécessaire pour l’objectif final de la feuille de route, à savoir « deux états distincts pour deux peuples différents ».

Suit, en conséquence, une litanie consacrant l’inefficacité du mur quant à la protection anti-terroriste, l’attestation des malheurs qui découlent de sa construction pour les Palestiniens, et la volonté politique cachée israélienne pour un « aboutissement du projet de colonisation lancé en 1967 ».

Pour témoignage de toutes ces affirmations, ce « dialogue entravé » d’universitaires des deux camps (sic) qui démontre, déjà, l’échec future de la feuille de route, octroyant la responsabilité pleine et entière à Ariel Sharon et Tsahal de la situation actuelle des Palestiniens.

Gilles Paris, de son côté, insinue que la justice israélienne est aux ordres du gouvernement quand il oppose une responsable de l’enquête, Miri Golan, qui « avait rapidement indiqué qu'il n'existait pas de preuves que le Mouvement islamique ait financé des opérations militaires ou terroristes » et le ministre de la sécurité publique, Tzachi Hanegbi, qui « n'avait pas moins estimé que le Hamas étant une organisation "terroriste", il n'y avait pas de "distinctions à faire entre acheter des explosifs et aider les familles" de kamikazes ou de prisonniers ».

Il faut donc en déduire, qu’un régime qui « ghettoïse » des individus, « entrave » les échanges intellectuels et « organise » de faux procès ne peut être estimable et par conséquent exister. Son ERADICATION -pour ceux qui savent lire entre les lignes- est donc espérée comme résolution finale de ce conflit par la rédaction du journal. La suppression de toutes frontières, et donc l’arrêt de la construction de ce mur, est une condition sine qua non pour cet objectif.

Comment décrire, jour après jour, ce déferlement d’accusations sur ce pays, son peuple, ses soutiens juifs et/ou non juifs, sans leur donner la moindre possibilité d’y répondre? Comment désigner cette exécution journalistique et journalière d’un état démocratique et régie par le droit que d’aucuns envient pour son pays ? A tant d’animosités et de partialités diffusées par ce quotidien, un seul qualificatif répond à cette posture hostile selon les dictionnaires français : ANTISEMITISME

Roger Cukierman avait donc raison d’affirmer l’accointance idéologique brun-vert-rouge. Le Troïskiste Plenel est à la mesure de son appartenance idéologique.

Parions que la prochaine bataille d’Edwy Plenel, et de ses clones, est la revendication du droit au retour des réfugiés Palestiniens en Israël.

Liens des articles pour ceux qui veulent s’écœurer :

(1) : http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3218--325067-,00.html

(2) : http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3218--325068-,00.html

(3) : http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3230--325250-,00.html

(4) : http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3218--325217-,00.html

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