mercredi 13 avril 2011

Qu’adviendra t-il suite à l’AG annuelle onusienne de 2011 ?

A entendre les observateurs et politiques israéliens de gauche, l’Assemblée générale prochaine de l’ONU sera un « désastre » pour l’état d’Israël. La reconnaissance de la ‘’Palestine’’ dans les « frontières de 1967 » sera, paraît-il un « tsunami politique » pour l’état juif qui sera, alors, considéré légalement comme ‘’occupant’’.

D’où la décision de Benjamin Netanyahou, selon le quotidien de gauche Haaretz, d’envisager des concessions pour tenter de contrer la résolution à venir. Des concessions qui seront, de toute façon, jugées insuffisantes par l’Autorité palestinienne.

Admettons, pour l’exercice, que ce nouvel état soit, finalement, reconnu par la communauté nationale. Pourrait-on alors concevoir que l’Onu, et à travers cette organisation les Occidentaux ‘’épris’’ de justice, de droits de l’homme et de valeurs universelles, exige un retrait israélien sans autres formalités et accepte, par exemple, l’idée d’un état judenrein ?

Est-il imaginable qu’il soit dit que la vieille ville, et donc le premier lieu saint du judaïsme, passe aux mains ‘’palestiniennes’’ et ne sois plus d’accès libre aux Juifs ?  Est-il concevable que la sécurité de l’état juif soit entre les mains du Hamas entre autres ? Est-il plausible de voir exiger, de surcroît, d’Israël un couloir unissant les deux rives de la ‘’Palestine’’ ?

Sauf à prendre parti ouvertement contre l’état juif, et donc faire acte d’antisémitisme, ces quelques questions non exhaustives démontrent que suite à cette décision onusienne, la seule démarche réaliste restera encore la négociation directe. Et au vu du gain majeur ‘’palestinien’’ obtenu par cette résolution, la communauté internationale sera donc contrainte de se pencher sérieusement sur les revendications israéliennes afin que la ‘’Palestine’’ ne soit plus un « territoire occupé ».

A commencer par les frontières définitives, qui devront être « sûres », et les grands blocs d’implantations. Les Israéliens seront alors en force pour exiger leurs pleines propriétés au grand dam des ‘’palestiniens’’ qui s’y refusent. En effet, qui s’avisera d’exiger le démantèlement de villes comme Ariel contenant plusieurs milliers d’habitants ?

La sécurité ne saurait, quant à elle, être confiée à d’autres qu’aux Forces de Défenses Israéliennes. Les forces internationales, s’étant retirées de la bande de Gaza en courant en 2007 ou se montrant incapables d’empêcher le Hezbollah de se réarmer, confirmeront cette nécessité vitale pour la pérennité de l’état juif.

Tout retrait territorial d’Israël sera également conditionné à une déclaration admettant la fin du conflit, par sa reconnaissance comme état du peuple juif et par l’abandon de l’exigence d’un retour de « réfugiés » en son sein. Qui s’avisera, là encore, d’imposer à l’état juif une immigration forcée ? De surcroît de plusieurs dizaines de milliers d’individus, étrangers à la culture du pays et revanchards !

On le voit, au moins sur tous ces sujets, les ‘’Palestiniens’’ devront céder s’ils désirent jouir librement de leur état. Ce qui sera, alors, considéré comme un échec par l’oumma au vu de leur refus permanent de l’existence d’un état à caractère juif.

Ne doutons pas que les ‘’Palestiniens’’ tenteront, face à ce dilemme, de pousser les puissances à contraindre Israël, par des sanctions, des résolutions et des procès à la cour international de se retirer tout simplement. Une troisième intifada pourra même être envisagée pour ce faire.

Un retrait unilatéral toutefois très difficile à imaginer, sauf à voir les opinions occidentales, notamment le peuple américain, accepter l’éradication programmée de l’état juif. Et cela reste, pour le moment, encore de la science fiction.

Le peuple israélien étant dans sa très grande majorité pour une ‘’’Palestine’’ à ses côtés et non pas à sa place ne doit pas s’inquiéter outre mesure de la future décision onusienne. La balle sera alors dans le camp ‘’palestinien’’.

A eux, et à eux seuls, de prouver, alors, qu’ils sont réellement pour « deux états pour deux peuples ». Ce qui est loin d’être le cas actuellement.

3 commentaires:

דוב קרבי dov kravi a dit…

Cher VP, pensez-vous vraiment que les opinions occidentales (à l'exception des canadiens et américains, je vous l'accorde) soient en majorité favorables à la population juive d’Israël ? Cela ne se voit pas beaucoup par les temps qui courent. Je vous trouve bien optimiste, quand bien même je souhaiterais vous donner raison.

Victor PEREZ a dit…

Akry,

Les opinions occidentales ont aussi une part pro-israël et aussi une part qui refusera, au nom des droits de l'homme, le ''suicide'' programmée de l'état juif.

A eux deux cela fait, à mon avis une belle part.

J'espère ne pas me tromper. Si oui, dans ce cas Israël n'aura donc plus de compte à rendre.

דוב קרבי dov kravi a dit…

Merci, j'aime quand on me remonte le moral.
Cette opinion favorable à Israël, on ne l'entend guère, en comparaison avec les ONG pro-palestiniennes et les indignes indignés.
Dash cham