Passé la publication du rapport
de l’Etat d’Israël sur ce qui est devenu l’affaire Charles Enderlin,
les thuriféraires de celui-ci ont contre-attaqué. Parmi ceux-ci, Daniel Schneidermann,
un ‘’spécialiste’’ de ‘’l’arrêt sur image’’, nom et thème de son ancienne émission.
A la lecture de son article publié sur le site en ligne Rue89 et
intitulé « Mort
de Mohamed al-Dura : Israël rejoint le camp des anti-Enderlin », on peut légitimement douter de son professionnalisme. Mais faut-il
attendre autre chose aujourd’hui des journalistes français ?
Si dans le titre chacun supputera,
par la formulation choisie, que l’Etat d’Israël n’est pas un état de
droit mais de parti-pris, dans le corps de l’article on y trouve la
confirmation : « On voit bien l’intérêt des Israéliens à
décrédibiliser les images de France 2, devenues emblématiques. Comme dans toutes
les controverses de même nature (le mécanisme argumentatif des anti-Enderlin
rappelle fortement celui de ceux qui croient la CIA responsable des attentats
du 11 septembre), le meilleur traitement ne consiste certainement pas à les
réfuter ».
L’Etat d’Israël réduit à
un vulgaire Thierry Meyssan !
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Mais là n’est pas le plus
risible. Il se trouve dans le fait que Daniel Schneidermann assure qu’il
vaut mieux « explorer (…) les conséquences ultimes de ces hypothèses. (…)
Vous affirmez, Messieurs, que le père du petit Mohamed n’a jamais été blessé
dans la fusillade ? Admettons. Alors examinons ensemble la liste des
menteurs nécessaires au succès de cette gigantesque manipulation. Menteurs,
les médecins militaires jordaniens qui l’ont opéré ? Menteur, le roi
Abdallah qui lui a rendu visite à l’hôpital d’Amman ?
Et l’enfant Mohamed Al-Dura
lui-même n’est pas mort ? Il est donc encore vivant. Pourquoi n’a-t-il
pas été retrouvé ? ».
Le niveau intellectuel des
journalistes français est-il si bas qu’il lui est impossible de répondre tout
seul à ces simples questions ?
Que fait il de l’image de l’enfant,
annoncé mort et cependant bougeant encore ? Pour quelles ‘’bonnes’’
raisons Charles Enderlin a-t-il supprimé celle-ci de son montage ?
Des questions que Daniel Schneidermann préférera ignorer !
Par ailleurs, combien de médecins
et d’infirmières faut-il pour opérer un patient ? Dans des cas sérieux, deux
chirurgiens et trois infirmières pas plus ! Est-il si difficile que cela
de trouver cinq personnes, de ce corps de métier, anti-israéliennes sinon
antisémites, en Jordanie ? Voire, est-il inimaginable que cela d’envisager
des menaces physiques à leur encontre dans le cas d’un refus de
coopération ? Le Fatah et le Hamas manqueraient-ils de petit bras ?
Cette façon de procéder ne serait pas dans leurs habitudes ?
Le Roi Abdallah a
effectivement rendu visite à cet illustre blessé. A-t-il vérifié les blessures
ou simplement constaté les bandages et le sang sur celles-ci ? Faut-il être si
chevronné pour ainsi manipuler un Roi et l’opinion publique mondiale en
mettant en scène l’apparence de Jamal A-Dura ?
Ces simples questions ‘’l’as’’ d’une
émission décortiquant les images est incapable de se les poser ! Il est
même incapable de s’interroger sur les raisons qui empêchent Jamal A-Dura,
depuis plus d’une décennie, de faire examiner ses blessures par un collège d’experts indépendants afin de faire taire les anti-Enderlin, forcément « extrémistes » !
Aurait-il quelque chose à cacher ?