mercredi 29 février 2012

Ultime rebondissement dans l’Affaire A-Dura


C’était presque une affaire entendue. Selon l’avis de l’avocat général de la Cour de Cassation Jean Berkani, la Cour d’Appel de Paris avait « bien recherché l'existence des quatre critères habituels de la bonne foi et minutieusement analysé chacun d'entre eux : la légitimité du but poursuivi, l’absence d’animosité personnelle, la prudence et la mesure dans l’expression et la qualité de l’enquête ».

En conséquence, l’avocat général avait eu « l’honneur de conclure qu’il plaise à la Cour de rejeter le pourvoi formé contre l’arrêt rendu le 21/05/2008 par la Cour d'appel de Paris ».

La Cour de Cassation ne l’a pas entendu de la même oreille, et a rendu son verdict dans le procès qui oppose France 2 et Charles Enderlin d’un côté à Philippe Karsenty de l’autre. « Attendu qu’en matière de diffamation, si le prévenu peut démontrer sa bonne foi par l’existence de circonstances particulières, c’est à lui seul qu’incombe cette preuve, sans que les juges aient le pouvoir de provoquer, compléter ou parfaire l’établissement de celle-ci ».

A comprendre entre les lignes, le tribunal n’est pas là pour rechercher la Justice avec un J majuscule, mais juger uniquement autour des pièces qui lui sont apportées. La Cour d’Appel n’avait donc aucun droit légal d’exiger la remise des rushes que détenait France 2. Des images que cette chaîne publique refusait de communiquer sous divers prétextes. Et l’on comprend mieux pourquoi à la lecture de ce verdict. Une communication qui aurait mis fin à toute controverse et rehaussé le prestige de cette télévision et de son envoyé permanent pour leur recherche de la vérité ou tout au moins leur bonne volonté.

mardi 28 février 2012

Un Etat juif et démocratique ou démocratique et juif ?


La Mairie de Tel-Aviv, sous la pression du parti d’extrême gauche Meretz, a lancé la bataille des transports publics le Shabbat et évidemment des jours de fêtes. Il est incompréhensible, selon elle, que les habitants de la cité, n’ayant pas les moyens de posséder une voiture, ne puissent profiter de leur jour de congé comme ceux qui sont un peu plus argentés. Ainsi, les plus démunis pourront se rendre chez la famille, les amis, à la plage, voire se déplacer vers les restaurants et spectacles qui leur feront envie à ce moment.

Il n’y a rien de plus démocratique, en effet sur le papier, que de permettre l’accès à ce droit au plus grand nombre. Il est évident, aussi, que ceux qui sont religieux ne doivent, pour raisons démocratiques, s’y opposer. Israël n’est pas, faut-il leur rappeler, une théocratie et nul, de surcroît, ne les force à emprunter ce service ce jour là !

Dans la même veine, une fois obtenu ce droit basique de se déplacer le Shabbat, on ne voit -pourquoi pas- nulle raison d’obliger les laïcs et les athées à ne pas consommer du Hametz pendant la fêtes de Pessah. Ainsi, leurs supermarchés préférés ne seront plus contraints, par la loi, de leur refuser cette vente.

Les religieux, quant à eux, s’organiseront comme leurs aînés l’ont fait en diaspora.

Dans cette ‘’démocratie’’, l’homosexuel n’a pas non plus à se voir refuser le mariage dont il rêve ! Ni l’adoption de l’enfant qu’il, ou elle, ne peut concevoir naturellement !

Pour caricaturer un peu plus ce désir de renforcer cette ‘’démocratie’’, tout citoyen israélien étant égal en droit et en devoir, le droit au retour des seuls Juifs devra être repensé. Voire supprimé. Dans le cas contraire, nulle raison là encore ne peut, au nom de cette même ‘’démocratie’’ et de la communauté arabo-israélienne, interdire plus longtemps le « droit au retour des réfugiés palestiniens » !

Au-delà de cette caricature volontairement exagérée, c’est à des combats politiques de ce genre que l’on s’aperçoit que les droits de l’homme s’opposent frontalement aux droits de la société. Dans le cas présent la société juive.

vendredi 24 février 2012

Bonne et mauvaise foi quant au reportage A-Dura


Encore une fois, ce qu’on appelle communément « l’Affaire A-Dura » revient sur le devant de l’actualité concernant le conflit proche-oriental. Le chirurgien Yehuda David vient d’être relaxé en appel du procès que lui a intenté, du fond de la bande de Gaza, Jamal A-Dura. Le docteur avait comparu une première fois le 08 février 2011 pour diffamation suite à une interview réalisée par le journaliste Clément Weil-Raynal et diffusée dans l’hebdomadaire Actualité juive dont le directeur Serge Benattar (z’’l) vient de disparaître.

Le grief reposait sur l’affirmation que les blessures et les cicatrices de Jamal A-Dura ne résultent point de la fusillade du 30 septembre 2000 mais d’une intervention chirurgicale effectuée en 1994 par Yehuda David lui-même à l’hôpital de Tel-Hashomer  en Israël.

Selon les passages du jugement de la Cour d’appel, relevés par Charles Enderlin sur son blog, « la cour a estimé que le médecin ‘’ disposait d’une base factuelle suffisante’’ pour ‘’ émettre des doutes sur le lien de causalité entre la fusillade de Netzarim et les blessures de la partie civile à la main droite et à la jambe gauche ‘’». De par sa relative prudence « il pouvait bénéficier de la bonne foi en s’exprimant  ‘’dans le cadre d’une polémique sur un sujet d’actualité’’ ».

D’où la décision du tribunal de le relaxer de toutes diffamations. De par celle-ci, il y a donc matière à supposer, à douter que le ‘’scoop’’ de l’an 2000 de l’envoyé permanent de France 2 n’est pas, à priori, de l’information factuelle. Le doute, quant aux blessures de Jamal, est donc, de ce fait, confirmé par le tribunal malgré que Charles Enderlin conclut sur son blog que « L’arrêt ne permet donc pas à Yehuda DAVID d’affirmer que la cour a constaté des mensonges de la part d’AL DURA ».

A cela, tout quidam un tantinet sérieux répliquera que la cour n’a pas assuré, non plus, de l’authenticité de la version du journaliste.

Autre procès ! Philippe Karsenty avait affirmé publiquement que ce même ‘’reportage avait été truqué’’. Que l’Affaire A-Dura n’était, en fait, qu’une ‘’mise en scène’’ parmi d’autres, les ‘’Palestiniens’’ étant passés maître en Pallywood. Il fut donc, lui aussi, poursuivi pour diffamation.

En Appel, il fut lui aussi relaxé.

Selon les parties du jugement, relevées par Enderlin sur son blog, « La Cour d’appel, en revanche, contrairement au tribunal de première instance, a estimé que Mr. Karsenty était en droit de critiquer virulemment ce reportage, le sujet ayant créé une émotion particulière et, reconnu qu’il avait procédé à une enquête qui permettait à la Cour d’appel de lui reconnaître le bénéfice de la bonne foi ».

Là, encore, la bonne foi fut reconnue ! Là encore le doute quant à la véracité du meurtre de Mohamed A-Dura est confirmé par la relaxe.

Là encore, Charles Enderlin pourrait commenter que ‘’la cour n’a pas tranché sur le fond’’, ‘’ce qui ne permet donc pas à Philippe Karsenty d’assurer qu’il s’agit d’une mise en scène’’.

A cela, tout quidam un tantinet sérieux répondra, de nouveau, que l’authenticité du reportage n’est pas non plus certifiée par cette Cour d’appel. D’autant plus lorsque l’avocat général de la Cour de Cassation Jean Berkani, saisie aussitôt par France 2 et Charles Enderlin, recommande le rejet du pourvoi !

Un rejet qui, s’il venait à se confirmer le 28 février prochain, assurerait sans aucune contestation de la bonne foi de ceux qui dénoncent un certain manque de déontologie chez France télévisions.

Face à cette bonne foi, il y a évidemment la mauvaise. Pour la dénicher, il suffit, sans se torturer les méninges, de se poser quelques simples questions.

mardi 21 février 2012

Le censeur Charles Enderlin

L'envoyé permanent de France 2 à Jérusalem a la conclusion rapide. Mais dès que la réponse le met en porte à faux il censure.

Ci-dessous la capture d'écran de mon commentaire supprimé de son article intitulé : Le jugement en appel : Affaire Jamal al Dura / David / Weill Raynal


Charles Enderlin et Laurent Zecchini font une triste paire


On ne présente plus les deux ‘’journalistes’’ qui, du haut de leur clavier et concernant le conflit proche-oriental, nuisent, à longueur de colonnes et de reportages, à la bonne compréhension et à l’intelligence de leurs habitués. Enderlin de France 2 et Zecchini du quotidien Le Monde ne démordent pas quant à l’accusation du ‘’meurtre’’ de l’enfant Mohamed A-Dura par les soldats israéliens en l’an 2000. Un ‘’crime’’ dont nul n’a encore une seule preuve à ce sujet. Pas même la couleur du sang de l’enfant ou même du père qui, paraît-il fut blessé. Un manque qui n’a pas empêché Laurent Zecchini d’être, comme beaucoup dans la profession, signataire de la pétition Pour Charles Enderlin. Une carence qui n’a pas embarrassé l’envoyé permanent à Jérusalem de reprendre, sur son blog, un de ses articles en soutien où, évidemment, la thèse de l’assassinat est confortée malgré un énième procès perdu.

Le papier en question, intitulé Quand M. Nétanyahou récupère politiquement des thèses médicales, affirme leur vision à travers le prisme de l’arrêt rendu le 15 février dernier par la Cour d’Appel de Paris. Un jugement qui a relaxé le Docteur Yehuda David qui avait certifié avoir opéré le père de l’enfant en 1994. Soit quelques bonnes années avant le ‘’drame’’.

Ce verdict n’étant pas en la faveur de leur théorie anti-israélienne, Laurent Zecchini fait donc appel au « professeur Rafi Walden, directeur adjoint de l’hôpital Sheba de Tel-Aviv, l’un des responsables de l’ONG humanitaire Médecins pour les droits de l’homme, une conscience morale incontestée, qui se trouve être… le gendre et médecin personnel du président israélien Shimon Pérès ! »

Avec une telle carte de visite comment aller contre ? Un individu, cependant, qui, concernant l’Affaire Mohamed A-Dura, n’a fait que consulter le dossier médical de Jamal A-Dura sans jamais contrôler sa véracité. Un dossier que la partie civile n’a pas jugé bon de présenter au tribunal mais qui, en revanche, a servi la plaidoirie du chirurgien Yehuda David. Bref ! Une carte de visite qui alourdit plus qu’il n’aide la paire de journaleux dès lors que l’on sait que ce dossier médical, constitué par un hôpital jordanien, est datée du 02 octobre 2000 alors que Jamal A-Dura à traversé la frontière internationale deux jours plus tard. Soit le 04 octobre 2000.

Mais d’autres incohérences s’installent dès lors que l’intelligence retrouve sa liberté !

La première d’entre elles est de s’étonner que Jamal A-Dura lise le français. La seconde est de savoir qu’il lui a été possible, à partir de la bande de Gaza, de s’abonner à l’hebdomadaire communautaire français Actualité juive dans lequel fut diffusé le témoignage du Docteur Yehuda David. La suivante est de sourire à l’idée du coût d’une procédure judiciaire. Mais la meilleure est de s’interroger quant aux raisons de Jamal A-Dura, partie civile en ce procès, qui lui ont interdit de se présenter devant une commission de médecins pour dater ses blessures et garantir une victoire judiciaire ?

Une victoire qui aurait empêché définitivement tout quidam d’affirmer, haut et fort, que son absence justifie l’accusation de la « mise en scène » destinée à porter atteinte à l’image d’Israël.

Interview de Philippe Karsenty par Gideon Kuts

Traduction de l'interview en hébreu, paru dans le quotidien Maariv le 15 février dernier, de Philippe Karsenty sur l'Affaire Al-Dura, mais aussi sur sa candidature à la députation de la 8ème circonscription des Français de l'étranger et l'affaire Lee Zeitouni.


Il y a 10 ans, Philippe Karsenty était un conseiller financier prospère, qui dirigeait un site de critique des médias, lequel ne parlait pratiquement pas d’Israël. C’est alors qu’il tomba sur l’affaire du reportage de la chaîne publique française France 2, concernant la « mort » de l’enfant al Dura, durant des échanges de tirs dans la bande de Gaza, en septembre 2000. 

Le reportage de l’envoyé de la chaîne en Israël, Charles Enderlin, un journaliste chevronné, connaissant les problèmes locaux, se présentant jusqu’alors comme quelqu’un d’intègre, exempt de tout soupçon « d’anti-israélisme », avait fait passer comme message, que Tsahal était responsable de la mort de l’enfant.

La diffusion de ces images a provoqué une vague de haine sans précédent dans le monde arabo-musulman.

Karsenty  est parvenu à la conclusion que le matériel diffusé avait été arrangé de manière tendancieuse, et ne pouvait valider les affirmations de France 2.

Considérant que  l’affaire n’était  pas moins que le « grand scandale médiatique des temps modernes », Karsenty est parti en guerre contre un des principaux médias français, lequel avait sa défense assurée par les dirigeants politiques et les professionnels des médias.

L’Israël officielle a préféré, pour des raisons de prudence, et compte tenu du manque de clarté durant l’enquête, ne pas s’associer au combat de Karsenty, qui, volontairement ou non, se transforma en affrontement avec Charles Enderlin.

Karsenty fut affublé d’une étiquette de « fou », et fut obligé de faire face à plusieurs accusations de diffamation, portées par France 2. L’affaire a chamboulé  sa vie privée et professionnelle. Après les premiers échecs, survinrent les succès. Le mois dernier, il a gagné le procès qu’il avait intenté à Canal +, qui l’avait diffamé en l’accusant lui-même de diffamation et de déformer la vérité.

La poursuite en diffamation intentée par France 2 a été rejetée par les instances judiciaires.

Cette semaine, le combat est censé aboutir à une conclusion couronnée de succès, lorsque la cour de cassation française décidera vraisemblablement de rejeter le pourvoi de France 2.

Lors de l’audience qui s’est tenue hier, le procureur a présenté ses conclusions, qui sont de ne pas changer la décision donnant raison à Karsenty, lorsqu’il a accusé la chaîne de télévision.

Entre-temps, Karsenty est devenu une personnalité publique connue. En 2008, il a été élu maire adjoint de Neuilly, une banlieue  huppée de Paris, qui est aussi la ville de Sarkozy. A présent, il est candidat aux élections à l’Assemblée nationale, pour le siège de député des communautés françaises de plusieurs pays méditerranéens, y compris Israël. Il a aussi des idées arrêtées sur la politique française et les relations franco-israéliennes, idées qui sont basées sur son combat  pour la vérité.

- Philippe Karsenty, quels enseignements  tirez-vous de cette affaire qui tire à sa fin ?

- Le vrai problème aujourd’hui est politique. Le Président Sarkozy a pris une position de soutien au mensonge de France 2, en dépit du fait que j’ai gagné mon procès. Il a accordé la Légion d’honneur à Charles Enderlin. J’attends qu’après ma victoire définitive, l’Etat d’Israël prenne ses responsabilités, et que le soutien  à Charles Enderlin, qui sévit dans la société israélienne, soit stoppé.

-  Pourquoi ce combat vous semble-t-il si important ?

C’est l’image la plus destructrice qui ait été créée pour entraîner la diabolisation d’Israël dans le monde. Depuis la création de l’Etat d’Israël, il n’a existé aucune  image d’une telle intensité, ayant pour but de  détruire l’image d’Israël. Le problème est, qu’en Israël, la plupart des gens ne l’ont pas compris, et ne lui ont pas accordé l’importance historique qui lui est due. Cette image a entraîné un changement  de l’opinion publique mondiale, qui s’est retournée contre Israël. Le journaliste Daniel Pearl a été assassiné pour venger la « mort » de Mohamed al Dura. Ben Laden s’en est servi sur internet pour  recruter des volontaires pour les attentats des tours jumelles. En Israël, personne ne s’en est aperçu. Autre exemple, quand j’ai visité Bamako, capitale du Mali en Afrique, j’ai vu que la place principale de la ville s’appelle « Place de l’enfant martyr de Palestine ». Il y trône une statue géante représentant le petit Mohammed al-Dura.

Vous avez payé le prix fort du point de vue personnel. Toute votre vie s’est concentrée autour de l’affaire Al-Dura. Cela en a-t-il valu la peine ?

- Quand j’ai gagné mon procès contre France 2, 800 journalistes ont signé une pétition contre moi pour dire que je suis un négationniste - un terme réservé en France a ceux qui nient la Shoah - car, selon eux, j’ai nié la mort de l’enfant. Et ça continue ! Tous les médias se sont comportés de manière ignoble, et même les ambassadeurs d’Israël en France, sauf Elie Barnavi, se sont opposés à moi. Les radios juives ont soutenu Enderlin sans discontinuer. Cette histoire m’a touché dans ma vie et m’a isolé durant toutes ces années ; les gens me prenaient pour un fou. Quand on a une responsabilité historique, il faut aussi l’assumer.

Aujourd’hui vous êtes candidat  aux élections au Parlement Français. Quel est votre programme ? 

Je me situe au centre droit. Je ne m’identifie avec aucun parti. Mon programme est la défense des intérêts des citoyens français d’Israël, de Grèce, d’Italie et de Turquie. Je veux défendre les valeurs qui ne sont plus défendues à l’Assemblée nationale aujourd’hui : pluralisme, indépendance des médias et culture. Je parle de la défense de la culture occidentale, des valeurs et des principes d’une société ouverte, de la démocratie.

lundi 20 février 2012

JCall et Sarkozy, Amis d’Israël ?


Deux jours avant le dîner annuel du Crif et les mamours du Président de la République Française envers Israël et la communauté juive française, ce dernier a reçu à l’Elysée les dirigeants de JCall. Ce « point de rassemblement de tous les citoyens juifs européens qui sont à la fois profondément attachés à l’existence et à la sécurité de l’Etat d’Israël et très inquiets pour son avenir » (sic). En fait, la représentation politique à ce jour des 8087 signataires de cette association. Soit, trois fois rien au vu des soutiens et du temps mis pour les réunir.

D’où une certaine interrogation au sujet de cette audience accordée par la présidence !

Les responsables Gérard Unger, David Chemla et Alain Rozenkier, accompagnés par Alain Finkielkraut ont donc exposé à Nicolas Sarkozy leur « désaccord avec la politique du gouvernement israélien de poursuite des implantations en Cisjordanie et à Jérusalem-Est et le maintien du statu quo dans les relations israélo-palestiniennes ».

Chacun aura compris qu’il s’agit ici de la condamnation de la politique du gouvernement actuel, soit celui de Benjamin Netanyahou. Une politique, cependant, qui fut celle de toutes les précédentes administrations. A commencer par celle d’Itshak Rabin (z’’l), signataire des « accords d’Oslo », qui n’a jamais accepter que la ligne d’armistice de 1949 devienne une frontière internationale, ni une quelconque division de la capitale du pays.

Autrement dit, aucune acceptation de la Pax Palestina par les gouvernements israéliens successifs. C’est ce qui, semble t-il, gène nos ‘’intellectuels’’ européens.

Autre point selon le compte-rendu de JCall. Nicolas Sarkozy « a pris position pour l’existence de deux États nations : l’État d’Israël pour le peuple juif, qui a droit à un État, dans le respect des droits des Israéliens non-juifs ; et un État de Palestine pour le peuple palestinien ».

Quid du respect des droits des ‘’Palestiniens’’ non-musulmans dans l’état à naître ? L’état JUDENREIN exigé par le monde musulman, l’Autorité palestinienne (AP) en tête, aurait-il été déjà agrée par la patrie des droits de l’homme ?

Les ‘’intellectuels’’ de JCall, qui se prétendent être assurément un « soutien indéfectible à l’État d’Israël » n’en auront pipé mot.

mercredi 15 février 2012

Interview de Philippe Karsenty

Interview en hébreu, dans le quotidien Maariv de ce jour, de Philippe Karsenty sur l'Affaire Al-Dura, mais aussi sur sa candidature à la députation de la 8ème circonscription des Français de l'étranger et l'affaire Lee Zeitouni.

Il ne demeure plus de doute que ce français compte de plus en plus pour les israéliens.



Encore l’affaire Al-Dura !


Le magazine Regards, de la communauté juive de Belgique, a diffusé dans sa dernière parution du 1er février un article intitulé « Al-Dura : L’affaire dans l’affaire » qui visait à recueillir l’appréciation d’observateurs de ce débat qui continue d’occuper la place publique. Lire l’opinion mais aussi les révélations de quelques uns de ces observateurs à la lueur de la décision de l’avocat général, Jean Berkani, de recommander le 14 février dernier à la Cour de Cassation de rejeter le pourvoi de Charles Enderlin et France 2, contre les arrêts rendus en faveur de Philippe Karsenty les 3 octobre 2007 et  21/05/2008 par la Cour d'appel de Paris, est parfois très intéressant, parfois plus que comique.

Il est vrai que le ridicule ne tue plus de nos jours.

Le premier d’entre eux est Michel Huisman, ancien Directeur général de Télé-Bruxelles de 1996 à 2006. Celui-ci a écrit, depuis, une pièce de théâtre dénommée « Intox » et concernant les coulisses de ces médias qui déversent, jour après jour, la ‘’bonne parole’’. Cette pièce est basée sur une vidéo concernant l’affaire Al-Dura et qui a été assemblée par la Metula news Agency dont le rédacteur en chef est Stéphane Juffa.

« On me l’avait fait parvenir alors que j’étais directeur général de Télé-Bruxelles. Ebranlé par cette affaire, je l’avais donnée à mon rédac chef pour qu’il la visionne et en discute avec ses journalistes. Mais la cassette a disparu et le débat n’a jamais eu lieu. Quand j’ai quitté mes fonctions, j’ai donc décidé d’écrire cette pièce ».

Censure avez-vous dis ? Comme c’est bizarre !

Le deuxième ‘’observateur’’ est le journaliste belge Ouri Wesoly qui écrit pour le site du CCLJ et que l’on ne présente plus pour être à gauche toute. S’il existe un « doute raisonnable et légitime sur l’origine des coups de feu qui ont tué le petit Mohamed Al-Dura et blessé son père » nous dit-il, « une certaine droite a bâti une de ces théories du complot qu’on croyait réservées au monde arabe ».

C’est Stéphane Juffa, rédacteur en chef de la Mena, premier responsable de la ‘’cabale’’ contre Charles Enderlin, et ne pouvant pas même souffrir la droite modérée en peinture qui sera ravi d’être associer à cette théorie du complot !

Le troisième témoin est de la même veine. Journaliste au Point et signataire de l’appel de soutien à Charles Enderlin en juin 2008, Claude Askolovitch assure de son « Soutien inconditionnel à Enderlin contre des agitateurs comme Karsenty (…) C’est une position affective, morale, politique, raisonnée : la paranoïa et le glissement à l’extrême droite d’une partie de la Diaspora est terrifiant, et ce qu’on a appelé l’affaire Al-Dura en a été un prétexte et un vecteur » contre l’envoyé permanent de France 2 à Jérusalem. Celui-ci, selon ce témoin « a été victime de ce qui peut devenir un fascisme juif » !

C’est ce même journaleux qui a osé qualifier le peuple Suisse de « salaud » pour avoir voter majoritairement à un référendum populaire en faveur de l'expulsion des étrangers délinquants.

A n’en pas douter, de l’objectivité à l’état pure et non pas un gauchisme fétide qui obture toute réflexion !

Ancien journaliste du quotidien Le Monde, mais aussi ancien rédacteur en chef du mensuel Regards, auteur de plusieurs essais, Luc Rosenzweig pose la question qui ‘’tue’’. Il s’étonne, quant à lui, que France 2 n’ait pas jugé utile de poursuivre le documentaire de la journaliste Esther Shapira, diffusé par la principale chaîne allemande ARD, qui « pourtant l’accable » par les faits et arguments qui accréditent la thèse de la mise en scène ?

Il conclut que « France 2, Charles Enderlin et Talal Abou Rahma se sont livrés à une méprisable opération de désinformation dont les conséquences furent dramatiques. Les mensonges réitérés pendant plus d’une décennie par Charles Enderlin doivent être pris pour ce qu’ils sont : un misérable kit de survie professionnelle ».

Rien de moins !

dimanche 12 février 2012

L’AFP, un facteur d’antisémitisme


Pour beaucoup, l’Agence Française de Presse (AFP) est devenue depuis plusieurs années une agence de désinformation au service de la « Palestine ». Pas une dépêche, ou presque, ne donne l’impression que l’Etat d’Israël est autre qu’un état vil. A tel point qu’il est loisible dorénavant de s’interroger sur l’antisémitisme réel qui borde la réflexion de ses ‘’journalistes’’ s’occupant du conflit proche-oriental ! Une réflexion pourtant à la portée de tout un chacun, mais que ceux-ci rejettent dès lors que l’occasion autorise la présentation de l’état juif comme accusé.

Il y a quelques jours, le reporter Hazem Bader de ladite agence affirmait, images à l’appui, qu’un ‘’palestinien’’ a été renversé par une remorque tirée par un tracteur agricole conduit par un « soldat israélien ».

Thèse que Mahmoud Abou Q’beita, le ‘’palestinien renversé’’, a d’ailleurs confirmé lors de l’interview donné le 1er février:

« Question : qui conduisait ?

- C’était l’un d’entre eux qui conduisait, l’un des militaires, des Israéliens. Je ne sais pas qui c’était. C’était notre tracteur, pour notre travail, mais il était dessus et il le conduisait ».

Pas le moindre doute n’est ici suggéré.

Il ne s’agit pas ici de reprendre une enquête sur la véracité de ce fait divers, prospection qui a d’ailleurs été très bien faite par la Metula News Agency, (La mise en scène d’atrocités israéliennes pourrait constituer un crime de guerre -info # 011002/12-), mais de s’interroger sur le refus de l’évidence de la part des propagandistes de l’AFP.

Chacun sait qu’un soldat n’est identifié au premier coup d’œil comme tel que s’il porte l’uniforme. Sur la photo de l’AFP ci-dessous, on perçoit très bien que le conducteur de la remorque est un civil.


Légende de la photo AFP : « Un ouvrier palestinien de la construction crie de douleur après qu’un soldat israélien a fait rouler une remorque accrochée à un tracteur sur ses jambes alors qu’il tentait de le bloquer au moment où les forces israéliennes arrêtaient les ouvriers qui construisaient une maison à al-Dirat, un village au sud de Yatta, dans le sud d’Hébron, en Cisjordanie. Les forces israéliennes ont enlevé l’équipement et la remorque aux ouvriers de la construction, le site est situé en Zone C occupée où Israël empêche les Palestiniens de construire sur leurs terres ».

Chacun ne peut donc que s’étonner que Mahmoud Abou Q’beita, après avoir attesté dans la même interview qu’il n’a pas entendu le tracteur arrivé sur lui, assure que le conducteur était un israélien !

Quel est l’élément qui lui a permis de maintenir cette accusation sans appel ? Nul n’aura la réponse, hormis celle que l’on crédite à tout partisan. Celle de voir le mal uniquement dans le camp adverse. Ce qui est basique.

mercredi 8 février 2012

Les civilisations se valent-elles ?


Le ministre de l’Intérieur français, Claude Guéant, a déclaré lors d’une conférence organisée par l’association étudiante U.N.I. que « Contrairement à ce que dit l'idéologie relativiste de gauche, pour nous, toutes les civilisations ne se valent pas ». Dans ce même discours, il a appelé aussi à « protéger notre civilisation. (…) Celles qui défendent l'humanité nous paraissent plus avancées que celles qui la nient (…) celles qui défendent la liberté, l'égalité et la fraternité, nous paraissent supérieures à celles qui acceptent la tyrannie, la minorité des femmes, la haine sociale ou ethnique »

Plus qu’il n’en fallait pour susciter un tollé à gauche et l’éternelle condamnation de la ‘’tentative’’ de glaner des voix au Front National à moins de quatre-vingt jours de la présidentielle. Le député Serge Letchimy, apparenté Socialiste, lors de la session parlementaire des questions au gouvernement, en a rajouté en comparant ces déclarations et la période nazie.

Ce qui  a provoqué le départ immédiat de l’ensemble du gouvernement et la suspension de la session.

Il n’en fallait pas plus pour que s’organisent des débats télévisuels à ce sujet. C’est ainsi que France 24 s’en empara et donna en spectacle une piteuse discussion contradictoire ou l’une, déléguée de l’UMP, tenta vainement de justifier les propos du ministre, alors que les trois autres, l’un journaliste à l’hebdomadaire Marianne, le second du Front National et le troisième -sondeur de son état professionnel- confirmaient le dérapage verbal.

Le ministre était, à n’en pas douter, aux ‘’ordres de Nicolas Sarkozy en perte de vitesse pour sa réélection’’.

Les téléspectateurs ne sauront rien, en revanche, sur l’essentiel du propos ministériel. A savoir : est-ce que toutes les civilisations se valent ? Ce sujet restera tabou tout le long de ce ‘’débat’’ où la pensée correcte ne déborda jamais du cadre préétabli par la nomenklatura. Un encadrement ayant établi une bonne fois pour toutes que le sujet de l’Islam est interdit d’antenne. Sauf à promouvoir sa victimisation.

L’autre thème ceinturé de près est celui qui confirme catégoriquement que toutes questions sur l’Islam venant des bancs de la majorité présidentielle de droite ne sont que quêtes d’électeurs du FN. Un refrain cependant mis à mal involontairement par Roland Cayrol lors de ce même ‘’débat’’, affirmant, du haut de ses sondages, qu’un électeur européen sur deux affirmait voir l’Islam comme problème. Ceux qui savent réfléchir auront compris que le vivier d’électeurs s’interrogeant sur l’égalité des civilisations déborde donc largement le parti du Front National et est réparti sur l’ensemble de la représentation politique européenne et donc française. Ce qui met à mal toutes les accusations d’un rapprochement avec les ‘’idées’’ du FN et, par la bande, d’une captation de ses électeurs.

lundi 6 février 2012

L’incompétence du monde occidental face à l’Islam


Les pays dits de la civilisation moderne ont tenté, il y a quelques jours, par une résolution du Conseil de Sécurité de stopper le massacre de civils syriens par le bras armé de la famille Assad qui règne depuis plusieurs décennies sur le pays. Une maison que connaissent pourtant bien les hommes politiques de tout bord qui ont eu peu ou prou les commandes des manettes de leurs pays entre leurs mains. Peu ou pas, pendant leurs mandats, ont agi pour que ce carnage n’ait jamais lieu. Le business, la realpolitik étaient les raisons de leur impuissance commune. Les milliers de victimes actuelles, mais aussi les plus anciennes, sont donc d’abord les martyrs de ceux qui affirment à tout propos leur soit disant quête de paix et des droits de l’homme.

D’autres lieux sont aussi soumis à ce traitement inique. Ainsi, l’Iran ‘’négocie’’ depuis plusieurs années le droit au nucléaire ‘’civil’’ avec les puissants de la planète. Le bisness et la realpolitik sont, là encore, en œuvre. Ces derniers, bien qu’au fait de la réelle intention iranienne, bien que face au refus des ayatollahs de montrer patte blanche, discutent encore, sanctionnent régulièrement et, au final, n’ont toujours aucun résultat tangible. Voire, mènent la région vers une conflagration générale à laquelle ils réfléchissent s’ils devront ou non intervenir face à un Iran contraint de réagir sauf à perdre la face. Attitude contraire à l’Islam.

Le conflit proche-oriental est aussi une opportunité privilégiée pour ce monde assoiffé d’intérêts mercantiles et si oublieux des valeurs universelles. Le pétrole et les pétrodollars sont les baromètres de leurs rapports avec le monde musulman d’où découlent les décisions prises autour de ce conflit. Israël étant le bouc émissaire parfait pouvant endosser sans encombre leurs méfaits, établis toujours au mépris du bon sens et souvent à l’encontre de l’arrêt du sang versé. Un conflit qui perdure car ce monde n’a pas la dimension d’un faiseur de paix. Une communauté qui veut concilier les peuples sans trancher dans le vif et imposer définitivement le droit du peuple juif à s’autodéterminer librement sur sa terre !

Pour François Hollande l’Antisionisme est-il l’équivalent de l’Antisémitisme ?


Que ne feraient pas les antisémites pour justifier leur haine d’Israël et du peuple juif ! Le Crif et François Hollande se sont récemment rencontrés. Selon, le compte-rendu de l’association, le candidat socialiste l’a assuré de son engagement de fermeté « contre les actes antisémites et antisionistes ». Ce qui donne à penser que les actes « antisionistes » sont, dans l’esprit de celui-ci, illégaux voire condamnables.

Ce qui serait enfin une bonne nouvelle pour les défenseurs des valeurs universelles mais non pas pour Dominique Vidal qu’on ne présente plus. Ce ‘’journaliste’’, à l’idéologie très rouge foncée virant au brun, mène un combat contre Israël malgré sa ‘’Judaïté’’. Ainsi se questionne t-il, sur son blog réservé à cet unique usage et dans un article intitulé « Jeu dangereux pour François Hollande », sur ce que peut bien penser le candidat à la présidentielle française sur le conflit proche-oriental. (Éditorial posté, évidemment, suite à sa rencontre avec le Crif).

« Qui est responsable (…) de l'impasse persistante du "processus de paix" ? Condamne-t-il la colonisation accélérée de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est ? La France reconnaîtra-t-elle l'État de Palestine et œuvrera-t-elle à son admission comme membre à part entière des Nations unies, comme le prévoit pourtant son engagement n°59 ? »

Ce journaleux si ‘’scrupuleux’’ ne cherchera point à savoir, par contre, si la France de Mr Hollande agira pour que le monde musulman admette, enfin, le droit du peuple juif à s’autodéterminer librement sur la terre ancestrale ! Question qui apparemment ne l’intéresse pas.

Mais là n’est pas vraiment le principal souci de celui-ci ! Son problème est plutôt de voir le candidat PS « Assimiler l'antisionisme à de l'antisémitisme ». Ce qui provoquerait un grand tort au combat de sa vie.

Mais qu’est donc ce Sionisme pour que certains puissent jouir du droit légal d’être anti-Sioniste ?

Selon Vidal, l’histoire nous apprend que « jusqu'à la Seconde Guerre mondiale et au judéocide, les organisations sionistes étaient minoritaires dans la plupart des communautés juives à travers le monde. Plus : la majorité des Juifs - communistes, bundistes, libéraux ou orthodoxes - désapprouvaient l'idée de construire un État juif en Palestine. Et, même au sein du Yichouv, la communauté juive de Palestine, une très forte minorité prônait une fédération judéo-arabe ».

Au sortir de ces ‘’preuves’’, il ose la question qui tue d’avance toute contestation « Qui osera les traiter d'antisémites? » ! Autrement dit, un juif peut-il être antisémite pour refuser, pour lui-même et sa descendance, un état juif ?

Face à un raisonnement aussi simplet, il est bon de rappeler que le débat au sein du peuple juif est une caractéristique prépondérante. Il est donc fort loisible d’expliquer l’attitude des uns et des autres, par exemple, par leur passé malheureux laissant peu de place à une confiance dans les instances internationales pour une vie meilleure dans un nouvel état. Egalement, encore, par une recherche d’une solution pacifique entre Juifs et Arabes, voire par des idéologies dominantes se substituant à leur espoir d’être un jour un peuple parmi tant d’autres vivant en paix et en sécurité sur sa terre.

Mais au-delà de l’attitude de ces Juifs ‘’antisionistes’’, on aurait pu s’attendre de la part de Dominique Vidal -véritable antisioniste notoire-  de voir l’idéologie sioniste chargé de tous les ‘’péchés capitaux’’ et non pas seulement de l’opposition de quelques Juifs à une solution qui les concernait au premier chef !  

Ce qui aurait alors légitimé un anti-sionisme, moteur d’un combat probablement plus que noble.

Ce qui n’est apparemment pas le cas ! Car il est impossible de charger la mule du Sionisme sauf à se déconsidérer et apparaître, à coup sûr, comme un propagandiste doublé, certainement, de la qualité antisémite.