mardi 17 février 2009

Idée préconçue

Avigord Libermann a remporté quinze sièges parlementaires lors des dernières élections israéliennes. Ce qui lui donne assurément une possibilité de se joindre à toute coalition gouvernementale qui se formera. Au vu de son programme de gouvernement, les médias, mais aussi les classes politiques étrangères -notamment européennes- ont classé son parti Israël Beiteinou comme « extrémiste de droite ». Simplificateur à souhait, ce qualificatif ne tient pas la route si l’on confronte, par exemple, les exigences de ce parti aux requêtes de l’Autorité palestinienne (AP) lui permettant, selon sa vision, de parvenir à une « paix juste et durable » pour la région !!!

Cette dernière, partenaire d’une résolution définitive, a, entre autre, comme exigence indiscutable un retrait total de tous les « colons » du territoire appelé à devenir la « nouvelle Palestine ». Ainsi, il est inenvisageable à ses yeux de voir des « colonies » juives devenir des villes palestiniennes, et des Israéliens acquérir une nationalité de plus ou recevoir un statut de résident légal et permanent. Cette ‘’Palestine’’ se devra d’être Judenrein. Point barre. Il n’est pas dit, en revanche, si les synagogues seront détruites après le départ des religieux à l’image de ce qui s’est fait dans la bande de Gaza en 2005 !?

Ce que propose Avigord Libermann n’est ni plus ni moins qu’un copier coller de l’exigence de l’AP. A une différence de taille près tout de même. Les villes et villages arabo-israéliens proches de la ligne d’armistice de 1949 ne seront pas détruits et leurs habitants expulsés, mais intégrés dans la « nouvelle Palestine » par un déplacement de frontières. Quant aux habitants de ceux se situant au sein même du territoire israélien, ils seront considérés comme citoyens à part entière à la condition écrite d’être loyaux à l’état juif.

On a donc d’un côté une région qui sera totalement purifiée de tout juif et de l’autre un état exigeant de ses citoyens arabo-musulmans restant, mais aussi de tous les autres habitants -Juifs religieux compris, une loyauté totale à l’égard du pays. Et c’est cette exigence politique qui autorise certaines ‘’bonnes consciences’’ d’affirmer l’extrémisme de droite d’Avigord Libermann!?!?

Le second point phare du programme d’Israël Beiteinou est justement la loyauté indiscutable envers le pays. Si cette obligation n’est point respectée, il n’est nullement prévu qu’une expulsion sera envisagée à l’encontre des récalcitrants, mais que des sanctions financières, administratives ou autre de même genre seront prises selon la loi. Si l’on compare là encore cette future décision au vécu de la ‘’démocratie ‘’ passé et actuel de l’Olp, de celui de l’AP au temps de feu Yasser Arafat, ou encore de celui du Hamastan, il n’y a pas photo. Car le négatif de ceux qui furent muselés, emprisonnés et/ou assassinés pour avoir été déloyaux aux gouvernants ‘’palestiniens’’ en place nous est encore en mémoire.

Et c’est encore le parti israélien qui est, là, qualifié « d’extrémiste de droite », et l’AP, voire bientôt le Hamas pourquoi pas, confirmés comme fréquentables ?

Mahmoud Abbas, le Président de l’AP, a été récemment reçu par le parlement européen et a été ovationné par les députés présents. Un tonnerre d’applaudissements a ‘’remercié’’ ce dernier pour avoir demandé l’arrêt de toute coopération « (…) avec Israël en tant que pays qui se place au dessus des lois (…) », et réclamé l’interrogation des « (…) leaders israéliens qui œuvrent en dehors de tout cadre juridique. ».

Qui peut réellement imaginer, par les temps qui courent qu’Avigord Libermann, fier de son pays et le défendant bec et ongles, serait reçu d’une telle manière en Europe ?

Nul n’y pense ! Pas même pour Benjamin Netanyahou, homme politique de droite et membre d’un parti qui a signé la Paix en 1981 avec l’Egypte.

dimanche 15 février 2009

Une guerre qui vient

Le président américain Barak Obama est en poste à la Maison Blanche depuis le 20 janvier dernier. Si l’on se fie à sa volonté affichée de négocier directement, l’on pourrait en déduire, si l’on était un tant soi peu optimiste, que le différent nucléaire avec l’Iran ira en s’atténuant et que le Proche-Orient se dirige, enfin, vers une période de calme. Malheureusement, si l’on analyse minutieusement les réactions à ce jour de la théocratie iranienne, on ne peut exclure que la détermination des démocrates us ne se brise sur son refus de renoncer à sa domination sur la communauté musulmane par la possession de la bombe nucléaire. Les américains feront ils alors du Georges W Bush en pilonnant les centrales iraniennes ? A ce jour, nul ne connaît suffisamment le courage du nouvel élu pour abonder dans tel ou tel sens.

En revanche, s’il est une évidence, c’est que l’état d’Israël ne s’autorisera nulle hypothèse de travail impliquant le cas d’un Iran nucléarisé. Benjamin Netanyahou aux manettes de l’état d’Israël, on ne peut douter que la Knesset ainsi que le peuple dans sa très grande majorité lui imposera une attaque ciblée du danger à l’image de ce qui se fit à Osirak en 1981. Ce qui déclenchera, en riposte, les missiles des Ayatollahs, mais aussi ceux de leurs affidés tels le Hamas, le Hezbollah ou encore la Syrie. Israël étant préparé au scénario de cette guerre prévisible, on ne peut douter de sa réaction militaire, forcément « disproportionnée », par voie de terre, air et mer.

Ce n’est donc pas a priori cette guerre-ci que le monde occidental doit redouter. Israël est à même d’y faire face, même si malheureusement des victimes seront à déplorer et les condamnations internationales usuelles et hypocrites de mise.

Il est une guerre, par contre, qui s’annonce beaucoup plus dangereuse pour l’occident si les autorités compétentes ne se décident à agir rapidement pour l’enrayer tant que faire se peut.

Lors de la dernière offensive israélienne dans la bande de Gaza, l’on a pu mesurer le degré de haine à l’encontre du peuple juif qui habite le cœur du monde musulman. Particulièrement les musulmans demeurant au sein de l’Europe qui ressentent le soutien de celle-ci à Israël comme injuste et toute victoire israélienne comme humiliante. Au-delà des habituels drapeaux israéliens brûlés et des sempiternels slogans antisémites tels « morts aux Juifs » (que nul parti politique européen n’a d’ailleurs à ce jour condamné) on a pu s’apercevoir que des membres de la communauté juive, ainsi que ses biens furent atteints cette fois-ci beaucoup plus fortement. Mais aussi que le soutien au Hamas fut plus prononcé en terre européenne qu’en terre musulmane, et que les partis politiques, conscients de cette force communautaire, ont courbé l’échine en faisant silence ou ont défilé, eux aussi, pour dénoncer les « crimes » des Juifs.

En conséquence, si l’on imagine que dans un futur proche, par sa réaction aux missiles reçus, Israël humilie à nouveau ce monde musulman malade de sa haine ancestrale, en éradiquant pour de bon le Hamas ainsi que le Hezbollah, en détruisant l’armée syrienne et ridiculisant le régime perse qui préconise interminablement la fin proche de « l’entité sioniste », il est à craindre sérieusement que le monde musulman européen s’enflammera gravement.

Si des dégâts ont été occasionnés lors des dernières manifestations, il est à prévoir que la prochaine fois l’humiliation ressentie sera telle que la violence n’atteigne un niveau encore jamais égalé en Europe. Voiture incendiée, magasin vandalisé, abribus brisé ne seront que les ‘’bons souvenirs’’ des manifestations de rues ‘’calmes’’ en France, en Espagne, en Angleterre ou encore en Allemagne.

Si les quelques vingt deux millions de musulmans européens, recensés par Leila Shahid, ne seront pas tous dans les rues pour manifester et réclamer vengeance contre ce pays qui ne ‘’respecte pas’’ les lois internationales, le noyau dur est suffisamment important pour prendre conscience du danger certain qu’il représente. Refuser d’envisager ce pire maintenant, et laisser agir ce noyau comme il lui plaît c’est probablement prendre pour l’avenir le risque d’une guerre ‘’fratricide’’, déclenchée cette fois-ci par les « souchiens ».

vendredi 6 février 2009

Les illogismes de Jacques Attali

Le Crif, dans sa rubrique « Revue de presse » nous dresse les ‘’réflexions’’ proche-orientales de celui qui fut, longtemps, un conseiller de François Mitterrand. Un véritable expert se doit de maitriser parfaitement le sujet traité. Après la lecture des ces ‘’pensées’’, le moins que l’on puisse affirmer c’est qu’Attali n’est pas compétent en la matière et se contente de clichés préétablis par la propagande.

Il part du postulat que l’élection israélienne prochaine « (…) concerne le monde entier, dont la stabilité dépend très largement de celle du Moyen-Orient, qui dépend-elle même beaucoup de la capacité des Israéliens et des Palestiniens à faire la paix et à se reconnaître ». Qui peut réellement croire, outre les idéologues, que la paix survenue au Proche-Orient, la planète se libèrera de tous ses autres conflits ? On peut même affirmer le contraire ! Israël en paix avec ses voisins, ceux-ci inévitablement auront quelques différents à solutionner sans avoir pour possibilité d’accuser l'éternel bouc émissaire juif.

Il poursuit en affirmant que « (…) les sondages, en Israël et en Palestine, montre qu’une immense majorité des deux peuples veut reconnaître l’autre, et vivre en bon voisinage (…) ». Il serait plus qu’intéressant de consulter les sondages concernant les ‘’Palestiniens’’ puis de les communiquer aux Israéliens !!! A preuve du contraire, ces derniers sont toujours plutôt enclins à soutenir les bombes humaines et les terroristes de la « résistance » que les diplomates en quête de paix définitive.

Vient ensuite la litanie habituelle des concessions nécessaires pour une fin du conflit : « (…) Un retour aux frontières de 1967, un partage de Jérusalem et de ses lieux saints ; un échange de territoires, pour assurer aux Israéliens une sécurité qui n’existait pas dans les frontières de 1948 (…) ». Curieusement, l’exigence du « droit au retour des réfugiés » en Israël -véritable épine de tout plan de paix- n’est pas même mentionnée ?!?! Pour quelle raison ? N’est-ce pas une reconnaissance implicite du fait que l’apaisement n’est nullement recherchée par la partie musulmane, sauf à céder sur ce que d’aucuns affirment être un piège mortel pour les Israéliens !!!

Après ses ‘’ solutions ’’, viennent les risques encourus par les parties si elles ne vont « pas très vite dans cette direction ». D’où son alerte à nous prévenir : « (…) le pire est vraisemblable » nous assène t-il. « (…) le conflit de Gaza a contribué à discréditer l’OLP et l’autorité palestinienne. Il a aussi renforcé le Hamas, et tous ceux qui dans le monde arabe ne veulent plus d’un compromis (…) ». Outre l’observation qu’une grande partie de la communauté musulmane ne veut pas de la paix, on se demande bien en quoi le Hamas a pu se renforcer ? Militairement ? Politiquement ? Diplomatiquement ? Economiquement ? Sur quelles études se base t-il pour nous imposer cette assertion ?

Dans le raisonnement de tout ‘’expert’’ qui se respecte, après les extrémistes ‘’Palestiniens’’ viennent obligatoirement les ‘’jusqu’au-boutistes’’ israéliens : « (…) de même, une partie de l’extrême droite israélienne, une fois de plus d’accord avec les plus extrêmes des palestiniens, commence à redire qu’il n y a pas de place pour deux Etats viables dans la région(…) ». La comparaison peut paraître judicieuse, sauf si l’on se souvient que l’état d’Israël est un état de droit ayant une police, voire une armée, prête à exécuter les ordres du gouvernement. Et ridicule sera celui qui affirmera sérieusement que l’extrême droite israélienne est en passe de prendre le pouvoir en ce pays.

Pour conclure, il nous affirme que « (…) s’ouvre donc une très brève, et ultime, fenêtre d’opportunité : un gouvernement israélien nouvellement élu aura tous les pouvoirs, pendant quelques mois. Il lui faudra aller vite, pour proposer une paix des braves, définir les conditions de la négociation avec les Syriens et une stratégie face aux Iraniens ».

Le comique de cette allégation est l’oubli basique et systématique que pour faire la paix il faut être au moins deux.

-Le Hamas, et ses affidés, sont ils prêts à s’asseoir à la table de négociation et, ainsi, reconnaître le droit légitime des Israéliens à vivre dans un état juif ?
-La Syrie est-elle prête à renoncer à soutenir le Hezbollah qui ne vit que par sa « résistance à l’entité sioniste » ?
-L’Iran est-il prêt à renoncer de son plein gré à sa nucléarisation, ses soutiens aux différents groupes terroristes qui composent la société ‘’palestinienne’’ et mettre fin à son appel permanent à l’éradication de l’état d’Israël ?

Ces trois questions non exhaustives, anodines mais essentielles quant à l’avenir de la région, Jacques Attali les a soustrait de son ‘’analyse’’ préférant tomber dans le prêt à penser du microcosme intellectuel parisien mettant sur le dos israélien la responsabilité de la poursuite du conflit.

C’est ainsi que s’établit, peu à peu dans les faits, la logique de l’immoralité de la légitime défense israélienne ; des condamnations internationales quoique fasse ce pays ; de l’appel ouvert aux boycotts pourtant interdits par les lois ; de l’amalgame nauséeux entre les nazis et les Juifs ; de l’accroissement de l’antisémitisme à travers la planète ; des ruptures diplomatiques ; ou encore des manifestations de rues haineuses.

Jacques Attali concourt indirectement, par ses ‘’analyses’’ insensées, au développement du conflit et de l’antisémitisme à travers la planète. On ne s’improvise pas expert lorsque l’on vit en permanence à quatre milles kilomètres du sujet traité. Le conseil que l’on pourrait donner alors, en toute modestie, à ce grand commis de l’état français, serait celui de se documenter, voire de réfléchir, avant tout prochain exposé sur le sujet.

Ce qui lui permettrait de se démarquer, pour son propre bénéfice, du politiquement correct, qui sied si bien aux haïsseurs d’Israël.

mercredi 4 février 2009

Un ultra-journaliste constant

Michel Bole-Richard est un de ces journaleux dont la teneur de ses écrits est constante. Le lire une fois EST le lire toujours. Parcourir ses textes ne nous apprend rien hormis la confirmation de sa détestation de tout ce qui se rapporte aux intérêts d’Israël et qui n’épouse pas sa vision du conflit proche-oriental. Le ‘’plat’’ de ce jour, qui lui permet à la fois de gagner sa croûte et d’épancher sa malveillance, est Avigord Libermann et la réussite pour le moment dans les sondages de son parti « Israël Beiteinou » qui lui accordent autant, sinon plus, de députés que le parti travailliste dans le prochain parlement. Ce qui, on le sait, lui déplaît fortement.

A lire l’article incriminé et intitulé « Un parti ultranationaliste israélien perce dans les sondages », le dénigrement de ce parti et de son chef est guetté.

C’est chose faite dès le deuxième paragraphe où le ton est mis sur « (…) cet ultranationaliste (…) devenu, par ses accents racistes, ses positions radicales et son franc-parler, une sorte de nouveau "tsar" ». Que la justice israélienne ne soit point saisie sur ce ‘’racisme’’ ni sur ses ‘’positions radicales’’ n’incommode nullement l’envoyé du quotidien pour sous entendre un extrémisme de droite condamnable.

Les contradictions et les affabulations ne sont pas manquantes dans cette satire. « Avigdor Lieberman (…) rejoint le gouvernement d'Ehoud Olmert en octobre 2006(…) en tant que ministre des affaires stratégiques. (…) Il a démissionné en janvier 2008 pour protester contre les négociations de paix avec les Palestiniens, estimant que celles-ci "ne mèneraient nulle part, car le principe de la terre contre la paix est une erreur fatale" ».

A l’aune de l’année 2009, chaque lecteur peut évidemment se rendre compte que la Paix est en chemin sous la houlette d’Ehoud Olmert, et que l’opération ‘’Plomb Durci’’ menée par son ministre de la défense n’est qu’un obstacle sans importance dans le processus de paix !!!!

Autre incompréhension de la part de ‘’l’expert incontestable’’ du conflit, Michel Bole-Richard : « Partisan d'une colonisation à outrance, celui qui se présente comme "un sauveur du pays" habite à Nokdim, une colonie isolée au sud de Bethléem ».

Une qualité de colon démentie quelques lignes plus loin par le rappel que le dirigeant d’Israël Beiteinou se déclare dans son livre « Ma vérité » être « (…) en faveur d'échanges de population et de territoires entre Israël et l'Autorité palestinienne pour constituer deux Etats "ethniquement homogènes" ».

Un ‘’colon’’ qui décolonise… Cela ne fait pas vraiment sérieux si de surcroît il se trouve être « ultranationaliste et raciste » !!!

Le reste est du même acabit. C'est-à-dire risible, si cela n’était aussi nocif pour le lectorat français, et autre, qui voit accréditer l’idée que scander « Mort aux juifs » est banal parce qu’entre autre ne soulevant guère l’indignation du correspondant du quotidien Le Monde sensé être une référence dans les médias: « Uzi Landau, (…) numéro deux du parti s'est indigné lors d'un meeting, dimanche soir 1er février, que des manifestants arabes aient pu brandir des drapeaux du Hamas lors de protestations contre la guerre à Gaza et crier "morts aux juifs" ».

On attend impatiemment son prochain article qui sera intitulé : « Les Arabes israéliens et la tentation du boycottage ». A lire les mêmes sondages qui augurent d’une montée spectaculaire d’Avigord Libermann, une chute de deux sièges pour les partis arabes est attendue.

On se doute bien que la ‘’tentation du boycottage’’ qui sera décrit dans l’article à lire ne concernera pas une éventuelle quarantaine de ces députés par la population arabe d’Israël mais plutôt un rejet d’un système prônant « l’apartheid » et ‘’l’inégalité’’ entre ces différentes communautés.

Michel Bole-Richard est un homme fidèle à ‘’ses valeurs’’. Ceci on ne peut le suspecter.

dimanche 1 février 2009

Qu’Israël se garde de ses ‘’amis’’

La planète va très mal ! Le bons sens, la logique, la raison ont déserté les milieux intellectuels, politiques, diplomatiques, artistiques… Il est devenu de bon ton de crier haro sur un peuple quoiqu’il fasse ; quoiqu’il dise. De le condamner même lorsqu’il agit selon les lois internationales. Voire même lorsqu’il réagit contraint par son seul instinct de survie. L’état d’Israël est devenu, au fil du temps, le juif des nations. Et comme lors de toutes époques passées le Juif n’a droit à aucune circonstance atténuante, n’a pas voie à sa défense et n’a le choix que d’endurer sa condamnation arbitraire. L’expulsion ; le pogrom ; la conversion ; la mise à mort...

L’imagination, à ce sujet, déborde d’entrain.

Depuis sa renaissance, Israël -de tout temps- n’a fait la guerre que forcé. De toute son histoire, le peuple juif n’a jamais suivi, et encore moins égalé, dans l’horreur les actes des nations de nos jours les plus ‘’moralisatrices’’.

Et pourtant ! Que de griefs à son encontre.

La guerre sur la bande de Gaza fut décidée après trois longues années de bombardement intensifs sur les villes frontalières. Une réponse murement réfléchie par le gouvernement, longuement espérée par les habitants, finement exécutée par l’armée, et qui autorise néanmoins les ‘’biens pensants’’ internationaux à culpabiliser « l’entité sioniste » pour son action de légitime défense.

Si les milieux ennemis n’étonnent guère par leurs réactions démesurées, les ‘’amis’’ ne sont pas en reste.

La France, de peur des émeutes de sa communauté musulmane, a jugé l’opération israélienne « disproportionnée » et pense dorénavant utile, sous condition minimaliste, de reconnaître le Hamas comme interlocuteur. Des gestes pour calmer, mais qui démontrent que l’exigence paie. Une attitude de dhimmi qui cependant autorisera, pour l’avenir et sur son territoire, de plus en plus d’appels et de faits incitant à la haine du juif. Un comportement qui rappelle étrangement la collaboration vichyssoise.

L’Espagne, démocratie alliée et non plus dictature, subissant pourtant le terrorisme basque, a trouvé opportun d’annoncer, à travers ses instances judiciaires, la mise en accusations d’hommes politiques et militaires israéliens. Les juges, que l’on ne saurait, évidemment, qualifier de partialité n’on pas, à ce jour, trouver le temps et les preuves pour une inculpation envers les assassins, par exemple, du peuple Tchétchène. Un procès qui remémore étrangement ceux de l’inquisition. Rien ne change !

La Turquie, anciennement pays laïc et rongé de plus en plus par l’Islam, n’a pas eu assez de mots durs envers Israël. Ce pays qui se crispe dès qu’il entend le nom kurde, fait pression pour empêcher toute création d’un Kurdistan, bombarde sans retenues les territoires irakiens à la recherche des ‘’résistants’’ du PKK, et occupe la moitié de l’île de Chypre à l’encontre de toutes les résolutions internationales ! Fais ce que je dis et non pas ce que je fais doit être, probablement, la devise de cet état.

Citer la longue litanie des pays ‘’amis’’ condamnant Israël, aujourd’hui comme hier, est fastidieux et inutile. Tous subissent les pressions de leurs communautés musulmanes, des pétrodollars et du pétrole qui ont depuis longtemps permis l’éclosion d’une réalité basée sur l’intérêt immédiat et l’oubli des valeurs universelles piliers de toute démocratie digne de ce nom. Les nations ont, il est vrai, d’abord des intérêts et pas d’amis.

L’antisémitisme international en est la résultante. Les Juifs Turcs ont dorénavant peur. Bon nombre de Juifs Vénézuéliens immigrent vers des cieux plus cléments. Les Juifs européens voient leurs lieux saints tagués, incendiés et saccagés. Les artistes Juifs sont interdits de représentations. Des manifestants et des manifestations de soutiens à Israël sont attaqués, menacés et déplacés. N’y manque plus que leurs interdictions !

A quand une nouvelle « nuit de cristal » annonciatrice d’un nouveau désastre planétaire ???

Israël -pourtant refuge du peuple juif- s’explique, s’excuse, se justifie ! Ce pays, à l’instar de tout autre, a aussi des intérêts à défendre et à faire respecter ; une image de marque à préserver, véritable garantie de sécurité pour les Juifs de diaspora.

De tout temps ce pays a privilégié l’action diplomatique au coup de gueule. Aujourd’hui il se voit traîner dans l’arène publique pour y être condamné. Israël sait pourtant que la meilleure défense est l’attaque. Il se doit, en conséquence, d’affirmer à ses ‘’amis’’ que toute amitié a ses limites. Et qu’en cas d’abus, des sanctions voire une rupture de relations seront envisagées.

Dans le cas contraire, il est à craindre malheureusement que « A mort les Juifs » deviennent le slogan en vogue dans les années à venir.