mercredi 31 décembre 2003

Socialistes ou National-Socialistes ?

Suite à une pétition organisée par les « Socialistes pour une Paix Juste et Durable au Proche-Orient » et publiée sur leur site, quelques ‘’vedettes nationales’’ du P.S. français y ont apposé leurs signatures.

Pierre Joxe, Paul Quilès, Stéphane Hessel, Martine Aubry, Michel Delebarre, Yvette Roudy, Jean-Luc Mélenchon, Jean Auroux, Manuel Valls, Arnaud Montebourg et Michel Rocard, pour ne citer que les plus connus, sont donc en parfait accord -il faut le croire- avec l’exposé de cet appel qui circule à l’initiative de militants Toulousains et Parisiens.

Mais que dit ce texte que l’on ne peut décemment soutenir sauf à combattre Israël ?

Après avoir saluer « l’Initiative de Genève » et confirmer le « droit imprescriptible des Israéliens de vivre dans un État délimité par les frontières de 1967 » (présumé à caractère JUIF ???), et celui des Palestiniens « de pouvoir vivre dans un État viable en Palestine » (ce que disent les Israéliens depuis 1948) ils en appellent à « toutes les bonnes volontés qui, à partir de cette initiative de paix, et d’autres, permettront d’aboutir à une solution juste et négociée du droit au retour des réfugiés palestiniens de 1948 et de 1967, et à une citoyenneté pleine et entière des Arabes palestiniens de nationalité israélienne (20 % des Israéliens) ».

Ainsi, en deux temps et trois mouvements introduits en début de lecture, le va-t-en guerre est désigné.

Après avoir concéder le minimum vital aux droits de l’homme israélien, et à travers lui au peuple juif, ils proclament d’une part le bien-fondé du ‘’droit au retour’’ des « réfugiés Palestiniens » (au sein même d’Israël bien évidemment) -ce qui est en totale contradiction avec leur assentiment au droit israélien à un état, et également avec « l’Initiative de Genève » qui est sensée, selon les dires de Yossi Beilin, avoir solutionner et évacuer avec des ‘’partenaires courageux’’ cette question- et d’autre part constatent ‘’l’apartheid’’ du gouvernement d’Israël envers les « arabes palestiniens ».

(Sur ce dernier sujet, restons au Proche-Orient et par magnanimité ne leur rappelons pas la situation actuelle catastrophique des immigrés de France -qui n’est pourtant pas en guerre- dont ils sont, en grande partie, responsables).

Après ces deux bévues monumentales, ces femmes et hommes politiques d’envergure nationale et/ou européenne rappellent par leurs soutiens à ce texte « que l’avenir de l’État d’Israël et de la région passe par une solution politique négociée et non par une politique d’occupation brutale qui, en violation du droit, plonge tous les jours davantage la population palestinienne dans la misère, la détresse et le désespoir ».

C’est aussi, à peu de chose près, ce que disait Ehud Barak –alors premier ministre israélien en poste en l’an 2000- lorsqu’il proposa, par les accords de ‘’Camp David’’, la création de la ‘’Palestine’’ avant d’être contraint de répondre par la violence à la « Guerre d’Oslo » déclenchée par le bourreau Yasser Arafat afin d’atteindre son objectif premier, a savoir l’éradication d’Israël par un retour massif de ‘’Palestiniens’’ au sein du pays.

Du reste, il n’est guère surprenant -dans un texte de cet acabit- de ne voir la condamnation des « attentas-suicides contre d’innocents civils israéliens » (il y a donc à contrario des israéliens coupables de leur ‘’suicide’’) que vers la fin de la pétition. Le profane pourra donc, en toute innocence mais à dessein, en déduire que les attentats-suicides sont les effets de l’occupation et non pas le contraire.

Remémorer que la majeure partie des ‘’territoires disputés’’ étaient déjà entre les mains de l’Autorité Palestinienne en l’année 2000 suite aux « Accords d’Oslo », puis respecter la stricte chronologie des événements aurait, on s’en doute, dénaturé le sens de l’appel et provoqué le départ (?) de ces quelques intellectuels ( ??) de renom cités ci-dessus.

Toute pétition anti-israélienne qui se ‘’respecte’’ se doit aussi de comprendre une condamnation de la construction du « mur de sécurité » dont l’ONU a « ordonné le démantèlement » (sic), et une demande aux responsables politiques Français et Européens « à user de tous les moyens en leur pouvoir pour inciter le gouvernement israélien à respecter les droits de l’Homme, le droit international et les Conventions de Genève, à l’instar des démocraties dont l’État israélien se réclame (re-sic)».

Mais le meilleur, je vous l’ai conservé pour la fin. Lisez ce qui suit lentement et ‘’savourez’’ en chaque terme.

« Nous dénonçons les forces opposées à la paix, qu’elles soient au gouvernement, comme en Israël, ou dans l’opposition à l’Autorité palestinienne, comme en Palestine ».

Un véritable morceau d’anthologie à la gloire de l’Autorité Palestinienne et bien sûr du ‘’pacifisme’’ de Yasser Arafat.

Vous l’aurez compris, l’opposition à la Paix se trouve ailleurs, mais surtout en Israël.

Il est donc de notre devoir, suite à ce réquisitoire contre une démocratie et un peuple qui ne demandent qu’à vivre en paix, d’en appeler à tous les électeurs socialistes Français dignes de ce nom et non favorables à sacrifier le droit, la démocratie et la réalité, de noter les noms des signataires -disposés à un mandat politique éventuel- et de les sanctionner lors de scrutins à venir.

A galoper derrière les suffrages des ‘’nouveaux Français’’- suite au conseil de leur ‘’expert’’ Pascal Boniface-, ils ont installé en 2002 le PS dans l’opposition et le Front National comme challenger de l’UMP.

Il est temps que ces ‘’socialistes’’ peu scrupuleux soient exclus de ce parti afin qu’il puisse recouvrer sa place et son crédit d’antan.

dimanche 28 décembre 2003

Théo Klein ou le Porte-plume anti-Sharon

La trêve des confiseurs ne nous aura pas épargné un énième appel à « Parler aux Palestiniens » de la part de notre très ‘’perspicace’’ Théo Klein au Premier ministre israélien.

Ainsi, s’adressant au ''Cher Ariel Sharon" dans une lettre parue dans le quotidien « Le Monde » l’ancien président du CRIF semble avoir déceler, dans le discours du 18 décembre à Herzliya, son intention d’adhérer, mais ‘’contraint et forcé’’, à « la "ligne verte" avec quelques rectifications çà et là – de l'ordre de celles de l'accord de Genève (sic)- sans qu'il vous soit, toutefois, possible de le proclamer hic et nunc , c'est-à-dire "rapidement et de nos jours" en hébreu ».

‘’Contraintes’’ qui permettent en conséquence à notre chroniqueur radiophonique de s’interroger sur la transformation d’Ariel Sharon en un « Pérès rajeuni, citant Ben Gourion en fin de son propos pour se couvrir ainsi de la sagesse du "Vieux"? ». (re-sic).

Mais de quelles ‘’contraintes’’ parle-t-il pour arriver à un tel constat ?

Est-ce son analyse de l’état juif -« qui ne respecterait pas ce qui fait l'essentiel de notre culture, de l'enseignement que nous avons reçu, des valeurs et des principes que vous (Ariel Sharon ) évoquez parfois vous-même, mais qui ne trouvent plus aucun écho dans les mesures que vous prenez »- corroborée, paraît il, par ceux « qui élèvent aujourd'hui si fortement la voix – soldats et officiers, anciens responsables des services de sécurité –, eux, mieux que moi ( Théo Klein) bien sûr, savent de quoi ils parlent » ?

L’avocat de Sara Daniel sait il effectivement de quoi il cause ? Sont ils si nombreux ces ‘’opposants’’ pour qu’il s’autorise à s’en prévaloir pour une quelconque critique ? Et dans ce cas, le peuple israélien est il si bâillonné pour qu’il ne puisse exiger alors un autre gouvernement, une autre politique ? La rue lui est elle fermée ? Le débat lui est il interdit ?

Bien sûr que non. Seul l’imaginaire, ou le combat politique de cet anti-Sharon le conduit au bilan d’un état d’Israël en perdition. Les Israéliens auraient ils démérités de leur héritage culturel, des valeurs et des principes qui ont fondés -depuis la nuit des temps- le peuple juif, dans leurs réponses au terrorisme du peuple palestinien ? Qui peut sérieusement l’affirmer ?

Terrorisme qui, selon cet ‘’analyste’’ ne voyant nul renouveau d’antisémitisme en France, « déshonore la cause qu'il croit servir, mais (…) exprime aussi le sentiment d'abandon, la détresse d'un peuple dont la faiblesse est immense et la vie douloureuse ».

Ce qui lui permet ce rapprochement incroyable qui laisse dubitatif : « Souvenez-vous de nos cris et de nos lamentations d'antan ; souvenez-vous des temps où nous étions piétinés par ceux qui assuraient alors l'ordre à leur façon ».

Il est dommage que cet ‘’historien’’ ne se souvienne pas, dans sa diatribe méprisante pour l’intellect, que le peuple juif dans son ensemble n’ait JAMAIS, dans ces temps là, attenté à la vie d’autrui, oppresseur ou non, et que la qualité de ‘’bourreau’’ qu’il prête au peuple juif n’est que la conséquence de la « Guerre d’Oslo » nécessaire à Yasser Arafat pour atteindre son objectif.

C’est un fait avéré que tous les semblables de Théo Klein omettent le désir ardent de paix du peuple israélien, ainsi que tous les gestes de ses différents gouvernants. Il est préjudiciable pour toutes ces tribunes qui se suivent (et se ressemblent) dans les quotidiens nationaux, français et autres, que des vérités existent et que certains refusent à les gommer.

Ainsi en est il pour le plan Barak-Clinton de l’an 2000 qui octroyait à l’Autorité Palestinienne une ‘’Palestine’’ qui, faute d’être parfaite, se rapprochait de « l’Initiative de Genève » si chère à Théo Klein et aurait dû mettre un terme au terrorisme de ceux qui, déjà, n’acceptaient toujours pas les « Accords d’Oslo » et l’idée de la pérennisation de l’état d’Israël comme ÉTAT JUIF.

Il en est de même pour d’autres nombreux faits et gestes politiques israéliens depuis la création du pays qui prouvent, par opposition et sans le moindre doute, la volonté farouche de destruction de l’état juif par le « monde arabo-musulman » et non seulement par les ‘’Palestiniens’’.

Volonté confirmée encore ce jour, si cela était nécessaire, par le veto iranien EXCLUSIF à l’encontre de l’aide internationale israélienne -pour cause de SIONISME- suite au gigantesque tremblement de terre ayant fait plus de 25.000 morts et autant, sinon plus, de blessés au sud-est du pays.

Comment ce tribun, qui plaît tant au journal « Le Monde » véritable référence ‘’d’anti-israélisme’’, peut il nous expliquer cette rage autrement que par un aveu du désir de ce ‘’monde islamiste’’ de la non reconnaissance d’Israël, voire de son éradication par « Sahâb 3 » nucléarisés ?

Peut il prouver pourtant, à l’arbitraire iranien, entant qu’individu anti-Sharon que le ‘’Sionisme dénoncé’’ ne le concerne pas ? Il est loisible d’en douter.

De par la lecture de ce pamphlet à la charge d’Israël et de son gouvernement, il est une évidence qui en résulte.

Le Judaïsme de cet ‘’opposant des salons parisiens’’, n’a strictement rien de commun avec celui que nos aïeux nous ont enseigné.

La Judaïté de Théo Klein est beaucoup plus proche de la doctrine d’une extrême gauche qui refuse à notre peuple son droit à une nation à caractère JUIF, mais propose un état binational où les Juifs redeviendront par la démographie des DHIMMIS et contraints une nouvelle fois à l’exil.

Parler aux ‘’Palestiniens’’ ne suffit pas. Il faut les contraindre à nous reconnaître le droit à vivre entre nous et selon nos lois et coutumes.

Autrement nous ressemblerons tous à Théo Klein, véritable adulateur de l’auto flagellation.

mercredi 24 décembre 2003

La Cuvée 2003 de Jacques Chirac

A l’heure de clore l’année 2003, il est un bilan difficilement contestable par toute personne sérieuse.La balance des mouvements politiques chiraquiens creuse nettement le déficit de crédibilité de la France.

Démarrée en grande pompe en début d’année, lors de la saisie du conseil de sécurité pour une résolution militaire contre l’Arme de Destruction Massive (A.D.M) Saddam Hussein, la politique internationale de Jacques Chirac a, depuis, dilapidé le ‘’capital acquit’’ et transformé l’hexagone en pays menacé par les ‘’démocrates’’ de la ‘’nation islamiste’’.

Pour s’être paré du « droit onusien et du multipartisme », si bien perçu dans le « monde arabe » pour des raisons autres -tel l’intérêt de la ‘’Oumma’’-, la France avait alors brigué la victoire de la bataille de l’opinion publique mondiale du fait de la neutralisation de l’aval de l’ONU aux souhaits guerriers US. L’illusion de ce succès estompa la défense obligée des valeurs démocratiques et ordonnera à l’histoire d’inscrire la France dans le clan des démocraties n’ayant pas participé, voire interdit l’émancipation d’un peuple opprimé et la chute d’un despote sanguinaire.

L’aveuglement dû à ce ‘’triomphe’’ lui vaudra tout autant l’inimitié durable de Washington et un passif difficilement révocable.

A peine la capture de Saddam Hussein ingérée et les ‘’réjouissances’’ diplomatiques exprimées, la France fut surprise d’apercevoir le revirement surprenant de Mouammar Kadhafi -concernant les A.D.M. libyennes- et inquiète de la nouvelle ‘’respectabilité’’ internationale du despote l’autorisant ainsi à se désintéresser de l’indemnisation dues aux victimes de l’attentat contre l’avion de la compagnie UTA en 1989.

Ainsi, Dominique de Villepin en appela piteusement au soutien de la communauté internationale dans l'affaire UTA « pour que les victimes françaises ou étrangères, puisqu'il y avait une majorité d'Africains parmi les passagers de l'avion, soient indemnisées ».

Cette supplique tout juste manifestée, la France -candidate à l’installation sur son territoire du réacteur expérimental de fusion nucléaire « Iter » mais aussi aux importantes retombées financières- trébucha sur la décision de blocage des USA.

A croire l’émissaire pour ce dossier, le député Pierre Lelouch, certains de l’administration Bush « ont l'intention de poursuivre une stratégie délibérée d'isolement de la France, en écho à ce qui s'est passé pendant la crise irakienne».

Une nouvelle prière fera t-elle pencher la balance ?

Ignoré sur le plan international, contrariée sur le plan nucléaire et économique, isolée au sein de l’Europe, la France se retrouve de surcroît au plus mal avec le « monde arabe ». Empêtrée dans un voile islamique, véritable étendard de l’islamisme, les différentes autorités politiques et religieuses du monde musulman condamnent d’avance tout renforcement de la laïcité.

Le Soudan, si peu amène envers ses chrétiens, l’accuse de discrimination.

Le Président iranien Mohamed Khatami, grand ‘’timonier’’ de la démocratie et des Droits de l’Homme juge que « la décision du Président français était contraire à l’esprit de la liberté et aux principes démocratiques ».

Les femmes arabes du mouvement islamique israélien manifestent devant l’ambassade française de Tel-Aviv contre cette ‘’atteinte aux droits des femmes’’.

Le fondateur et guide spirituel Mohamed Hussein Fadlallah du Hezbollah garantit de ‘’nombreuses complications’’ avec les pays musulmans au cas où cette loi serait adoptée. Le mouvement égyptien des Frères musulmans, par la voix de son guide suprême Maamoun Al-Hodeiby, aperçoit « une ingérence dans la liberté individuelle et religieuse » l’essaimage de « graines de la haine entre la France et les peuples musulmans » et une violation des conventions internationales des Droits de l’Homme.

Bref ! La France découvre le monde islamiste et son rêve hégémonique qu’Israël affronte depuis plus de 55 années.

Sauf à se déconsidérer et retirer lamentablement son projet de loi, Jacques Chirac est contraint de légiférer quitte à installer le pays dans un risque accru d’hostilités de la part de cette ‘’nation islamiste’’.

Quant à édulcorer la substance de la future loi, le score du Front national aux élections régionales de mars 2004 -entre autres- se rappellera à toutes tentatives en ce sens.

Le Président de la république n’a pas su prévoir les conséquences de sa politique dans l’environnement international.

A trop piétiner les valeurs de la République Française pour des intérêts mercantiles, les alliés traditionnels se sont éloignés et installés sur la défensive et les dictateurs musulmans ont entendu les défaillances de la France, véritable maillon faible de l’Europe.

Il est temps pour cette nation de se rapprocher de son camp, de protéger ses valeurs et d’abandonner l’anti-américanisme et l’anti-sionisme qui ne lui assurent plus d’avantage pécuniaire. Quant aux foulards islamiques, la porte close de l’école et de la fonction publique doit être la seule réponse au prosélytisme musulman.

Dans le cas contraire, l’année à venir sera encore plus difficile pour la France. Mais Chirac sera, comme toujours, aussi ‘’Ostensiblement’’ fier de son bilan.

dimanche 21 décembre 2003

L’Initiative de Genève ! Un Flop ?

Voilà près de deux mois que le monde entier connaît, sous toutes ses coutures, « l’Initiative de Genève ». Suite au faire-part de sa naissance sur les bords de la mer morte, nous avions eu droit tout d’abord à l’accueil diplomatique ainsi qu’à l’appui officiel du Quai d’Orsay aux deux négociateurs en chef, Yossi Beilin et Yasser Abed Rabo. Puis à une intronisation à Genève, presque diffusée en mondovision et où d’illustres hommes politiques, artistes et syndicalistes, de diverses nationalités, se découvrirent des talents de pacificateurs et de donneurs de leçons à un peuple ayant, à maintes et maintes reprises, prouver son réel désir de PAIX.

Cette cérémonie, parrainée officiellement par la Suisse (et officieusement par la France et la Belgique ?) a ‘’autorisé’’ par la suite le Secrétaire d’état Colin Powell -ainsi que le roi marocain Mohamed VI- à accueillir ouvertement les négociateurs, et a motivé également quelques associations françaises à organiser, sous l’égide de l’hebdomadaire Marianne, une soirée au Palais de la Mutualité de Paris conviant près de deux mille personnes à applaudir un monde politique et artistique français en faveur de la PAIX.

La retransmission en direct de cette soirée sur les ondes de Judaïques FM, et l’engouement déclaré de la rédaction de radio Shalom, la « voix (ou voie ?) de la Paix », assurèrent les ‘’derniers éclaircissements’’ sur le sujet et ‘’l’invitation’’ à la participation active, ou tout au moins complaisante, de la communauté juive.

Dans la foulée, un « Collectif pour ‘’deux peuples, deux états’’ » fut crée et son texte fondateur dévoilé sur un site conçu pour l’occasion.

Un texte court publié et confirmant « l’espoir » renaissant en cette région, certifiant le « patriotisme » (sic) des négociateurs Israéliens et Palestiniens, assurant le « principe fondamental […] (de) L'Etat d'Israël comme Etat du peuple juif (re-sic), [et de] l'Etat de Palestine comme Etat du peuple palestinien », et soutenant la « résolution digne et réaliste de la question des réfugiés palestiniens conditionnée au respect de la souveraineté israélienne (re-re-sic) ».

Sur ce même site enfin, une pétition organisée par les associations fondatrices du Collectif et attestant de « leur volonté de soutenir toutes les initiatives -en vue d'un accord permanent entre Israéliens et Palestiniens- fondées sur ces bases » en appelle à toutes les bonnes volontés prêtes à apposer leurs noms comme soutiens.

Par cette communication dépensée autour de « l’Initiative de Genève » depuis plus de deux mois, est donc attendu, voire escompté, un raz de marée de signataires, composé surtout des noms de toutes les ‘’célébrités’’ ayant apporté publiquement leurs appuis, tels B.H.L., P. Bruel, A. Finkielkrault, F. Bayrou, A. Juppé, D. Voinet, L. Fabius, D. Strauss Kann, F. Amara, M. Boutih, R. Badinter, J.P. Chevènement, B. Delanoë, R.D. de Vabres, J. Dray, B. Kouchner et bien d’autres encore.

Au moment de l’écriture de ces lignes, seules 813 PERSONNES ont professé leurs soutiens sur cette pétition.

C’est évidemment très peu pour une initiative qui ambitionne de définir la route de la Paix aux belligérants.

C’est encore plus déplorable, quand par la lecture des noms, on ne discerne nuls noms précités ni autres personnalités de renom. Pas même Théo Klein ou Robert Assaraf, pourtant thuriféraires attitrés de cette initiative.

Qu’est-ce à dire ?

Est ce à dire que ces ‘’belles âmes’’, prêts pourtant à mouiller leurs chemises de beaux discours sur des estrades recherchées, n’y croient pas ou, du moins, pas sur ces bases là et hésitent à concrétiser par écrit leurs engagements ? Possible.

Est-ce à dire que peu d’individus se sentent concernés et émus par cette tragédie presque centenaire ? Bien sûr que non.

Est ce à dire aussi, que très peu de gens, notamment de la communauté juive, sont dupes de la tentative des uns de surfer sur le politiquement correct, ou de la pression des autres sur les institutions démocratiques israéliennes pour diverses raisons inavouables?

A la lueur de ce ‘’sondage’’ grandeur nature, on peut le croire, voire le prétendre.

Les concessions israéliennes, prévues par le texte de « l’Initiative de Genève », et ses dangers seront la pierre d’achoppement à toutes coopérations actives à cette mascarade à la PAIX de la part de la communauté juive française.

Il est alors rassurant de voir cette communauté plus soudée qu’on aurait pu l’imaginer, et campée aux côtés du peuple israélien, seul maître de son destin, quel qu’il soit.

jeudi 18 décembre 2003

Radicalisation des Juifs contre leur plein gré

Il est devenu très commun, depuis plus de trois années, d’observer la communauté juive française se faire, au mieux, renvoyer à ses difficultés ou, au pire, être accuser d’extrémisme par les hommes politiques et/ou les médias. D’autant plus, si le problème soulevé ne colle pas, de prime abord, au politiquement correct.

Ainsi, lorsque les responsables de la communauté alertèrent les pouvoirs publics sur un antisémitisme renaissant d’origine musulmane, ces derniers -avant de prendre conscience de l’ampleur des dégâts et du risque encouru par la collectivité nationale- refusèrent d’abord la ‘’spécificité’’ juive et parlèrent plus volontiers d’un racisme ordinaire dont les victimes étaient répartis -presque équitablement- entre les diverses communautés.

En conséquences, quand les « jeunes de banlieues » ‘’dénonçaient’’ par leurs actes les souffrances du « peuple palestinien », les juifs de la diaspora, pour l’occasion, étaient convertis automatiquement en inconditionnels d’Ariel Sharon ‘’le bourreau’’ et inculpés de comportements ‘’Sharognards’’, sans tenir compte, pour autant, du fait que l’antisémitisme et les ‘’souffrances’’ commencèrent bien avant l’élection de ce dernier au poste de Premier ministre (?!?!).

Autre ‘’conversion’’ choquante. Depuis l’arrêt du conseil d’état de 1989, laissant les directions scolaires se débrouiller au cas par cas avec leurs jeunes élèves portant la voile, il ne se passe guère de semaine où l’on aperçoit l’islamisme fondamental prétendre à une transformation, à sa logique, de la République Française. Les pouvoirs publics, toujours prompts à réagir (sic), constituèrent une commission chargée de réfléchir sur la question de l’intégration de l’Islam et de proposer des solutions.

Ainsi, la Kippa, qui n’exigeaient rien de personne, se verra, comme le voile, interdit de prosélytisme (?!?!). Comme chacun le sait, le porteur de Kippa est un ‘’intégriste fondamental’’ qui s’ignore. Autre inversion malveillante. Depuis le début de la deuxième Intifada, il est courant de lire ou d’écouter majoritairement des analyses indiquant que la Paix en cette région est empêchée par les extrémistes des deux bords. De ce fait, les Israéliens réalistes -n’espérant plus rien du ‘’partenaire’’ des « Accords d’Oslo » et dénonçant les dangers de « l’Initiative de Genève »- sont ainsi désignés de par leur combat qui s’inscrit totalement dans le jeu démocratique israélien qui exclut –pour le nombre minime d’irréductibles- un aménagement du système palestinien de portes tournantes dans les prisons du pays.

Mais pour les observateurs ‘’dignes’’ de ce nom, Yasser Arafat -par l’entremise de l’islamikaze- pacifie la région et Ariel Sharon, par la construction d’une clôture de sécurité, attise le conflit ( ?!?!).

Restons encore dans ce domaine de l’absurde. « L’Initiative de Genève » a révélé, selon Yasser Abed Rabo l’existence d’un « partenaire pour la paix » et à contrario dévoilé « l’alliance des extrêmes ». Ainsi, Yossi Beilin et ses compères se sont vus décernés ce brevet de moralité. Oubliée la reconnaissance israélienne d’un état arabe en 1948 et prévu par la résolution 181. Effacée l’offre israélienne de territoires contre la Paix de 1967 et le triple refus du « monde arabe ». Gommée la proposition de création de l’état de ‘’Palestine’’ d’Ehud Barak en l’an 2000. Supprimés les sondages indiquant en permanence le rêve du peuple israélien d’une paix réelle au côté d’un état de ‘’Palestine’’ et cela malgré la réélection d’Ariel Sharon…

A l’aune de ce brevet, seuls les signataires israéliens de cette initiative sont les ‘’véritables partenaires’’. Il est vrai, qu’ils sont les seuls à admettre le « Droit au retour » des réfugiés ‘’palestiniens’’ au sein même d’Israël et à collaborer à la dé-légitimation des institutions démocratiques de ce pays. Deux revendications anciennes de ce monde « arabo-musulman » si enclin à la paix mais en terre d’Islam seulement.

Bref ! S’il fallait établir l’évidence de preuves, ces exemples de comportement envers le peuple juif suffiraient. A la fois ‘’responsable’’ de l’antisémitisme enduré, ‘’intégriste’’ fondamental et ‘’guerrier’’ le Juif continue d’être le bouc-émissaire de la planète.

Ce qui à la longue, risque de le radicaliser sans nulle aide extérieure.

lundi 15 décembre 2003

Ce ‘’Plan de Paix’’ d’éradication

Petite leçon d’histoire pour interpréter l’avenir. Depuis la création de l’état d’Israël et jusqu’à ce jour, le « monde arabo-musulman » n’a œuvré qu’au seul objectif d’une destruction physique de ce pays.

Les guerres se succédant les unes aux autres et n’affaiblissant aucunement les Israéliens dans leur volonté farouche de survivre dans ce milieu hostile et sur la terre de leurs ancêtres, les autocraties musulmanes décidèrent de changer de tactique et conçurent l’OLP aux seules fins de faire reconnaître internationalement le droit des réfugiés palestiniens à un retour dans leurs foyers.

Ainsi, grâce au terrorisme international, la peur de l’insécurité permanente abattit les résistances des gouvernements occidentaux à admettre au sein de l’ONU un observateur permanent d’un peuple n’ayant jamais existé et représenté par le porteur de Keffieh, Yasser Arafat.

Ainsi la planète ‘’prit conscience’’ du problème palestinien. La première étape fut pleinement réussie.

Par la suite, le boycott économique décrété par le « monde arabe » envers les sociétés travaillant avec Israël, le choc de la crise pétrolière internationale et les promesses exceptionnelles d’un commerce juteux persuadèrent les pays industrialisés de l’urgence de mettre fin à ce conflit par la création d’un état de « Palestine ». Ainsi des ‘’Palestiniens’’ modérés, représentants officieux de l’OLP, s’assiérent à la Conférence de Madrid en 1991 qui mena à la signature des « Accords d’Oslo » en 1993.

Le monde avait alors digéré la création de ce peuple et en était à leur ré-attribuer un « territoire disputé » car conquis en légitime défense sur d’autres nations. La deuxième étape fut un succès.

Après le retour du chef et de son armée dans les « territoires disputés », les démocides participèrent à la vie démocratique en influant sur le corps électoral aux fins d’accroître la pression sur le gouvernement en place. Ce qui permit aux paramètres Clinton / Barak d’apparaître en l’an 2000 et de convenir de la ligne verte comme frontière et du partage de Jérusalem comme équitable.

Somme toute sur la bonne route pour un état indépendant, accepté pourtant par la majorité des Israéliens, le compte n’y était cependant pas. Les descendants des réfugiés ne pouvaient toujours pas réintégrer leurs foyers et ainsi submerger Israël, par leur nombre, pour une destruction totale de l’état juif.

L’Intifada N°2, aidée par une ‘’Sharonisation’’ universelle de l’état d’Israël, autorisa de nombreux plans de Paix à voir le jour. Mais aucun n’avait inclut formellement ce fameux ‘’droit au retour’’ essentiel à l’objectif final. Il fallait donc en fabriquer un, trouver les ‘’parrains ‘’israéliens prêt à l'assumer et à le promouvoir sur la scène internationale.

Ainsi naquit « l'Initiative de Genève » et l’espoir pour le reclus de la Moukataa d’un compte à rebours pour le gouvernement d’Ariel Sharon et son remplacement par une administration complaisante envers ce plan de Paix, et surtout envers le dernier point acquit : le ‘’DROIT AU RETOUR’’. (Que n’a t-il alors endossé ce plan réfuteront certains ??? Ce nouveau point obtenu ne fait pas référence à un retour de TOUS les réfugiés. Le combat n’est donc pas terminé.).

Un espoir pour le ‘’prisonnier de Ramallah’’ d’autant plus réaliste, que l’initiative est notamment appréciée et soutenue en France par des membres de la communauté juive -tous électeurs d’une idéologie utopiste de gauche, adhérents -entre autre- des ‘’Amis de Shalom Arshav’’, de ‘’Radio Shalom’’, du ‘’Cercle Bernard Lazare’’ et de ‘’Hachomer Hatzair’’- prêts à la diffuser, l’encourager et la populariser sans jamais l’expliquer honnêtement par peur d’égarer leurs troupes. ( Il est d’ailleurs assez cocasse de s’apercevoir que le site des ‘’Amis de Shalom Arshav’’ ne publie pas la version française de « l’Initiative de Genève» ni une explication de texte [!?!?] ).

Ainsi ne sera pas clamé haut et fort par ces derniers, les conditions que le peuple israélien (et le peuple juif dans son ensemble à travers lui), devra assumer ou accepter si l’initiative devient concrète.

- Nulle mention d’un Israël à CARACTERE Juif n’est précisée dans le document.

- Le Mont du temple ne sera plus JAMAIS sous souveraineté israélienne. Les visites sur le « troisième lieu saint de l’Islam » (sic) se feront selon les volontés de ‘’l’administration palestinienne’’.

- Une REMUNERATION sera due par Israël aux pays ayant accueilli les ‘’réfugiés’’. Ainsi le Liban, la Syrie, la Jordanie et l’Irak -tous promoteurs du conflit dès 1948- se verraient ainsi en quelque sorte dédommagés de leurs participations guerrières.

- La nouvelle ‘’Palestine’’ sera PURIFIEE de tous ses habitants juifs.

- La frontière sera au plus près de la ligne d’armistice de 1949 et non sur des critères de DEFENSE du pays.

- Un Groupe d’Application et de Vérification (GAV), composé des USA mais surtout de l’ONU, de l’Europe, de la Russie et de quelques pays de la régions (sic), sera chargé de la mise en œuvre de l’accord. Ce qui LIERA Israël aux décisions de la planète.

-Et enfin le ‘’DROIT AU RETOUR’’ des descendants des réfugiés est reconnu. Un nombre certain, mais indéfini grâce à des formules alambiquées, reviendra au sein d’Israël. Ainsi l’objectif premier du « monde arabo-musulman » est en passe de se concrétiser lentement mais sûrement.

Et c’est, malgré tout, ce ‘’plan de Paix’’ (sic) que désirent promouvoir certains de nos coreligionnaires Français. C’est ce ‘’plan de Paix’’ qu’ils désirent voir imposer à leurs ‘’frères’’ israéliens. C’est ce ‘’plan de Paix’’ qu’ils estiment juste et durable !!!

A la lecture de ces points, nulles incertitudes ne peut pourtant subsister quant à la ‘’nationalité’’ ou la sympathie des rédacteurs. Il est une évidence. Cette initiative n’a rien pour pérenniser à coup sûr l’état d’Israël. Trop de risques sont tentés pour une paix non assurée. Il est donc temps que les soutiens de l’initiative, membres de la communauté juive, prennent la mesure du risque qu’ils font encourir à Israël.

Dans le cas contraire, qu’ils sachent que nous les jugeront responsables de toute pression qui entravera le libre arbitre de ceux qui vivent la situation. Leurs soirées débats n’aideront pas à leurs réhabilitations. Seuls des fiascos et/ou des contradictions permanentes en public leur seront de grande utilité.

A trop étreindre on embrasse mal, dit l’adage. A trop vouloir la paix pour Israël il faut craindre qu’ils contribuent à son éradication.

mercredi 10 décembre 2003

Une clôture pour la Paix

Égale à elle même, l’assemblée générale du ‘’machin’’ a décidé -par 90 voix pour, huit contre et 74 abstentions- de demander à la Cour internationale de Justice, en vertu de l’Article 96 de la Charte des Nations Unies, de rendre d’urgence un avis consultatif et juridique sur.....

« les conséquences de l’édification du mur qu’Israël, puissance occupante, est en train de construire dans le Territoire palestinien occupé, y compris à l’intérieur et sur le pourtour de Jérusalem-Est ».

A l’aune de cette résolution, il est évident que la construction de cette clôture contrarie amplement les desseins palestiniens. La raison officielle alléguée par l’Autorité Palestinienne est la colonisation rampante des ‘’territoires palestiniens’’ due au tracé choisi par le gouvernement israélien.

Ce qui laisse sous-entendre à contrario, qu’une clôture construite sur la ligne verte la tiendrait de facto comme frontière définitive et acquise, et non comme résultat de négociation entre réels partenaires de la Paix.

Céder à cette exigence palestinienne serait récompenser le terrorisme et l’encourager.

Par ailleurs, l’union des 90 pays -ainsi que l’abstention de 74 autres nations- dans l’offensive onusienne contre cette clôture, qui a comme objectif premier la séparation définitive des deux belligérants et la mise en échec de la politique arafatienne, est affligeante pour les tenants d’une morale digne ce nom.

Une clôture qui, sans que cette liste soit exhaustive, autorisera à terme une suppression presque totale des bouclages, des couvre-feux et des barrages -suite à la quasi impossibilité de la part des criminels de guerre de perpétrer des démocides à l’encontre des Israéliens- puis le démantèlement de certaines implantations et un redéploiement des forces israéliennes des villes vers les frontières de l’état.

Une clôture, en conséquence, qui souscrira au souhait du peuple palestinien de recouvrer une vie presque normale.

Une clôture qui brisera net également le projet d’éradication d’Israël qui, selon le responsable de la branche politique du Hamas Khaled Mashal dans une interview au journal Al Hayat, « n'était pas seulement le souhait des Palestiniens, des Arabes ou des Musulmans, mais qu'il s'agissait d'une réalité historique naturelle et inéluctable ». (Version palestinienne de la variante française de la parenthèse israélienne).

Une clôture qui supprimera tout autant l’inquiétude du maire de Bethlehem, Hana Nasser, quant au nombre peu élevé de touristes, dans sa ville pour les fêtes de fin d’année, qui atteint péniblement 5.000 personnes au lieu des 120.000 qui venaient avant la « Guerre d’Oslo ».

Une clôture qui lui concédera, si le cœur lui en dit, l’accueil de M. et Mme Arafat pour la messe de Noël.

Une clôture qui encore, par la sortie de cette guerre d’usure, apaisera les craintes israéliennes quant aux risques encourus dans leur vie quotidienne, permettra la reprise économique et la fin de la ‘’Sharonisation’’ internationale de leur pays.

Bref ! Une clôture somme toute pacifique et garnie de vertus bénéfiques pour les deux peuples.Bien que cette clôture porte, sans conteste, l’empreinte architecturale de Yasser Arafat par sa politique meurtrière et destructrice, on pourrait presque alors la dénommer ‘’clôture de la Paix’’.

Oui, mais voilà ! Le risque subsiste quant à un avis juridique négatif de la Cour internationale de Justice sur cette clôture et par conséquent de son illégalité.Il demeurera toutefois à Israël le choix de satisfaire, ou non, les obligations lui incombant en vertu de l’arrêt rendu par cette cour.

Son refus imposera alors à l’Autorité Palestinienne, comme le prévoit l’article 94 de la charte des Nations Unies, le recours au Conseil de sécurité aux fins d’exécutions de l’arrêt.

Sauf imprévu, le veto des USA contrera encore une fois les projets immoraux de l’Autorité Palestinienne.

Il semble que cette fois-ci la Paix emprunte la bonne route.

mardi 9 décembre 2003

Polémique du jour

La fréquence Juive française est elle infectée par le syndrome de la désinformation si chère à tous les autres médias du pays? A lire et relire l’analyse développée lors du journal d'actualité par l’un des présentateurs vedettes de la station, il est logique de se le demander.

Jugez en :

Pierre : « Un sondage, paru le week-end dernier dans le quotidien Maariv, fait apparaître que 45% d’Israéliens sont opposés à l’initiative de Genève. Faut il croire qu’elle est enterrée, Bernard ? ».

Bernard : « Paradoxalement Pierre, c’est le contraire qu’il faut tirer comme enseignement. Car si 45% d’Israéliens sont contre l’Initiative, il y plus d’un Israélien sur deux QUI N’Y SONT PAS OPPOSES. Sachant de plus, que 26% sont sans opinions, et que dans cette région nul ne peut être sans opinion Yossi Beilin est entrain de gagner son pari ».

sic et re-sic.

Ce dialogue irréaliste, fidèlement retranscrit, n’a pas été diffusé sur ''Kol Palestine", "Radio Damas" ni sur "France Infect" mais sur une radio de soirée diffusée sur la fréquence Juive et dont par charité je tairais le nom.

On connaissait jusqu’à présent les sondages biaisés, voici maintenant l’analyse fallacieuse légitimée sans nulle doute par le désir de leur PDG de soutenir sans réserve l’Initiative de Genève quitte à tromper ainsi les auditeurs.

Ainsi, à l’aune de ce même procédé il est possible d’affirmer, contrairement à cette même radio, que si 31% d’Israéliens avaient, avant la cérémonie internationale, approuvé cette même initiative, deux israéliens sur trois N’Y ETAIENT PAS FAVORABLE, et que Y. Beilin avait d’ors et déjà raté sa paix.

Transposée à une élection, cette méthode pourra de même permettre à tout candidat de contester le résultat en affirmant que son propre score minoritaire ne signifie en rien son échec car la majorité de son adversaire n’indique en rien son OPPOSITION à ce qu’il soit élu.

Dans un article précédent, j’affirmais que "le ver est dans le fruit". J’ai la déplaisante sensation que certains, déjà, le nourrissent.

Est-ce cela que les Israéliens attendent et espèrent de la communauté juive française ?

lundi 8 décembre 2003

Le ver est dans le fruit.

Esprit es tu là ? C’est au minimum la question que l’on doit se poser en ce qui concerne « l’Initiative de Genève ». Le côté israélien, quoique l’on puisse penser de sa façon de procéder, démontre le désir réel de paix de ce peuple meurtri depuis tant d’années. Las, épuisés, les Israéliens sont prêts à de nombreux sacrifices pour une coexistence pacifique et sincère.

Pour ce qui est du côté palestinien, la cérémonie de Genève -consacrée comme exemple de réconciliation entre les peuples- a servit à bafouer l’honneur d’Israël et à vilipender son Premier ministre. Il semble, pour certains signataires désappointés comme Amos Oz, que l’esprit palestinien, à l’évidence, était resté à la Moukataa.

Cet esprit vicieux qui, depuis tant d’années, enracine dans la réflexion israélienne -par la guerre terroriste, diplomatique et/ou médiatique- le bien-fondé des récupérations du ‘’3ème lieu saint’’ de l’islam, de la totalité des territoires perdus en 1967 ‘’purifiés’’ de tous ses Juifs, et du droit au retour d’un certain nombre de réfugiés (combien ??? mystère) dans leur ‘’ancienne patrie volée’’ par les Juifs, devenus depuis Israéliens.

A la lueur de ce résumé de l’initiative, Yossi Beilin a assuré qu’Israël a dorénavant un partenaire pour la Paix (sic) qui, l’on en conviendra aisément, fait fi des droits et des besoins israéliens. Et c’est pourtant cet esprit-ci que certains Juifs français, non des moins illustres, veulent promouvoir et donc participer indirectement à une contrainte diplomatique sur le gouvernement légitime afin de le faire céder devant les exigences arafatienne, ou déchoir et remplacer par des individus plus compréhensifs.

Ces intellectuels Français qui s’épanchent sur les ondes, juives ou non, et réalisent inconsciemment le fantasme de certains de diviser la communauté juive. Ces chantres de la paix qui, par leurs actes et aspirations en faveur d’Israël, ‘’témoignent’’ -par la bande- de la responsabilité de ce pays en la continuité de ce conflit. Ces irresponsables qui n’auront nulles intentions de devenir citoyen de ce pays, alors en ‘’paix’’ par leurs concours, et coopérer ainsi sur place aux efforts exigés à leur peuple.

Peuple qui, par un sondage réalisé deux jours après cette cérémonie et publié dans le quotidien Maariv, désapprouve à 45% cette initiative. Enquête d’opinion qui, manifestement, ne leur a pas été communiqué.

Ces clercs, pourtant pétris de très bonnes intentions, jouent en fait contre leur camp. Yossi Beilin aurait dû, selon les règles démocratiques, porter le débat auprès de ses concitoyens et les convaincre. Par son choix de l’internationalisation immédiate, il a supprimé le droit des Israéliens à se prononcer librement et démocratiquement. Promouvoir dorénavant ce plan à travers la planète et notamment en France, c’est participer de facto à un ‘’coup d’état’’ réalisé en sous main par l’Autorité Palestinienne.

Certaines bonnes âmes juives prennent donc le risque de fissurer la diaspora et de fragiliser Israël. Il est à souhaiter qu’elles se saisissent rapidement de ce péril et réagissent dans l’intérêt commun du peuple juif qui se place derrière les choix politiques quels qu’ils soient des Israéliens, et non derrière un homme ou un parti.

Négliger cette priorité c’est oublier les deux millénaires passés et nous affaiblir.

Ces fautifs en porteront seuls la responsabilité.

samedi 6 décembre 2003

Brèves réflexions du 06 Décembre

Dans le texte de « L’Initiative de Genève » est inscrit un ‘’droit à rémunération’’ pour les pays ayant accueilli les réfugiés palestiniens. Ainsi la Syrie, le Liban, la Jordanie et l’Irak, parmi d’autres, pourront prétendre à un dédommagement d’Israël pour avoir contraint, en coopérant à l’effort commun du « monde arabe » pour pousser les Juifs à la mer, des ‘’Palestiniens’’ à devenir réfugié en 1948 et à le demeurer en ne participant pas, par leurs intégrations et celles de leurs enfants, à l’effort du pays hôte.

A l’aune de cette logique, je conseillerais aux Allemands de réclamer des indemnités aux USA et à la Grande Bretagne pour avoir, sans que cette liste soit exhaustive, détruit leur régime élu démocratiquement en 1933, causé le départ de leurs ressortissants de Tchécoslovaquie et détruit un grand nombre de villes.

Israël, pour avoir reçu l’aide déterminante de ce pays pour sa création, devrait participer à cette ‘’rémunération’’ compensatrice.

Je n’imagine pas Yossi Beilin, et ses compères, s’en indigner.

Autre brève irréaliste.

En 1948, l’assemblée générale des nations unies vota la résolution 194 décidant « qu'il y a lieu de permettre aux réfugiés qui le désirent, de rentrer dans leurs foyers le plus tôt possible et de vivre en paix avec leurs voisins ». Israël, et cela quelque soit son gouvernement depuis sa création, a toujours refusé d’appliquer cette résolution NON CONTRAIGNANTE car non votée par le conseil de sécurité. D’autre part, nulles mentions quant à leurs descendances n’y sont mentionnées.

Comment alors contraindre les Israéliens à en respecter la lettre et l’esprit ? C’est simple. Vous persuadez Yossi Beilin, Avraham Burg, Amram Mitzna, et Amos Oz (qui semble faire aujourd’hui marche arrière) parmi d’autres israéliens, de parapher un texte avec l’Autorité Palestinienne transformant ce vœu en obligation, puis vous invitez des cautions populaires et/ou internationales comme par exemple B.H.L., A.Finkielkraut, P. Klugmann, P. Bruel, B. Kouchner ( qui ont tout à perdre à la continuation du conflit et à l'aggravation de l’antisémitisme en Europe et principalement en France ) de faire le déplacement de Genève pour fêter cet événement et le promouvoir, par la suite, dans les différentes chancelleries.

Un plan simple mais machiavélique.

Gageons sans risques que ces personnalités ne connaissent pas, dans le détail, tous les efforts exigés des Israéliens, comme le démontre le cas désespéré Théo Klein qui, dès son retour de Genève, s’est précipité sur son micro hebdomadaire pour faire l’éloge d’une cérémonie -que tout le monde s’accorde à reconnaître comme avoir été anti-israélienne- et d’un plan de paix qu’il n’aura pas, de toute façon, à subir dans sa chair.

Yasser Arafat, au vu de son age, a encore de beaux réflexes.

mercredi 3 décembre 2003

Après la ‘’Guerre d’Oslo’’ la ‘’Guerre de Genève’’ ?

Connaissez vous le G.A.V. ?Le Groupe d’Application et de Vérification aura pour objectif selon « l'Initiative de Genève » de « faciliter, d’aider, de garantir et de contrôler la mise en œuvre de cet accord et de résoudre les conflits le concernant ».

Le « Groupe de contact politique supérieur » en sera l’autorité suprême et nommera un administrateur principal, constituera les organes et institutions qu’il jugera nécessaire, créera une force multinationale et établira un mécanisme de règlement de litige.

Ainsi les deux parties s’en remettent à un tiers pour concrétiser la fin du conflit. Concept merveilleux dans un monde de loi et d’impartialité. Malheureusement cette idée perd son attrait, lorsque l’on apprend que ce « G.A.V. inclura les États-Unis, la Fédération de Russie, l'UE, l'ONU, et autres parties régionales et internationales à convenir par les Parties ». Israël sera donc pieds et poings liés par la signature d’un tel traité, et soumit à la décision d’autrui.

Est-ce cela que souhaitent les Israéliens ?

Israël, toujours selon Beilin, devra œuvrer « avec leurs voisins et la communauté internationale en vue de construire un Moyen-Orient sûr et stable, sans armes de destruction massive, conventionnelles et non conventionnelles ». Subséquemment, est délégitimé légalement le droit d’Israël à posséder les moyens de dissuasion envers les autocraties nullement concernées, et/ou souhaitant ne pas l’être, par une solution au conflit et désireuses d’en découdre avec le peuple juif.

Est-ce cela que désirent les Israéliens ?

Pour ce qui est des réfugiés (maintenus en cette situation volontairement par leurs ‘’frères’’ dans un but évident de prolonger le conflit), la prise en compte de la résolution 194 votée par l’assemblée générale (et non le conseil de sécurité) en 1948 accrédite une ‘’obligation’’ israélienne en leurs retours, et son application garantira –selon Y.Abed Rabbo- « une paix juste, complète et durable » et « essentielle au développement et à la stabilité de la région ».

Ne se suffisant pas d’un état indépendant pour y recevoir tous les réfugiés de la terre, Israël sera contraint de recevoir un nombre indéterminé de ‘’Palestiniens’’. Bien que cette option « sera laissée à la discrétion souveraine d’Israël », le chiffre que le pays sera tenu d’accueillir sera basé sur « la moyenne des chiffres soumis par les différents pays tiers ». En clair et sans décodeur, nul ne peut déterminer actuellement l’ampleur de ces retours.

Yossi Beilin, par l’affirmation du chiffre 30.000, trompe les Israéliens prêts à le suivre.

Des indemnités compenseront leur situation passée et leurs pertes de propriété, sans que ces dédommagements ne portent préjudices « au choix du lieu de résidence permanent du réfugié » ni que leurs choix de résidence permanent ne portent préjudices aux justes réparations.

Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, « l’Initiative de Genève » reconnaît en outre « aux États qui ont accueilli les réfugiés palestiniens le droit à une rémunération ». La Syrie, le Liban, la Jordanie, l’Irak, le Kuweit, la Tunisie et autres pays, seront récompensés de leurs efforts de guerre, militaire et/ou politique, contre Israël, et des souffrances infligés aux ‘’réfugiés’’.

Il est vrai qu’Israël ne réglera pas tout seul la facture. Mais il est tout aussi vrai qu’il ne déterminera pas seul sa participation. « La valeur globale (des indemnités Ndlr.) convenue par les ‘’Parties’’ déterminera la contribution israélienne « forfaitaire » au fonds international ».

De cette contribution forfaitaire sera déduite la valeur des biens immobiliers intacts transférés à l’état de « Palestine » en tenant compte bien sûr (Rabbo étant plus futé que Beilin) des « dommages provoqués par les implantations ». Ce qui sous entend l’illégalité parfaite de ‘’l’occupation’’ et en conséquence ‘’l’agression’’ israélienne de 1967.

Sans être passé par un quelconque tribunal, la responsabilité totale israélienne dans les conflits passés est d’ors et déjà établie et les compensations, acceptées et dues aux ‘’victimes’’, attestent de sa culpabilité.

Est-ce cela qu’ambitionnent les Israéliens ?

De quel mandat Yossi Beilin, ce civil repoussé par ses concitoyens du débat politique, dispose t-il pour contraindre Israël à sa folie et/ou sa faiblesse ? Par la restitution de 100% des territoires, il légitime la quête des ‘’Palestiniens’’ dans leurs tentatives permanentes d’éradication d’Israël. Par la restitution du Mont du Temple, il reconnaît le bon droit de l’Islam sur le Judaïsme. Par le retour des réfugiés en Israël il reconnaît l’illégitimité du renouveau juif dans sa terre ancestrale et notamment sur les territoires accordés par la résolution 181 du conseil de sécurité qui fait loi.

Il a souhaité que par l’envoi postal du texte, les Israéliens jugent par eux mêmes du contenu. Par la magie d’Internet le reste du monde peut également trancher quant à l’objectif recherché.

Lui permettre une seconde vie politique.

Il est à craindre, que tous ces abandons de souveraineté, une fois adoptés formellement par l’état d’Israël s’il lui advenait de se choisir ce politicien (ou ses compères) comme Premier ministre, ne servent comme arguments aux plus obtus de ce « monde arabe » aux fins d’une poursuite du conflit jusqu’à la faille fatale à Israël.

« L’Initiative de Genève » se terminera alors comme les « Accords d’Oslo ». En guerre.

mardi 2 décembre 2003

Oslo bis

Nous voilà inondés, submergés, étouffés par les éditoriaux, rubriques et diverses chroniques des médias, relatif à la ‘’Paix de…’’ pardon « l’Initiative de Genève » concernant le conflit israélo-arabe. Rare sont ceux exposant le peu de légitimité des signataires mais tous, ou presque, nous affirme de cette possibilité de changer le cours des choses. Alléluia.

A lire le texte de cette ‘’initiative’’, on peut franchement s’interroger sur ses éventuels apports bénéfiques à la situation actuelle. Qu’en est il exactement ?

Cet accord « met fin à l’ère du conflit ». Bien que cette évidence paraissait résulter des accords d’Oslo de 1993, le Hamas, Djihad islamique, Brigades et autres associations terroristes seront ils en harmonie avec ce projet-ci ???

« Les deux parties rejettent le terrorisme et la violence sous toutes leurs formes et poursuivront des politiques conformes à ces principes », « les deux Etats font voter des lois contre l'irrédentisme, le racisme, le terrorisme et la violence, et les ‘’appliquent vigoureusement‘’». L'état de ‘’Palestine’’ sera « démilitarisé, avec une force de sécurité importante ».

Peut on croire, ou faut il naïvement espérer, que les signataires palestiniens d’un accord de paix définitif disposeront d’une volonté réelle et des moyens efficaces pour mettre en œuvre ces nobles décisions et l’élimination totale des groupes ci-dessus nommés ? Quel nouveau crédit accorder à ceux qui ont refusé en l’an 2000 ce qu’ils semblent vouloir accepter aujourd’hui ? Bien qu’une force multinationale sera créée pour garantir l'application de l'accord, est il rationnel de remettre la sécurité d’Israël entre des mains étrangères qui se sont, si souvent, montrées hostiles à son égard ?

Reconnaissance réciproque :

« Israël reconnaît un Etat palestinien (Palestine) qui reconnaîtra Israël. Les deux parties reconnaissent ces Etats comme les patries des deux peuples ». A quel alinéa est mentionné la spécificité vitale d’Israël à être un état JUIF et sa légitimité historique, seules garanties de la pérennité du pays et de la sécurité du peuple juif à travers le monde ? Le flou complet à ces sujets est entretenu.

« Colonies » :

« Les colons habitant les territoires sous souveraineté palestinienne seront réinstallés en Israël. Bâtiments et infrastructures seront remis intacts à l'état palestinien ». Près de 230 000 résidents des implantations seront donc évacués d’un futur état qui ambitionnera à être en paix avec son voisin à la condition expresse qu’il soit sans juifs. Quelles relations pourront se construire à l’aune de cette exigence ?

Le Mont du Temple :

A la fin d’une période de transition, le ‘’Haram al-Charif’’ ou le « noble sanctuaire » du Dôme du Rocher et de la mosquée d’Al-Aqsa ‘’réintègre’’ l’islam et devient palestinien. Les Juifs y seront admis sous condition de ne pas prier en ce lieu ( pourtant emplacement des temples de Salomon et d’Hérode) et qu’ils «ne dérangent pas le culte et le décorum déterminés par le Waqf » l’autorité religieuse musulmane. Les Israéliens garderont cependant la souveraineté sur le mur des Lamentations. (NDLR: Mais pour y arriver il faudra passer un poste de contrôle palestinien).

Exit la raison originelle du retour à Sion des juifs de la diaspora, et la légitimité du renouveau d’Israël. Bienvenue la sacralisation officielle du troisième lieu saint de l’islam, cependant jamais cité dans le Coran. Quel gouvernement responsable israélien oserait brader le patrimoine religieux et culturel juif ? Sauf à vouloir perpétuer le conflit, seule au minimum une co-administration sur le Mont du Temple est concevable, tout comme sur les autres lieux important du Judaïsme, situés dans la nouvelle ‘’Palestine’’.

Les ‘’réfugiés’’ :

Bien que les ‘’réfugiés Palestiniens’’ soient la résultante de la volonté de l’ensemble du « monde arabe », voilà le peule israélien contraint de négocier un accord mutuel sur cette question. Selon « l’Initiative de Genève » ces ‘’réfugiés ‘’ pourront choisir entre quatre option : « retour dans l'Etat de Palestine, rester dans les pays où ils se trouvent, s'installer dans un pays tiers suivant les quotas fixés par ces pays, installation en Israël ».

Il est donc inscrit, noir sur blanc, un ‘’droit de retour’’ soumit il est vrai « à la totale discrétion souveraine d'Israël ». Yossi Beilin, qui se voit en charge du gouvernement lors de l’application de cette initiative, annonce trente mille retours maximum. Sur quelle base fonde t-il son estimation ? Peut on concevoir un refus total israélien sans craindre un retour à la case de départ ? Pourquoi avoir choisi des formules alambiquées, forcément sources de déconvenues ??? Excepté, peut être (sic), à imaginer un coup tordu des négociateurs palestiniens et un idéalisme navrant de la part des médiateurs israéliens pourtant expérimentés par la « Guerre d’Oslo ».

Il est à noter par ailleurs, que les ‘’réfugiés’’ juifs des pays arabes étant intégrés dans leurs nouveaux pays d’accueil, les signataires israéliens n’ont pas jugés utile d’ouvrir le débat de leur dédommagements.

Comme le démontrent ces quelques points relevés de « l’Initiative de Genève » l’intérêt d’Israël et du peuple juif est bradé. Si l’option de deux états pour deux peuples reste LA solution, il reste aux palestiniens d’avancer le plus rapidement sur le chemin de la reconnaissance TOTALE d’Israël. A ce stade, il n’auront alors pas de meilleurs alliés pour la création de leur état indépendant.

Pour cause de cette carence dans cette initiative, ils excuseront mon absence de Genève.

lundi 1 décembre 2003

Brève réflexion du 01 Décembre

Pour ou contre, l’essentiel dans le domaine du sondage est l’effet d’annonce. Ainsi en est il du dernier en date sur « l’Initiative de Genève ». Le quotidien Haaretz a publié les résultats d’une enquête concernant l’opinion des Israéliens : 38% des sondés y sont opposés et 31% en faveur. Tous les médias se sont empressés de communiquer sur cet excellent résultat, comme pour mieux appuyer sur le ‘’refus sharonien’’, et de ses partisans, de toutes paix.

Ramené à un chiffre parlant et retentissant, cela fait à peu près 2.000.000 sur un total de 6.200.000 d’Israéliens prêts à suivre Yossi Beilin dans sa quête genevoise. Ce qui est, il est vrai, de bonne augure pour la suite.

Mais si l’on se fait plus précis, et l’on retranche les quelques 1.200.000 arabes israéliens, il ne reste qu’environ 800.000 juifs, soit 16% de la population réellement concerné (soit 5.000.000) par la fin du conflit et la signature d’un traité définitif. Ce qui est toutefois un bon début également.

Si l’on creuse un peu plus les résultats du sondage, on note que 45% des sondés affirment n’avoir pas reçu par la poste la copie de l’initiative. Ce qui ramène à 3.400.000 le nombre d’israéliens connaissant le contenu. Lorsque l’on y transpose le pourcentage favorable à l’accord, les 31% ne personnifient plus alors que 1.000.000 d’individus ou 16% de la population totale du pays.

Si l’on approfondit encore plus ces mêmes résultats, seuls 18% des sondés, ayant reçu l’envoi de Yossi Beilin, sont persuadés de la justesse du pacte genevois. Soit 612.000 personnes, arabes israéliens compris. Peut-on alors concevoir que seuls ces derniers y sont favorables ?

Le chiffre de 612.000 exprimé en pourcentage, et ramené à la population globale, ne fait plus alors que le score passable de 10%, soit le tiers du résultat proclamé par le sondage.

Par l’étude de cette enquête d’opinions, tout individu correctement équipé mentalement, en viendrait sûrement à rechercher les Juifs Israéliens en faveur de « l’Initiative de Genève » et les arabes israéliens contre l’état de « Palestine ». Ce qui est, l’on en conviendra, guère encourageant pour la suite.

Ce n’est cependant pas ce que les médias européens, nous ont laissé percevoir.

Mais l’important, n’est il pas l’effet d’annonce favorisant l’intérêt convoité ?